Une salle de classe vide (photo d’archives)
Historiquement, ces établissements, qui jouent un rôle clé dans l’éducation depuis leur création, dépendent d’une convention signée en 1972 avec l’État. Cet accord prévoit que l’État subventionne 80% des salaires des enseignants, un soutien essentiel à leur fonctionnement. Mais des retards répétés dans le versement de ces fonds ont fréquemment engendré des crises, entraînant des mouvements de grève comme ceux observés actuellement dans les diocèses concernés.
Cette année, le principal problème réside dans le non-paiement des salaires. Ce qui a poussé les syndicats de l’enseignement catholique du diocèse de Bamako, Sikasso et San à déclencher cet arrêt de travail. Selon David Togo, secrétaire général du syndicat du diocèse de Bamako, les enseignants subissent des retards de paiement depuis décembre, aggravant leur situation financière. Outre cette revendication majeure, le syndicat évoque d’autres doléances, selon le syndicaliste. Il pointe également du doigt un manque de respect des engagements par les responsables de l’enseignement catholique comme principale cause de la grève. Le syndicat a ainsi décidé de maintenir ce débrayage jusqu’à ce que des mesures concrètes soient prises pour résoudre la crise.
David Togo précise que les diocèses de Bamako et Sikasso sont actuellement mobilisés, bien que leurs revendications diffèrent. À Bamako, les enseignants ont cessé le travail pour protester contre les retards de salaires. En revanche, le diocèse de Sikasso a annoncé une grève sans préavis, effective à partir du 10 mars prochain. Par ailleurs, le diocèse de Ségou a déposé un préavis de grève.
Bien que chaque diocèse ait ses propres motifs et modalités d’action, les préoccupations liées aux salaires et aux conditions de travail semblent communes, créant un climat de mécontentement généralisé. Selon David Togo, le fait que les diocèses de Kayes et Mopti n’aient pas encore rejoint le mouvement pourrait s’expliquer par des différences de perception, des dynamiques internes ou des stratégies distinctes.
DIFFICULTÉS FINANCIÈRES- De son côté, le directeur national de l’enseignement catholique, l’abbé Edmond Dembélé, confirme les mouvements de grève observés. Il souligne que les salaires de janvier et février restent impayés, ce qui exacerbe le mécontentement des enseignants. Cette crise financière perturbe le fonctionnement quotidien des écoles et met en évidence les défis structurels auxquels le secteur est confronté.
Edmond Dembélé ajoute que le gouvernement avait annoncé en août dernier son intention de maintenir son soutien financier pour la rentrée 2025-2026. Des séances de travail entre le gouvernement, l’Église catholique et les ministères concernés ont abouti à un accord visant à accompagner l’Église durant l’année scolaire 2025, en vue de la rentrée 2026. Cependant, il déplore que la mise en œuvre de ces engagements soit retardée, compliquant la gestion des ressources nécessaires au paiement des salaires. Et cela compte tenu de la conjoncture actuelle du pays.
Le directeur insiste sur les efforts en cours pour résoudre ces problèmes via des pourparlers dans chaque diocèse, notamment à Bamako, Sikasso et San. L’objectif est de parvenir à une reprise des cours. Les arrêts de travail, déjà effectifs à Bamako, Sikasso et San, et programmés ailleurs, reflètent des tensions persistantes. Néanmoins, l’engagement des autorités ecclésiastiques dans le dialogue témoigne d’une volonté de surmonter ces obstacles pour assurer la continuité de l’éducation.
Les enseignants des écoles catholiques privées ne sont pas à leur premier mouvement. En 2021, par exemple, une grève de 72 heures avait été déclenchée en raison d’une dette de l’État estimée à un milliard de Fcfa, empêchant le paiement des salaires. Les revendications portaient alors sur quatre points : l’accès à l’Assurance maladie obligatoire (Amo), le versement des allocations familiales, les rappels de l’article 39 et les salaires à terme échu. Une seconde grève avait même été envisagée peu après, illustrant l’ampleur du mécontentement.
Ces actions, portées par le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement privé catholique (Syntec) dénonçaient l’échec des négociations avec le gouvernement. En 2024, une crise plus grave a émergé lorsque l’État a envisagé de suspendre totalement cette subvention à partir de janvier 2025. Les évêques maliens ont alors décidé de fermer les écoles catholiques subventionnées pour l’année scolaire 2024-2025, menaçant de licencier plus de 1.600 enseignants pour raisons économiques.
Cette mesure, adoptée lors d’une session extraordinaire en juillet 2024, visait à protester contre le non-respect des engagements de l’État, aggravé par des années de retards. Face à cette pression, le gouvernement a reporté la suspension d’un an, permettant la réouverture des écoles pour 2024-2025, sans dissiper les incertitudes pour l’avenir.
Les écoles catholiques, qui scolarisent environ 40.000 élèves dans 138 établissements, demeurent vulnérables aux aléas financiers de l’État, confronté à des priorités sécuritaires et budgétaires.
Amara Ben Yaya TRAORÉ
Rédaction Lessor
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