Journée du poisson : Pour une meilleure prise en compte des préoccupations de la filière

C’est dans une vision de promotion du secteur de la pêche et de l’agriculture que la première édition de la Journée du poisson a été lancée, hier au Palais de la culture Amadou Hamapâté Ba, par le ministre du Développement rural, Modibo Keïta.

Publié mercredi 30 novembre 2022 à 07:24
Journée du poisson : Pour une meilleure prise en compte des préoccupations de la filière

C’était en présence du ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’élevage et de la Pêche, Youba Ba. On notait aussi la participation du président de l’Assemblée permanente des chambres de l’agriculture (Apcam), Sanoussi Boua Sylla, du président de la Pateforme des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture (Panepam), Abdoulaye Kontao, et de nombreux acteurs de la filière.

Ces activités qui se tiennent du 29 novembre au 1er décembre 2022 regroupent les pêcheurs et les transformateurs du poisson pour discuter des développements et des solutions innovantes.

Cela, en vue d’établir des relations commerciales rentables. Au menu des activités, il y a la foire du poisson, la rencontre professionnelle, les conférences-débats, les nuits culturelles et la course de pirogues dotée du Grand prix du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le ministre du Développement rural a expliqué que le poisson joue un rôle important dans notre économie, malgré sa part d’environ 3,2 % du produit brut intérieur (PIB). Modibo Keïta a affirmé que des communautés importantes de notre pays tirent également leurs ressources de la pêche et de l’aquaculture. «Cette journée est un acte de reconnaissance à l’endroit des milliers de pêcheurs, pisciculteurs et beaucoup d’autres travailleurs du sous secteur de la pêche pour leur dévouement à fournir des aliments sains et nutritifs», a déclaré le ministre Keïta. 


Selon lui, le Mali produit environ 110.000 tonnes de poissons par an par la pêche traditionnelle et 8.000 tonnes par la pisciculture, soit au total 118.000 tonnes pour un besoin global estimé à 210.000 tonnes environ par an. «Les besoins de consommation ne sont couverts qu’à 56% par la production nationale. Ce taux se réduit encore davantage si l’on sait que des flux d’exportations relativement importants existent toujours avec des pays voisins», a-t-il dit.

Pour le porte-parole des leaders et associations pour la protection de la culture bozo, Almamy Koureichi, c’est la première fois que la filière pêche est singulièrement mise en exergue pour montrer tout son rôle dans le développement économique et social du pays. «Nous saluons fortement l’organisation de cette Journée du poisson comme le prélude d’une meilleure prise en charge des préoccupations des acteurs de la filière pêche et des membres de notre communauté».

Quant au président du Panepam, il a estimé que l’initiative vise à inciter les autorités et les partenaires techniques et financiers à s’investir davantage pour la promotion du secteur de la pêche et de l’aquaculture au Mali. Abdoulaye Kontao a aussi sollicité le gouvernement pour l’institutionnalisation de la Journée du poisson dans notre pays.

De son côté, le président de l’Apcam a souligné que le sous-secteur de la pêche a une production halieutique de 116.000 tonnes de poissons, plaçant le Mali parmi les premiers producteurs de poisson d’eau douce à l’échelle africaine. «Il emploie en amont et en aval 500.000 à 1 million de personnes au cours des 10 dernières années», a expliqué Sanoussi Boua Sylla.

Pour lui, le potentiel de production de poissons du Mali pourrait être amélioré pour permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et permettre l’exportation. Avant d’ajouter que cette Journée offre l’occasion de connaître les diversités du poisson existant dans notre pays.

Il a également attiré l’attention du gouvernement sur les inquiétudes relatives à l’insécurité dans les bassins de productions de poissons, sur la pollution des cours d’eau par l’exploitation abusive des sociétés minières. Et d’inviter les autorités à prendre des mesures rigoureuses de pénalisation de ces actions nocives et dangereuses pour la santé des populations. Par ailleurs, il a encouragés les pêcheurs pisciculteurs, aquaculteurs à prendre des initiatives pour faire de l’année 2023 une année de campagne réussie avec une production record.

Fatoumata M. SIDIBE

Rédaction Lessor

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