
La colère est mauvaise conseillère, dit-on. C’est ce que semble avoir oublié Maïmouna Goïta alors qu’elle commettait son acte sous les feux de la jalousie. Elle a comparu en fin de semaine dernière pour des faits d’assassinat de sa co-épouse et le nourrisson de cette dernière âgé de 6 mois. Ces faits lui ont valu de tomber sous les coups des dispositions des articles 202 et 213 du Code pénal et donnent lieu à des peines criminelles. Les faits dont elle s’est elle-même rendue coupable se sont passés en 2016 à Simona, dans le Cercle de Yorosso.
De l’arrêt de renvoi, il ressort que Maïmouna et sa co-épouse Adiaratou, toutes deux vivaient sous le même toit dans le hameau de culture de leur mari Tianka Lamine Goïta. Comme tout foyer polygame, les femmes de Goïta n’ont pas échappé à la sempiternelle dispute. À chaque fois qu’elles se battaient, Tianka le mari prenait toujours parti pour sa seconde épouse, Adiaratou. Les choses sont allées ainsi jusqu’au jour fatidique où après une énième dispute, la situation a pris une tournure dramatique.
Lassée de toujours subir les réprobations de son mari en faveur sa seconde, Maïmouna a mûri l’idée de se débarrasser de cette dernière. Ainsi, le jour des faits, le 2 juin 2016, en l’absence de leur époux qui s’était rendu à une cérémonie de mariage, Maïmouna est passé à l’acte. Elle profite du sommeil de sa co-épouse Adiaratou Goïta, pour lui administrer des coups sur la nuque avec une manche de hache. Morte, elle a traîné le corps de sa coépouse à l’aide d’une corde pour le jeter dans un puits abandonné ainsi que ses effets personnels.
En plus pour faire croire à une hypothèse d’abandon de foyer conjugal, elle est allée jeter le nourrisson d’Adiaratou du nom de Daouda Goïta, dans le même puits avant de le refermer. Leur mari, revenu tardivement dans la nuit, a préféré passer le reste de la nuit dans la cour. Mais le lendemain au réveil, il a été surpris de ne pas apercevoir Adiaratou qui devrait pourtant faire la cuisine très tôt le matin. Aussi, il a demandé à son jeune frère d’aller à sa recherche dans la belle famille. Dans ces entrefaits, ce dernier a aperçu des traces de traction qui l’ont conduites devant un puits contenant les corps sans vie d’Adiaratou et de son bébé. La découverte des corps a conduit à l’interpellation, la poursuite et le renvoi de Maïmouna devant la Cour d’assises pour être jugée.
Durant l’information, l’inculpée a reconnu les faits reprochés à elle à toutes les procédures jusqu’à sa comparution à la barre. Voilée, de taille moyenne, elle n’a pas cherché à se disculper. L’assistance dans un étonnement général, murmurait comment une femme pouvait-elle être cruelle à ce point. À la demande de la Cour de s’expliquer sur les raisons de son agissement, Maïmouna dit avoir agi sous l’effet de la jalousie et de la colère. Une jalousie consécutive au comportement injuste de son mari envers elle.
S’il faut la croire, ce dernier prenait toujours parti pour la défunte à chaque dispute. Raison pour laquelle, elle a agit ainsi contre sa co-épouse, qui, s’il faut la croire, l’offensait régulièrement à la maison. Mieux à ses dires, cette dernière l’aurait menacée. Quant la Cour lui a demandé sur le cas de l’enfant. L’inculpée a tenté de nier les faits d’avoir ôté la vie à ce dernier à la suite de la mort de la coépouse. À ces déclarations, la Cour se demandait si la jalousie et la colère pouvaient pousser à tuer un enfant innocent ? Maïmouna a acquiescé non par la tête tout en disant amèrement regretter l’acte. Par la suite, l’inculpée a finalement fondu en larmes, et n’a pas hésité une seconde à exprimer «son profond regret».
Le ministère public était convaincu que l’accusée a volontairement donné la mort. Pour lui, la question est de savoir si elle l’a préméditée ou pas ? «Rien ne peut justifier son acte et encore moins aucune jalousie. Elle voulait en finir avec sa coépouse», a-t-il pensé et de requérir de la maintenir dans les liens de l’accusation.
La défense a présenté ses excuses et ses condoléances à la famille éplorée. Face aux faits établis à sa cliente, il a plaidé coupable avant de mentionner la gravité des faits. C’est ainsi qu’il a sollicité la clémence de la Cour, car dit-il, en redonnant un peu d’espoir à l’accusée. Pour lui, les sanctions sociales lui ont permis de comprendre ce qu’elle a fait. Il a finalement plaidé pour de larges circonstances atténuantes. Le parquet a estimé qu’elle doit payer pour son forfait, il a requis la peine de mort. Après délibération, la dame a été condamnée à la peine de mort.
Tamba CAMARA
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