Tout comme les infractions de braquage à main armée, celles
relatives aux abus de confiance et à l’escroquerie sont loin de disparaître du
quotidien des populations de Bamako. Ces pratiques infractionnelles semblent
avoir encore de beaux jours devant elles. Cela durera aussi longtemps qu’il y
aura des esprits faibles. Et pourtant, ce n’est pas faute de préventions en la
matière.
Mais hélas, les victimes continuent de crouler toujours sous le poids
de la naïveté et de la fausse apparence que leurs vis-à-vis laissent apparaître.
Comme s’ils sont dépourvus de toute capacité de réflexion ou d’analyse, ces
personnes se laissent facilement convaincre par le premier venu qu’ils
rencontrent fortuitement. Pis, elles n’hésitent pas une seconde à s’ouvrir
totalement à ce dernier, espérant amasser une somme colossale qu’elles ne
verront jamais. Mais, ces victimes ne s’en rendent compte que bien trop tard.
Le nommé TM Sanogo fait partie de cette catégorie de
malfrats qui abusent proprement de la confiance des autres, tant qu’il a le
minimum de temps pour se faire. Il a ainsi mis son esprit maléfique à profit
pour abuser de la confiance de certains commerçants de la place, en les
escroquant leurs marchandises. Puis, il disparaît de la circulation avec leur
argent laissant les pauvres dans le désespoir total.
L’homme aurait fait
d’innombrables victimes dans le milieu des commerçants, avec la complicité de
l’un de ses acolytes à ce jour en fuite. Comme tout escroc de son acabit, le jeune homme évoluant en
bande s’était spécialisé dans l’arnaque des commandes de marchandises en tout
genre. Mais surtout les boissons via le E-commerce. Notamment le commerce en
ligne. Cet arnaqueur hors pair sévissait depuis un bon moment à Bamako et ses
environs en escroquant les commerçants qui exposaient leurs produits en ligne,
son crédo favori.
Précision. Le suspect dont il est question est un employé de
commerce de profession. Mais avec le temps, il s’était quasiment spécialisé
dans le louche sur le dos de ses collègues. D’où toute la facilité avec
laquelle il grugeait ses vis-à- vis pour obtenir ce dont il avait besoin.
Le temps passant, le nombre de ses victimes, pour la plupart
des négociants, allaient crescendo. Idem pour le nombre de plaignants qui se
bousculaient aux portes de différents commissariats de police de la place.
Certaines victimes ayant laissé des millions dans la nasse, n’avaient que leurs
yeux pour pleurer.
Il n’est un secret pour personne qu’avec l’évolution
fulgurante des Ntic, le commerce en ligne est en constante progression. Les réseaux
sociaux offrent la possibilité aux commerçants, voire à ceux même qui ne sont
pas des professionnels du domaine, de vendre des produits et/ou marchandises en
ligne. A travers la simplicité de la technique, le client lambda peut passer sa
commande de la marchandise de son choix. Puis dans les heures suivantes, la
commande lui est livrée jusque là où il se trouve.
Dans certains cas, pour attirer la clientèle, la livraison est gratuite, l’essentiel étant
de payer lorsque le client concerné s’estime satisfait. Cette façon de faire était
une aubaine pour cet employé de commerce d’un autre genre de plumer les commerçants.
Ainsi, TM choisissait ses victimes à travers les offres d’achats de boissons en
tout genre.
À celles-ci, il se présentait comme un revendeur venu
s’approvisionner en caisses de breuvage sucré. Dans la plupart des cas, il
passait une commande d’une quantité relativement importante de marchandises.
Certaines sources parlent même de plus de la centaine de bouteilles de boissons
sucrées. Avec cette technique, l’arnaqueur cacherait la fausseté de ses
agissements par l’énormité de sa commande.
Puis, il exigeait sa modalité de
paiement qui se fait généralement par tranche. Au bout du rouleau, l’escroc se
retrouvait toujours avec de l’argent en espèces
en poche. Ensuite, il disparaît toujours avant la date convenue de
commun accord pour le paiement du reliquat. Cette pratique était devenue de la
routine chez lui.
L’arnaqueur spécialisé est tombé entre les mains des policiers du commissariat du 3ème arrondissement que dirige le divisionnaire Amadou I Balobo Maïga. Mais avant comme évoqué plus haut, à cause de la multiplication du nombre de plaignants, les limiers étaient déjà sur le qui-vive en ce qui le concerne. La plainte d’un certain M. Yattassaye, a été la goûtte d’eau qui a fait débordé le vase.
Chez ce commerçant, l’escroc avait passé une commande de 300
cartons de boissons de marques différentes à un prix estimé à 1,575 million
Fcfa. Comme il l’a toujours fait aux dépens de ses victimes, il a assuré son
vis-à-vis de payer la somme par tranche de 250.000 Fcfa par semaine.
Une fois entré en possession de la marchandise, TM Sanogo a
disparu dans la nature sans verser le moindre centime. Trompé, M. Yattassaye
est allé directement au commissariat de police cité plus haut où il a déposé
une plainte contre lui.
Une fois informés,
les limiers ne sont pas restés sans rien faire. Les éléments de la BR ont alors
activé leur machine de recherches. La traque venait d’être ouverte alors que l’escroc ne se doutait de rien. Et
cela n’a pas tardé à porter ses fruits. Quelques heures plus tard, les
policiers sont allés le cueillir dans son magasin, à N’golonina, en Commune II
du district de Bamako.
Il est aussi tôt conduit dans les locaux du commissariat
pour y être auditionné. Pendant qu’il était entre les mains des OPJ pour son
audition, deux autres victimes, qui avaient eu vent de son interpellation, se
sont présentées pour déposer leurs plaintes contre lui pour des faits
similaires.
Ces derniers l’ont aussitôt identifié comme auteur de l’escroquerie
dont ils ont été l’objet peu de temps plus tôt. Le jeune homme était parvenu à
les escroquer à travers des commandes de boissons dont les valeurs ont été
estimées à 2 millions de Fcfa. à partir de ce moment, le doute n’était plus
permis quant à sa responsabilité. Les preuves étaient suffisantes pour que les
limiers l’envoient derrière les barreaux. Son dossier n’a pas trainé pour
tomber sur le bureau des juges afin qu’il réponde de ses actes.
Tiedié DOUMBIA
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