
Pr Oumar Kamara Ka
L’expert et membre de la Commission de rédaction du projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, par ailleurs directeur général du Conservatoire des arts et métiers multimédia, Balla Fasséké Kouyaté, était face aux hommes de médias pour faire le point de leurs travaux. D’entrée de jeu, il signale que le caractère endogène du règlement des conflits dans notre pays remonte au Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale.
Pr Oumar Kamara Ka dira que lorsque les autorités ont compris que les différents accords de paix n’ont pas pu aboutir à une paix durable, elles ont décidé de prendre en main la question de paix et de sécurité sans interférence extérieure. Pour lui, l’une des initiatives allant dans ce sens a été l’organisation du Dialogue inter-Maliens en mai . L’expert ajoutera qu’avec ce forum, il était question de la prise en charge de ces questions fondamentales du règlement des conflits. «Lors de ce Dialogue, il y a eu plusieurs recommandations dont cinq majeures qui portent essentiellement sur la rédaction d’une Charte pour la paix et la réconciliation nationale», relève-t-il.
Selon le Pr Oumar Kamara Ka, la question de gestion endogène des conflits est fondamentale et centrale dans toute la Charte. Il soulignera que l’ensemble du document fait 105 articles dont le plus long (article 9) porte sur les valeurs partagées. «Ces valeurs partagées portent essentiellement sur la culture endogène dans nos communautés», précise-t-il.
D’après lui, il y a deux articles qui portent sur les principes et valeurs de l’éducation civique et morale, qui sont basés également sur la culture endogène. «Deux autres articles très essentiels dans la Charte portent sur la culture de la paix et l’éducation à la culture de la paix. Toutes choses qui poussent le citoyen malien à adopter des attitudes positives qui concourent à la paix, à la sécurité et à la cohésion sociale dans notre pays», indique l’animateur principal de la conférence.
DIPLOMATIE COUTUMIÈRE- Pr Kamara Ka est revenu sur les mécanismes endogènes de gestion des conflits qui sont mis en place par les communautés, elles-mêmes, pour prendre en charge les questions de conflits dans leurs localités. D’après lui, ces mécanismes sont basés sur les valeurs ancestrales qui sont transmises de génération en génération. «Alors, les populations ont pensé à leur mise en œuvre. Et on aura imaginé ce qu’on appelle les bonnes pratiques», explique l’expert, en faisant allusion aux rencontres lors des foires et marchés où les communautés se retrouvent entre elles pour parler de leurs différends.
Le conférencier souligne aussi la participation des communicateurs traditionnels à travers les autorités et légitimités traditionnelles pour régler ces conflits. Sans oublier les capacités des populations en ce qui concerne leurs coutumes et traditions pour participer à ces règlements de conflits.
Le Pr Oumar Kamara Ka n’a pas manqué de mettre l’accent sur la diplomatie coutumière en tant qu’élément de gestion endogène de conflits. «Ce sont ces choses qui sont basées sur nos croyances, coutumes, traditions et tout ce qui nous caractérise en tant qu’éléments essentiels d’une communauté par rapport à une autre», explique-t-il.
Par ailleurs, Pr Kamara Ka signale que dans la Charte, la Commission a évité de parler souvent de définitions. «Nous avons plutôt parlé de compréhension. Et ces compréhensions nous permettent de comprendre un peu souvent ces mécanismes», soutient-il. Et de poursuivre : «Par rapport à la culture, on a dit que c’est l’expression de notre identité. Ce sont nos patrimoines matériels et immatériels ainsi que nos croyances, coutumes, traditions et toute chose qui nous caractérisent par rapport à notre propre communauté et qui est le reflet de notre vécu et quotidien», a-t-il fait savoir, rappelant que «nous sommes plusieurs communautés vivant dans une même communauté et aire culturelle».
Pour l’expert de la Commission, il se trouve qu’il y a des conflits pouvant être liés à plusieurs raisons. «Cependant, nous ne nous sommes pas arrêtés à embrasser la culture au sens spécifique du terme, mais la culture au sens général», dit-il. Pr Kamara Ka soutient que la culture participe à harmoniser la vie pour éviter le plus de conflits possibles. «C’est pour cela que les marxistes disent qu’on ne peut vivre dans une société et vivre indépendamment de cette même société», rappelle-t-il.
Le conférencier a fait savoir que la Charte sera le document de référence pour les activités, initiatives, actions et activités qui concourent à la paix, à la sécurité, à la cohésion sociale, à la réconciliation nationale et au vivre ensemble dans notre pays. D’après lui, la Commission dirigée par Ousmane Issoufi Maïga est en train de préparer la restitution du document. «Après cette étape, nous allons remettre une copie au Président de la Transition…», annonce Pr Oumar Kamara Ka. Et d’ajouter qu’au-delà de la culture, la Charte comporte d’autres aspects de la vie de la Nation, notamment l’éducation, l’environnement, la justice et tout ce qui concoure, aujourd’hui, à asseoir une vie paisible pour les Maliens.
Bembablin DOUMBIA
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