
Ce jeudi du mois d’avril aux environs de 20 heures, loin du micro, en compagnie de son époux, la chanteuse qui puise ses inspirations dans le terroir, Inna Boundi, accueille votre serviteur et son équipe dans son domicile au quartier Soukoura de Dioïla pour un entretien.
L’atmosphère était bon enfant. Notre hôte nous accueille avec un plat de «tô» pour dire que nous sommes dans un pays d’hospitalité et qu’elle garde ses fondamentaux chevillés au corps. Le rendez-vous avait été pris avec l’artiste lors d’une manifestation organisée par la Coopérative des femmes de Dioïla.
Issue d’une caste peule appelée «Maabo», Inna Boundi commence à chanter à partir de 7 ans avec ses grands frères qui jouaient de la guitare traditionnelle avec leurs parents lors des événements sociaux. Après, elle évoluera véritablement dans le monde de la musique avec l’accord de ses parents et se révélera au «monde». Elle a de qui tenir puisque chanter fait partie de l’identité de sa famille. L’artiste déclare: «Cela m’a donné la force et le courage de me perfectionner en vue d’accomplir la volonté de mes parents, garder mon statut de femme de caste, jouer mon rôle de conciliatrice dans la société et défendre mon patrimoine en tant que cantatrice du terroir ».
La cantatrice du terroir explique avoir ressenti le décès de son premier conjoint comme un coup de marteau sur la tête. Elle était dévastée et cette situation a impacté ses activités, même si elle a continué à prester dans les localités de Konobougou. Il a fallu attendre deux ans après pour qu’elle fasse, en tant que croyante, le deuil de son premier mari et remonter la pente. Le destin a conduit Inna vers Dioïla en 1993 où, elle a eu la chance de rencontrer de bons hôtes «diatigui» et des férus des airs qu’elle entonne.
Ce fut le départ d’une nouvelle aventure et petit à petit l’oiseau a fait son nid. Elle a gagné le cœur de milliers de personnes jusqu’à devenir l’emblème des grands événements dans cette partie du Mali. «Je garde encore de meilleurs souvenirs de mes passages lors des événements. Sa voix lyrique lui a permis d’être sélectionnée comme soliste de la semaine artistique de Konobougou pour la Biennale artistique et culturelle de 1984 avec la Région de Ségou où elle a chanté les coépouses. Aussi, notre chanteuse a fait un bref passage dans le monde du théâtre, mais sans grand succès.
Elle a toujours été consciente des difficultés à se hisser au sommet pour un artiste. Elle a travaillé à cela et était convaincue que ses efforts allaient payer un jour. Mue par une foi inébranlable, elle croit fermement au destin. Elle usera du registre du cousinage à plaisanterie pour dire «filatié», autrement le peul, «chaque chose à son temps».
Quarante ans après ses débuts dans la musique, la cantatrice n ‘a toujours pas enregistré d’album à son actif. À ce propos, Inna Boundi témoigne de sa reconnaissance à ses hôtes pour tout ce qu’ils font pour elle. Mais, elle aurait aimé voir sa carrière prendre de l’envol à l’échelle planétaire. Sur le choix d’un morceau fétiche, l’artiste nous chante une chanson évocatrice qui rend grâce à Allah, le Tout-Puissant, Clément et Miséricordieux. La quinquagénaire vit harmonieusement avec son époux et ses quatre enfants. Elle garde espoir toujours de se voir un jour sur les grands podiums pour chanter la musique de son terroir.
Elle puise ses inspirations des faits de société et ses thèmes évoquent généralement la femme, le travail bien fait, l’histoire et l’Omnipotent et l’Omniscient Allah à qui elle rend toujours grâce à toutes occasions. En bonne épouse, elle a tenu à rendre hommage à son époux qui l’accompagne dans les cérémonies avec son n’goni traditionnel. « C’est le lieu de le remercier pour tout le soutien qu’il m’apporte dans l’accomplissement de ma passion et la sauvegarde de mon héritage », dit-elle avec un air de satisfaction entière.
Amadou SOW
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