Consultation pré-anesthésie : Un préalable à toute intervention chirurgicale

La consultation pré anesthésie (CPA) est un préalable à accomplir avant toute intervention chirurgicale. C’est un examen réalisé par un anesthésiste-réanimateur pour se prononcer sur l’aptitude du patient à supporter ou pas l’intervention.

Publié dimanche 10 novembre 2024 à 20:55
Consultation pré-anesthésie : Un préalable à toute intervention chirurgicale

Dr Kalil Sangho


Dr Kalil Sangho, spécialiste du domaine, explique que cette visite est primordiale pour qu’une intervention chirurgicale soit sans danger. «La consultation pré anesthésie est essentielle pour la sécurité et le confort des patients», indique le praticien de l’Hôpital du Mali. Selon notre spécialiste, depuis 1994, tous les patients qui doivent subir une intervention chirurgicale sont obligés de faire une consultation pré anesthésie pour leur sécurité et leur confort.

Contrairement aux autres consultations, celle-ci ne dure que 15 minutes. Le toubib dit qu’elle est réalisée dans les 48h à dix jours précédant toute chirurgie. Pour que la chirurgie soit réalisée, il faut que le patient soit apte. C’est pourquoi le malade fait des bilans biologiques et radiologiques. En cas d’anomalies, c’est à l’anesthésiste de les corriger. Et l’intervention n’aura lieu que lorsque toutes les anomalies sont corrigées.

Comment se fait une CPA ? Selon l’anesthésiste, c’est très simple. Il faut passer par un interrogatoire du patient avec des questions simples dans le but d’éviter cinq grands risques. Après, il faut passer à l’examen clinique du patient, explique l’anesthésiste-réanimateur. Cela passe par la prise de la tension artérielle du patient avec un «lifebox» pour permettre d’identifier la quantité d’oxygène dans le globule rouge. Le poids du patient est pris. Après cela, dit le spécialiste, il faut l’examen des grandes fonctions vitales : neurologiques, respiratoires et la fonction cardio-vasculaire. Les techniques d’anesthésie (les avantages et les inconvénients) sont alors expliquées au patient. Et on lui indique l’anesthésie adaptée à sa pathologie.

On lui donne également des consignes et des conseils. Le patient doit aussi être à jeun le jour de l’intervention. Il ne doit ni manger, ni boire encore fumer : c’est le jeûne pré opératoire, c’est-à-dire qu’il doit s’abstenir de faire ces choses 4 h à 6 heures avant l’opération. L’anesthésiste dit que les enfants peuvent boire un liquide (jus sans pulpe) 2h avant l’intervention. Dr Sangho insiste surtout sur le fait qu’il faut rassurer le patient pour dissiper toute inquiétude. Ces informations sont inscrites sur une fiche appelée fiche CPA, qui est apportée le jour de l’intervention.

L’objectif essentiel est de faire l’évaluation d’un certain nombre de facteurs de risques. D’après Dr Sangho, il existe environ cinq risques majeurs qui peuvent survenir au cours d’une intervention chirurgicale. C’est pourquoi, il est demandé au patient s’il a une allergie particulière à un médicament ou à un aliment, sachant qu’il y a souvent un croisement entre les produits anesthésiques que nous utilisons et certains aliments. Il explique que cela permet d’éviter les risques qui peuvent être à l’origine d’une allergie particulière. Il y a aussi les risques d’intubation difficile qui sont liés à l’anesthésie.

L’anesthésiste dit que lorsqu’on fait dormir un patient, il ne respire plus. Dans ce cas, il faudra prendre le relais avec une machine qu’on appelle respirateur. Il peut avoir des nausées et vomissements post-opératoires. Il y a des sujets qui sont réellement sensibles et qui peuvent avoir des vomissements, soit à l’induction au début de l’intervention, soit en post-opératoire. Il existe également le risque hémorragique et celui cardio-vasculaire, mais qui peut être évalué lors de la consultation.

Selon notre toubib, la chirurgie n’est plus de la torture comme c’était le cas en 1846. Depuis l’avènement de l’anesthésie, cette chirurgie a complètement changé. Il est important de signaler que l’anesthésie en elle-même peut entraîner des troubles respiratoires et cardiaques.

Dr Sangho assure que ces risques sont prévenus d’abord par la CPA, avant d’être pris en charge au bloc opératoire. Mieux, il estime que ces risques sont très rares de nos jours avec l’avènement des professionnels spécialisés en anesthésie et réanimation. Ce qui veut dire que désormais, il n’y a pas de raison d’avoir peur de l’anesthésie.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Passeports biométriques : Reprise officielle de la délivrance ce lundi

La production et la délivrance des passeports biométriques sécurisés, appelés « e-passeports AES », ont repris ce lundi 27 octobre 2025, a annoncé le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Oumar Sogoba, dans un communiqué rendu public ce jour..

Lire aussi : Attaque contre le convoi de carburant à Kolondiéba : Des groupes terroristes frappés par les FAMa

Dans leur mission de surveillance du territoire et sur la base de renseignements précis, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené ce dimanche 26 octobre des frappes sur des groupes armés terroristes en préparation d'une attaque contre le convoi de carburant à Kolondiéba, Région de Bougoun.

Lire aussi : Condamnation de Moussa Mara : La défense entend interjetter appel

Après la condamnation de son client à une peine de 2 ans d'emprisonnement assortis d'une amende de 500 000 F cfa, l’avocat de Moussa Mara a laissé entendre que la défense interjètera appel dès aujourd'hui.

Lire aussi : Octobre rose : La sensibilisation contre le cancer à travers le sport

Le ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l'Instruction civique et de la Construction Citoyenne a organisé, vendredi dernier au stade Mamadou Konaté, une séance de fitness “Octobre Rose” pour sensibiliser sur le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus..

Lire aussi : Médecine militaire : un autre outil de coopération au service du peuple sahélien

Médecine militaire : un autre outil de coopération au service du peuple sahélien.

Lire aussi : Relance de l’Agence nationale de presse : Trois jours pour repositionner un outil de souveraineté informationnelle

Du 27 au 29 octobre 2025, le Centre international de conférences de Bamako (CICB) accueille les Journées de Relance de l’Agence nationale de presse du Mali. Trois jours de réflexion stratégique pour refonder un pilier de l’information publique, à l’heure des bouleversements numériques, d.

Les articles de l'auteur

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner