Le brulage de ces engins est un signal fort à l’endroit des exploitants et leurs sponsors
L’image était solennelle et émouvante. La scène se déroule dans une clairière protégée par des labyrinthes inexpugnables, à environ 15 kilomètre de la route nationale n° 7 (Bamako-Sikasso). À dos des flammes dégagées par le tas de ferrailles auquel il vient de mettre le feu, le gouverneur de la Région de Bougouni, le Général de brigade Ousmane Wele, en compagnie du responsable de la communication du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, DiakaridiaYossi, du 2è adjoint au maire de la commune, Sékou Diakité et des représentants des différents services techniques en charge de l’environnement au niveau national et régional, la gorge serrée par l’émotion et la colère, s’adresse d’un ton ferme aux auteurs de ces «crimes» : «Je lance un dernier avertissement à vous que je considère comme des terroristes que nous combattons, car vous empoisonnez l’eau et le sol. Ce qui est pire que les armes, parce qu’il tue beaucoup de personnes à la fois. La sensibilisation a atteint ses limites. Le moment est venu de sévir». Ces propos sont soutenus par son édile qui porte la satisfaction des populations de la région, à la suite de cette action.
Située à 170 kilomètres au sud-ouest de Bamako, à la frontière de la Guinée et du Burkina-Faso, la 11è région administrative du Mali, avec 90.000 habitants recensés en 2023, est une zone très riche en ressources minières dont l’or et le lithium. Depuis plus de deux décennies, elle connaît une ruée d’exploitants artisanaux et de négociants. Ces activités illicites qui sont menées dans les cours d’eau et aux abords, dans les forêts, menacent d’extinction les espèces aquatiques et fauniques, ravagent le couvert végétal et dégradent les terres de cultures. Malgré cette menace existentielle, l’activité est en plein essor dans la région, créant une forte densité démographique qui perturbe l’équilibre social. Des milliers de jeunes cultivateurs et éleveurs ont abandonné champs et pâturages, pour migrer vers ces zones aurifères. Le manque de bras valides pour la production agricole, la contamination de l’eau et la détérioration des sols par l’activité, plongent la région dans un profond désarroi.
«cracheur». Ce constat est palpable sur les sites détruits, visités par la mission du ministère en charge de l’Environnement lors de ses opérations. De grands étangs de boue chargée de produits chimiques et autres métaux lourds, couvrent le sol des forêts bordant les rives du fleuve. Des montagnes de banco issu de l’extraction, ont pris la place des arbres dans les bois qui abritent l’activité. Une véritable industrie minière équipée de machines de fabrication artisanale installées sur une plateforme de fortune, tourne à plein régime. Le dispositif traite le minerai en rejetant les résidus par un tuyau. D’où le nom de «cracheur». Des dizaines de petites mains sont à la manœuvre. Leurs journées sont rythmées par le bruit des moteurs, les allers-retours des tricycles assurant la logistique pour le transport du minerai et le ronronnement des générateurs qui pompent l'eau du fleuve vers la plateforme située à un jet de pierre. C'est tout cet arsenal qui a été saisi et brûlé sur place. Pour marquer la détermination des autorités du pays à éradiquer le phénomène, ces opérations se poursuivront jusqu’à la cessation totale de cette pratique sur les cours d’eau et leurs environnants, assure Opéri Berthé, chef d’antenne du haut Niger à l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN).
Le chef de l’exécutif régional affirme sa disponibilité dans ce sens, en promettant d’employer les moyens et l’énergie nécessaires à l’accomplissement de la mission qu’il estime salvatrice pour la sécurité et le bien-être des populations. Cette étape qui intègre la destruction systématique des engins et leurs accessoires saisis, est pédagogique, rappelle le directeur régional de l’Assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances (DRACPN), Mady Traoré. Il s’agissait d’un signal fort à l’endroit des exploitants et leurs sponsors, pour qu’ils sachent désormais que leurs investissements ne sont pas sûrs dans cette activité.
En quittant Bougouni, la mission du MEADD a passé la main au gouvernorat, pour poursuivre les opérations et maintenir la pression, afin de dissuader d’éventuels récalcitrants.
Cheick Amadou DIA
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