
Ses créations, très contemporaines, réinventent
la tradition textile et graphique de l’Afrique, aboutissant à des accessoires
(ceintures, sacs, chaussures…) qui rencontrent un vif succès en Afrique comme
en Europe. Elle compte ainsi parmi ses clients des stars du showbiz
international telles que Salif Keita, Oumou Sangaré ou Dee Dee Bridgewater.
Convaincue du potentiel économique de la filière coton pour l’Afrique, Awa Meité
a lancé l’initiative «Daoula» (www.daoula.org) qui encourage la transformation
locale de «l’Or blanc».
Refusant de dormir sur ses lauriers, Awa Meité van Til a
toujours fait preuve d’imagination pour conforter ce statut de «La fée des matières»
attribué par la presse internationale. Cette formidable reconnaissance dont
elle ne cesse de bénéficier de la part des médias du monde est loin de lui
monter à la tête parce qu’elle voit cela au-delà de sa personne.
«J'y vois une
nouvelle étape dans la reconnaissance du processus créatif qui a toujours un
lien avec l'endroit d'où l'on vient, de l'impact socio-économique», nous
confie-t-elle. Et d’enchaîner, «dans mon cas en particulier, cela a une grande
importance car ma présence dans la presse internationale et locale met en
exergue mon combat de longue date pour la valorisation du coton malien et,
d’une manière générale, de nos savoirs et savoir-faire. Cela a forcement un impact sur d'autres
jeunes créateurs localement qui prennent de plus en plus conscience de nos
richesses et dont l'objectif est devenu de les valoriser».
Sa lecture de cette reconnaissance internationale est tout simplement que, «à travers ce que nous faisons, nous pouvons nous faire entendre avec nos propres mots et atteindre le coeur des autres. Cela est important dans un contexte mondial de globalisation qui se veut démocratique en théorie, mais dans lequel celui qui détient les moyens de communication les plus modernes et les plus utilisés forgent notre façon de voir et de penser ce monde».
Une reconnaissance -
Cette reconnaissance des médias se traduit-elle aussi par plus d’intérêts
pour ses créations à l’international ? «Elle suscite certes plus d'intérêts
pour mes créations tant au niveau local qu'international. Mais, les enjeux vont au-delà de la création.
Au niveau local, on voit ce sentiment de fierté porté par de nombreux Maliens,
car cette reconnaissance est certes celle du créateur, mais aussi de son pays
et de son peuple». Et Awa Méité de poursuivre, «la compétition est rude et le défi
est de se réinventer et de créer sa propre identité, de créer du sens à travers son travail. Les consommateurs n'ont plus juste envie
d'acheter. Ils veulent aussi savoir de plus en plus qui est le créateur derrière
une marque et savoir si ses valeurs correspondent aux leurs. On a une grande envie de soutenir une cause
en soutenant un créateur».
Et naturellement que cela influence son style, sa créativité.
«Cette évolution des rapports entre consommateurs et créateurs influence ma façon
de travailler forcement. Elle entraîne beaucoup plus de pression car l'attente
est grande à chaque fois. Il faut se
surpasser, innover. Mais par dessus
tout, il faut faire des recherches, apprendre, améliorer et cultiver la passion», avoue la créatrice
engagée, habituée des grands événements comme «Lagos Fashion week» au Nigeria
et des rencontres comme le «Salon International du coton et du textile» dont la
première édition a eu lieu du 27 au 29 septembre 2018 à Koudougou, au Burkina
Faso.
«Comme tout créateur, il est important pour moi de faire
connaître mon travail. Mais une fois que
ce but est atteint, il n'appartient plus seulement au créateur. Et cela est une lourde responsabilité à
porter parfois car on ne veut pas décevoir», poursuit la fille de sa mère, la
très charismatique Aminata Dramane Traoré, altemondialiste et écrivaine engagée.
Et de conclure, «nous voulons continuer à donner une belle image de notre pays
et faire rêver avec ce que nous avons de plus précieux, nos savoirs, nos
savoir-faire, nos matières et notre culture».
Réalisatrice (documentaire), peintre, joaillière, styliste,
designer… et directrice fondatrice du festival «Daoulaba», Awa Méité a récemment
ajouté une nouvelle corde à son arc publiant un livre. «Masques en parure»
(Santé Solidarité) est un ouvrage de 35 pages édité par «Routes du Sud», préfacé
par le ministre du Commerce et l’Industrie, M. Mahmoud Ould Mohamed.
«À travers le concept Masques en parure, dont le coton est au cœur de la confection, nous retrouvons toute une symbolique de la protection telle que pensée dans les sociétés traditionnelles africaines», peut on lire dans cet ouvrage.
Au delà de ces aspects sociaux culturels, «Routes du Sud» de l’écrivaine s'engage ainsi à apporter «sa contribution dans le développement et le renforcement des efforts consentis par le gouvernement dans la réduction de la pauvreté à travers la valorisation et la transformation du coton».
Comme quoi, «la Fée des matières premières» n’a pas encore fini de surprendre le monde.
Moussa Bolly
Rédaction Lessor
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