
Alors qu'il restait encore cinq minutes à jouer dans le temps réglementaire,
l'arbitre regardait sa montre et sifflait la fin du match, dans l'incompréhension
la plus totale. Personne ne comprend ce qu'il se passe, le banc tunisien est
fou et l'officiel finit par revenir sur sa décision.
On s’est dit alors que
l'erreur est humaine et que l'arbitre s'est finalement rendu compte de sa bêtise.
Mais quelques instants plus tard, alors qu'il restait encore une dizaine de
secondes dans le temps réglementaire, voilà qu'un nouveau coup de sifflet final
retentit. À nouveau, le staff et les joueurs tunisiens explosent de rage et
envahissent le terrain, en direction de l'arbitre.
Cette fois, pas de
changement de décision, la rencontre est terminée et les officiels finissent
par quitter le terrain escorté par la sécurité... Plus flou, la CAF a même tenté
de faire reprendre la rencontre pour trois minutes. Les Maliens, qui étaient au
vestiaire, sont revenus sur le terrain 30 minutes plus tard et Janny Sikzawe
est remplacé par le quatrième arbitre. Sauf que les Tunisiens, qui étaient déjà
dans le bus, ne sont plus revenus sur la pelouse. Ce qui a mis un terme à cette
rencontre pour la toute dernière fois, en attendant les probables recours qui
seront déposés.
Ce n’est pas la première fois que Janny Sikazwe, perd les pédales
dans un match. Le nom de cet arbitre zambien est associé à une drôle d’affaire,
un match de Ligue des champions d’Afrique (2018) où il avait pris plusieurs décisions
en faveur de l’Espérance de Tunis, contre le CD Primeiro de Agosto (Angola).
A la fin de cette
rencontre, Janny Sikazwe avait même été provisoirement suspendu par la CAF,
mais aucune charge n’a finalement été retenue contre lui, faute de preuves. Il
a été également au sifflet lors de la défaite du Sénégal face au Cameroun en
quart de finale de la dernière CAN. Les Algériens en gardent aussi un mauvais
souvenir puisque c’est ce même arbitre qui a accordé deux penaltys dont un
deuxième clairement litigieux au Burkina Faso lors du match aller des barrages
pour la qualification au Mondial 2014 du Brésil.
La Commission de discipline de la CAF l’avait suspendu à
titre conservatoire le 20 novembre 2018. Après «enquête», la même instance le réhabilitera
en janvier 2019. Ce Zambien de 42 ans est pourtant un arbitre expérimenté. C’était
lui qui était au sifflet pour la finale de la CAN 2017 entre l’égypte et le
Cameroun (1-2). Et il avait même officié lors de la Coupe du monde 2018,
dirigeant la rencontre Belgique-Panama.
Il n’empêche que ce Tunisie-Mali a fait ressortir d’anciennes rencontres où son arbitrage avait été discutable. Comme ce Nigeria-égypte, en éliminatoires de la CAN 2017, où il avait sifflé la fin du match alors que Mohamed Salah partait au but. Sa prestation d’hier risque d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.
Demba COULIBALY
Les clients patientaient tranquillement devant le guichet automatique.
Lors de la précédente édition, l’Algérie de Riyad Mahrez (g) a battu en finale le Sénégal de Sadio Mané.
Après neuf mois de fermeture, la plus grande arène du pays est désormais opérationnelle et pourra abriter toutes les rencontres de la sélection nationale.