Forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique : L’urgence d’une amélioration de la prise en charge et du changement de comportement

Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la prévention et la prise en charge des maladies infantiles, la vaccination et la nutrition. C’est pourquoi, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a organisé du 21 au 23 novembre, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef)

Publié jeudi 23 novembre 2023 à 12:11
Forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique : L’urgence d’une amélioration de la prise en charge et du changement de comportement

 le premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique sous le thème : «Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique».


Le REMAPSEN est un regroupement de 30 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord et de Madagascar



La cérémonie a été présidée par la ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement togolais, Mme Yawa Kouigan. C’était en présence de la représentante résidente de l’Unicef au Togo, Dr Aissata Ba Sidibé,  et du président du Réseau, Youssouf Bamba.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, 14% des enfants de moins de 5 ans supportent une part disproportionnée du fardeau de la mortalité et de la morbidité infantiles. Les statistiques sont implacables. Un enfant y meurt toutes les 17 secondes souvent pour des causes évitables ou traitables tels que le paludisme la diarrhée ou les infections respiratoires aiguës. En 2022, 6,3 millions d’enfants dans la  région n’avaient pas reçu toutes les doses de vaccin permettant de les protéger contre les maladies et des décès évitables par la vaccination. Près de 1/3 des enfants souffre de retard de croissance dû à l’absence d’une alimentation suffisamment diversifiée et équilibrée. Dans la région du Sahel ; environ 2,4 millions d’enfants souffrent «d’émancipation sévère», la forme de la malnutrition la plus létale. Des progrès considérables ont été réalisés dans certains pays, mais de nombreux enfants continuent de souffrir de la malnutrition de maladies évitables par la vaccination et du manque d’accès aux soins de santé essentiels. 

Ce tableau sombre peut changer, selon la représentante résidente de l’Unicef au Togo, grâce aux médias. L’amélioration de la santé et la nutrition des enfants est une cause qui transcende les frontières, les cultures et les langues et qui requiert un engagement urgent et durable.  Pour elle, le rôle que peut jouer les médias dans l’amélioration de la situation des enfants est inestimable. Pour ce faire, elle a invité les médias à assurer le plaidoyer en faveur de changement dans les politiques qui profitent à la santé et la nutrition des enfants et à suivre les engagements pris par les responsables. Mais surtout contribuer à éduquer  les parents les communautés et les soignants  sur les meilleures pratiques en matière de santé et de nutrition des enfants. En diffusant des informations exactes pour combattre les rumeurs et permettre aux familles de prendre les bonnes décisions pour leurs enfants. 

La ministre dira que les médias sont des partenaires incontournables dans le changement de comportement, au service de la santé infantile, et dans la sensibilisation sur la nutrition et la vaccination.  «Vous avez la noble mission de fournir à nos populations des informations fiables pour la préservation de la santé de nos enfants», a t-elle dit. Et d’ajouter  que leur ligne éditoriale et leurs centres d’intérêts doivent intégrer le contexte actuel, crises multiformes, de fragilités de divers ordres, naissance ou persistance de conflits, et règne montant des fake news et des thèses complotistes tous azimuts. Elle a jugé important justement de combler ce gap informationnel par la production de contenus alignés sur les problématiques en la matière. Cela devrait, dans un premier temps, avoir une incidence sur les déperditions faute de connaissance, puis, en deuxième intention, constituer une source de données pertinentes et légitimes pouvant nourrir les analyses et réflexions en vue d’améliorer la sante dans nos contrées.

Le «quatrième pouvoir» à le pouvoir de faire la différence en prenant à bras le corps sa mission d’informer, d’éclairer et d’éduquer. «L’influence dont vous disposez peut utilement s’inscrire dans cette boucle vertueuse formée par les aspirations légitimes des populations et l’action résolue des autorités pour un développement durable, centré sur l’humain et mettant l’accent sur la santé, le bien-être et l’épanouissement des petits et des grands», a déclaré la ministre.

Mme Yawa Kouigan a souligné que le Réseau  peut compter sur la détermination du président togolais, Faure Essozimna Gnassingbe, dont la politique en matière de santé et d’inclusion sociale se manifeste, entre autres, par la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle au Togo dès le 1er janvier 2024. Mais aussi sur l’engagement du gouvernement togolais à continuer d’agir résolument pour un avenir où chaque enfant jouit pleinement de son droit à la santé et bénéficie d’un accès établi à une nutrition de qualité́.

Si ces dernières n’ont pas douté du rôle prépondérant des médias, le président du Réseau ne fera pas l’exception. D’ailleurs, il s’est dit convaincu que les médias ont un rôle important à jouer dans la prévention et la prise  des maladies par un renforcement de la communication dans la lutte contre les maladies infantiles, la promotion de la vaccination et l’observance d’une bonne nutrition au profit des enfants. C’est pourquoi, pendant trois jours,  les professionnels des médias vont s’abreuver à la source des spécialistes et autres experts chargés de veiller quotidiennement sur la prévention et la prise en charge des maladies infantiles. Il a exhorté les participants à une plus grande assiduité aux travaux.

Il est important de rappeler que le REMAPSEN est un regroupement à ce jour de 30 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord et de Madagascar. Sa mission principale est de renforcer la communication autour des questions liées à la santé et à l’environnement à travers des productions médiatiques de qualité. Rappelons qu’ils sont une soixantaine de journalistes africains et malgaches à prendre part à ce rendez-vous à Lomé (Togo) pour renforcer leurs capacités et leur compréhension de la question.

Fatoumata NAPHO

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