![Forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique : L’urgence d’une amélioration de la prise en charge et du changement de comportement](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1700745111.jpg)
le premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique sous le thème : «Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique».
Le REMAPSEN est un regroupement de 30 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord et de Madagascar
La cérémonie a été présidée par la ministre de
la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement togolais, Mme Yawa
Kouigan. C’était en présence de la représentante résidente de l’Unicef au Togo,
Dr Aissata Ba Sidibé, et du président du
Réseau, Youssouf Bamba.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, 14% des
enfants de moins de 5 ans supportent une part disproportionnée du fardeau de la
mortalité et de la morbidité infantiles. Les statistiques sont implacables. Un
enfant y meurt toutes les 17 secondes souvent pour des causes évitables ou
traitables tels que le paludisme la diarrhée ou les infections respiratoires
aiguës. En 2022, 6,3 millions d’enfants dans la région n’avaient pas reçu
toutes les doses de vaccin permettant de les protéger contre les maladies et
des décès évitables par la vaccination. Près de 1/3 des enfants souffre de
retard de croissance dû à l’absence d’une alimentation suffisamment diversifiée
et équilibrée. Dans la région du Sahel ; environ 2,4 millions d’enfants
souffrent «d’émancipation sévère», la forme de la malnutrition la plus létale.
Des progrès considérables ont été réalisés dans certains pays, mais de nombreux
enfants continuent de souffrir de la malnutrition de maladies évitables par la
vaccination et du manque d’accès aux soins de santé essentiels.
Ce tableau sombre peut changer, selon la
représentante résidente de l’Unicef au Togo, grâce aux médias. L’amélioration
de la santé et la nutrition des enfants est une cause qui transcende les
frontières, les cultures et les langues et qui requiert un engagement urgent et
durable. Pour elle, le rôle que peut
jouer les médias dans l’amélioration de la situation des enfants est
inestimable. Pour ce faire, elle a invité les médias à assurer le plaidoyer en
faveur de changement dans les politiques qui profitent à la santé et la
nutrition des enfants et à suivre les engagements pris par les responsables.
Mais surtout contribuer à éduquer les parents les communautés et les
soignants sur les meilleures pratiques en matière de santé et de nutrition
des enfants. En diffusant des informations exactes pour combattre les rumeurs
et permettre aux familles de prendre les bonnes décisions pour leurs
enfants.
La ministre dira que les médias sont des
partenaires incontournables dans le changement de comportement, au service de la santé infantile,
et dans la sensibilisation sur la nutrition et la vaccination. «Vous avez la noble mission de fournir à nos
populations des informations fiables pour la préservation de la santé de nos
enfants», a t-elle dit. Et d’ajouter que leur ligne éditoriale et leurs centres
d’intérêts doivent intégrer le contexte actuel, crises multiformes, de
fragilités de divers ordres, naissance ou persistance de conflits, et règne
montant des fake news et des thèses complotistes tous azimuts. Elle a jugé important justement de
combler ce gap informationnel par la production de contenus alignés sur les
problématiques en la matière. Cela devrait, dans un premier temps, avoir une
incidence sur les déperditions faute de connaissance,
puis, en deuxième intention, constituer une source de données pertinentes et
légitimes pouvant nourrir les analyses et réflexions en vue d’améliorer la
sante dans nos contrées.
Le «quatrième pouvoir» à le pouvoir de faire la différence en prenant à bras le corps sa mission d’informer, d’éclairer et d’éduquer. «L’influence dont vous disposez peut utilement s’inscrire dans cette boucle vertueuse formée par les aspirations légitimes des populations et l’action résolue des autorités pour un développement durable, centré sur l’humain et mettant l’accent sur la santé, le bien-être et l’épanouissement des petits et des grands», a déclaré la ministre.
Mme Yawa Kouigan a souligné que le Réseau peut compter sur la détermination du
président togolais,
Faure Essozimna Gnassingbe, dont la politique en matière de santé et
d’inclusion sociale se manifeste, entre autres, par la mise en œuvre de
l’assurance maladie universelle au Togo dès le 1er janvier 2024. Mais aussi
sur l’engagement du gouvernement togolais à continuer d’agir résolument pour
un avenir où chaque enfant jouit pleinement de son droit à la santé et
bénéficie d’un accès établi à une nutrition de qualité́.
Si ces dernières n’ont pas douté du rôle
prépondérant des médias, le président du Réseau ne fera pas l’exception.
D’ailleurs, il s’est dit convaincu que les médias ont un rôle important à jouer
dans la prévention et la prise des maladies par un renforcement de la
communication dans la lutte contre les maladies infantiles, la promotion de la
vaccination et l’observance d’une bonne nutrition au profit des
enfants. C’est pourquoi, pendant trois jours, les professionnels des
médias vont s’abreuver à la source des spécialistes et autres experts chargés
de veiller quotidiennement sur la prévention et la prise en charge des maladies
infantiles. Il a exhorté les participants à une plus grande assiduité aux
travaux.
Il est important de rappeler que le REMAPSEN est un regroupement à ce jour de 30 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord et de Madagascar. Sa mission principale est de renforcer la communication autour des questions liées à la santé et à l’environnement à travers des productions médiatiques de qualité. Rappelons qu’ils sont une soixantaine de journalistes africains et malgaches à prendre part à ce rendez-vous à Lomé (Togo) pour renforcer leurs capacités et leur compréhension de la question.
Fatoumata NAPHO
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