
Du 9 juin, date de la signature du décret présidentiel portant nomination de ses membres à cette journée du mardi 22 juillet 2025 qui s’annonce historique, la Commission de rédaction de la charte nationale pour la paix et la réconciliation aura fait du chemin, entre sessions de réflexions, consultations des forces vives et des Maliens établis à l’extérieur, analyses de contributions de personnes ressources et d’une documentation assez dense sur les anciens processus. Comme l’a souhaité le Chef de l’État, dans son message à la nation le 31 décembre 2023, il est temps que la construction de la paix soit l’œuvre exclusive du Mali et ses fils.
C’est pourquoi il a invité ses compatriotes à s’approprier le processus de paix, sans interférence extérieure. Pour y arriver, il a mis en place un comité de pilotage du Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Le processus a aussitôt été lancé, avec des phases communales, régionales et au niveau des Ambassades et consulats. À l’issue de quatre mois de débats intenses et de réflexion citoyenne, le Dialogue inter-maliens a abouti à la formulation de 3.002 recommandations dont 300 ont été lues lors de la cérémonie de clôture en présence du Président de la Transition.
L’une des résolutions a porté sur l’élaboration d’une Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.
Tenant à son invite à l’appropriation du processus de paix, le Chef de l’État a mis en place dès le mois de juin suivant une commission de rédaction de l’avant-projet de charte nationale, toujours sous la présidence de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga. C’est justement le document de l’avant-projet qui a été la base du projet aujourd’hui consolidé et prêt à être remis au Président de la Transition.
UN ATELIER POUR PARACHEVER LE PROCESSUS. La Commission de rédaction de l’avant projet a souhaité rencontrer à travers un atelier national de restitution, pendant trois jours, les forces vives et la diaspora qui avaient été consultés au début du processus pour leur présenter la quintessence du document. Après la cérémonie d’ouverture dimanche, sous la présidence du Premier ministre, les délégués ont été scindés en deux groupes installés dans deux salles du CICB. Ils ont eu droit à un exposé sur les grands axes de la charte.
Le même exercice, suivi de débats, s’est poursuivi hier au moment du passage de notre équipe de reportage. Comme l’a promis le président de la Commission, Ousmane Issoufi Maiga, les participants ont eu toute la latitude de poser des questions de compréhension et faire de nouvelles propositions, qui seront mises dans un document annexe qui sera également remis au Chef de l’État. Pour la circonstance, le premier groupe de travail portait sur «réconciliation, cohésion sociale et vivre-ensemble» et le second sur «paix et sécurité».
La commission de rédaction du projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale a, pendant des mois, écouté les Maliens notamment les institutions de la République, l’ensemble des forces vives de la Nation, les universités, la diaspora, les réfugiés et les personnes déplacées internes. Elle a fait la synthèse des contributions, tout en rédigeant le document du projet de Charte. Lors de la journée de restitution d’hier, après une présentation sommaire du document, les participants ont apporté des observations et propositions pour enrichir le contenu du texte avant sa remise officielle au Président de la Transition.
Parmi les questions abordées, on retient essentiellement, la justice, la lutte contre l’impunité, la corruption, l’éducation, le patriotisme, le civisme et la gouvernance. Dans les éléments de réponses des experts membres de la commission de rédaction, il ressort que la plupart de ces préoccupations sont évoquées et traitées dans le projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les participants ont surtout été invités à s’approprier le contenu du document.
Dans une interview accordée à l’Essor, Dr Bréma Ely Dicko, expert de la commission de rédaction, dira que l’idée est de restituer le document mais aussi de recueillir les observations sur son contenu en vue d’une meilleure appropriation par l’ensemble des Maliens. Dr Dicko souhaite que chaque participant puisse comprendre la quintessence du document. Et en retour, qu’il puisse être l’ambassadeur auprès d’autres Maliens qui soient à l’intérieur ou à l’étranger pour que les gens comprennent que la Charte reflète leurs aspirations profondes. Mais aussi prend en compte leurs préoccupations en matière de paix, de sécurité et de cohésion sociale. D’après lui, la paix est une quête permanente et chacun doit œuvrer dans ce sens.
Pour sa part, Drissa Kamissoko, représentant du conseil régional de la Jeunesse du District de Bamako, non moins vice-président du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali), retient de cet atelier de restitution, des journées d’échanges, de débats et de propositions par rapport au projet de Charte. À l’issue des travaux, il a indiqué que les délégués et participants ont fait des propositions et des amendements dans le sens de perfectionner le document de Charte qui sera soumis au Président de la Transition. «Nous étions là aussi pour la participation de la jeunesse dans le processus de paix.
Pour ceux qui connaissent le rôle et la place de la jeunesse, ce processus de paix ne pourra aucunement se faire sans l’implication de la jeunesse», a soutenu Drissa Kamissoko, tout en soulignant que la jeunesse constitue la force et la colonne vertébrale d’un pays. Il a salué l’énorme travail abattu par les membres de la commission de rédaction du projet de Charte, qui depuis le début de ce processus, ont consulté tous les Maliens.
Le représentant du conseil régional de la Jeunesse du District de Bamako trouve que le processus est participatif et inclusif. Il espère qu’à la sortie des travaux, le document soit accepté de tous. Mais aussi, que le maximum de préoccupations du peuple malien, dans le cadre d’une paix durable, soient prises en compte. À partir de ce mardi, le document final sera disponible pour l’ensemble de nos compatriotes, ceux-là mêmes qui l’auront nourri de leurs contributions tout au long du processus de consultations.
Souleymane SIDIBE
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