Les chefs d’État de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ont pris des sanctions contre le Mali, dont la décision de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, la suspension des transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et des produits de première nécessité.
24 heures après l’annonce de ces sanctions, notre équipe de reportage a fait un tour au niveau de quelques banques de la place. Devant les différents établissements financiers, l’affluence était normale. Les clients ne se bousculaient pas devant les banques. Nonobstant ce calme olympien, certains clients étaient très remontés contre leurs banques, car ils n’ont pas pu faire leurs opérations. C’est le cas de Y. S., rencontré juste à sa sortie d’une agence bancaire. «Je suis venu faire un retrait de 2 millions de Fcfa et à ma grande surprise, on me dit qu’ils (les agents de la banque, ndlr) ne sont pas pour le moment en mesure de satisfaire ma demande. Raison évoquée : ils sont d’abord en réunion au niveau du siège pour fixer le montant à ne pas dépasser pour une seule opération», regrette Y. S.
Ajoutant qu’il lui a été proposé d’éclater son chèque en quatre pour faire ses opérations dans plusieurs agences. «C’est après cette attitude des banquiers que j’ai compris que les sanctions de la Cedeao vont nous créer d’énormes problèmes si nous continuons sur cette lancée. Geler les avoirs du Mali à la BCEAO complique toute la situation. M. F. un client de la Bank of Africa (BOA) affirme qu’il est venu faire ses opérations comme d’habitude et que cela n’a rien à avoir avec les sanctions de la Cedeao. «Je suis concerné directement par le gel des avoirs au niveau de la BCEAO que nous regrettons amèrement, mais nous l’assumons aussi. Nous disons au peuple malien de rester serein», a expliqué M. F.
Les responsables des banques affirment que pour le moment aucune disposition n’a été prise concernant les sanctions de la Cedeao. Mary Bah, assistant du directeur exécutif de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) indique que pour le moment aucune disposition particulière n’a été arrêtée au niveau des banques et établissements financiers. «Je vous rassure que pour le moment aucune mesure n’a été prise concernant les sanctions de la Cedeao. Nos banques travaillent en parfaite collaboration avec la BCEAO et même ce matin les banques ont été approvisionnées au niveau de la banque centrale», assure Mary Bah. Ces informations du représentant de l’APBEF ont été vérifiées au passage de notre équipe de reportage devant certaines banques où l’affluence était normale et les clients ne se bousculaient pas devant les caisses.
Au niveau de l’agence principale de la Banque de développement du Mali (BDM S-A), le chargé de communication, Youssouf Touré, abonde dans le même sens et rassure qu’à leur niveau, aucune disposition particulière n’a été prise pour le moment. «Les opérations se poursuivent normalement comme d’habitude et les clients sont gérés selon leurs besoins. Pour le moment, il n’y a pas le feu à la case. Les clients seront informés dès qu’il y aura des nouvelles mesures comme la banque a toujours fait», promet Youssouf Touré.
Même son de cloche au niveau de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA) où le chargé de communication, Moussa Camara, dément toutes les rumeurs qui circulent en ville et sur les réseaux sociaux. «Au moment où je vous parle, aucun plafond n’a été fixé au niveau de notre banque. Les opérations se passent normalement et les clients font leurs opérations comme bon leur semble», renchérit Moussa Camara.
Demba COULIBALY
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