
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 observent un arrêt de travail de 120 heures soit 5 jours, depuis mardi dernier. Les grévistes ont exprimé leur intention de ne pas évaluer les élèves et de faire de la rétention des notes de classe.
Le débrayage doit prendre fin le 11 janvier prochain. Les syndicalistes exigent la satisfaction de leur unique doléance, c’est-à-dire l’application intégrale et immédiate de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut autonome du personnel des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Pour ce troisième jour de grève, le mot d’ordre a été encore suivi dans plusieurs établissements scolaires publics. Ceux-ci étaient paralysés par l’absence d’enseignants et des apprenants.
Au niveau du Groupe scolaire «Mamadou Konaté», toutes les classes de ce prestigieux établissement scolaire étaient verrouillées. Enseignants et élèves ont brillé par leur absence. Le secrétaire général du comité syndical du Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), Amadou Ballo, assurait le piquet de grève.
Au lycée «Askia Mohamed», pas la moindre présence d’enseignants ou d’élèves. La cour de l’établissement était totalement vide et les classes fermées.
Le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), explique son secrétaire général Moustapha Guittèye, n’a pas suivi la grève des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, car son organisation est membre de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui a opté pour la grille unifiée des salaires.
En tout cas, les enseignants du SNEC continuent à dispenser les cours dans toutes les écoles, assure Moustapha Guitteye qui invite ses camarades de la synergie à revenir à de meilleurs sentiments, au sens de la responsabilité et à lever leur mot d’ordre de grève. Il explique succinctement que le durcissement du mouvement peut avoir des conséquences. L’heure est à la préoccupation pour les parents d’élèves qui espèrent voir rapidement la crise scolaire se dénouer.
Sidi WAGUE
Ces assises doivent permettre, selon certains acteurs de l’école malienne, de faire le check-up de notre système éducatif. Afin d’apporter les remèdes appropriés.
En 40 ans près de 3,6 milliards d’individus ont appris à lire et écrire, soit une progression du taux d’alphabétisation mondial de 86 % en 2020. Dans notre pays, le taux d’analphabétisme est d’environ 66, 03 % pour les hommes et 78,14% pour les femmes.
C’est de bon augure de voir les autorités scolaires anticiper sur les problèmes en vue d’y trouver des solutions consensuelles. Le dialogue doit être permanent entre les différentes parties pour éviter la crise.
La correction des copies de l’examen du Baccalauréat (Bac 2023) a démarré mercredi dernier dans les 13 pôles de correction du pays. Il s’agit de Bamako-rives gauche, droite, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Bougouni, Koutiala, Kita et Douentza..
Les surveillants veillent au respect strict des consignes à eux données. Aucun incident majeur n’a été signalé par les responsables des centres d’examen visités. Les quelques récalcitrants ont subi la rigueur des textes.
Le coup d’envoi de l’examen a été donné hier par le Premier ministre. Aux postulants repartis entre 480 centres, Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé qu’ils doivent garder à l’esprit que ce sont eux les bâtisseurs du Mali de demain.