Le secteur agricole occupe 80% de la population malienne et contribue à hauteur de 36% au PIB
Le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Siméon Kelema, a présidé jeudi dernier à Bamako, la cérémonie de lancement des travaux de l’atelier national de concertation sur l’institutionnalisation de l’assurance agricole au Mali. C’était en présence du directeur général du Projet inclusif, Dramane Sidibé et autres acteurs impliqués.
Il s’agissait, pour
les participants, d’échanger sur les efforts et initiatives en cours en vue
d’institutionnaliser l’assurance agricole. Celle-ci n’est pas une thématique
assez récurrente, bien qu’elle soit très importante pour le secteur agricole
qui occupe 80% de la population malienne. Ce secteur, qui contribue à 36% au
Produit intérieur brut (PIB) de notre pays, représente un enjeu de sécurité
alimentaire et une source importante de revenus pour des milliers de
producteurs ruraux.
Dans la dynamique de
soutien aux efforts consentis par le gouvernement pour le développement et la
promotion de l’assurance agricole, le Projet inclusif s’est engagé dans un
partenariat avec La Société de coopération pour le développement international
(Socodevi). Ce partenariat est une manifestation de la volonté du projet
d’apporter son soutien aux initiatives susceptibles de faciliter
l’appropriation de la notion d’assurance agricole par le paysan et toute la
dynamique sur laquelle elle repose.
Pour le secrétaire général
du ministère de tutelle, en dépit de sa place prépondérante dans l’économie
nationale et dans l’animation des circuits commerciaux en milieu rural,
l’agriculture est aujourd’hui exposée à de nombreux risques. Il s’agit
notamment des menaces biotiques (oiseaux granivores, rongeurs, insectes),
climatiques (pluies excessives, irrégulières, mal reparties dans le temps et
dans l’espace, les sécheresses) ou commerciaux dus principalement aux
variations des cours mondiaux et la concurrence rude des produits importés.
Ces dangers sont de
plus en plus pris en charge par des sociétés spécialisées dans la gestion de
l’assurance agricole. Et de son côté, le gouvernement, après avoir pris
plusieurs initiatives, ambitionne de créer une structure pérenne d’assurance
agricole qui permettra de fédérer les efforts dans le sens de la couverture de
l’ensemble des risques liés aux activités du monde rural. En effet, a estimé
Daniel Siméon Kelema, il est urgent de réussir l’harmonisation des
interventions (gouvernementales et privées), la consolidation des acquis et la
capitalisation des résultats des projets clos et ceux en cours.
Dramane Sidibé a
expliqué que cet atelier entre dans le cadre d’un processus portant sur la
promotion et le développement de l’assurance agricole. Malgré des multiples
efforts dans le domaine, a déploré le directeur général du Projet inclusif, le
Mali n’a jamais disposé de structure qui fédère l’ensemble des interventions et
qui puisse s’occuper de la question d’assurance agricole.
Ainsi, a-t-il souligné,
le mandat du développement des produits d’assurance agricole inclusive a été
confié à Socodevi avec trois objectifs majeurs. Il s’agit en l’occurrence
de la poursuite de la mise à l’échelle des produits d’assurance déjà existants
(maïs, riz et charlotte), du développement de deux nouveaux produits
d’assurance récolte (le sésame dans la Région de Koulikoro et le mil dans celle
de Ségou) et de l’appui à la mise en place du dispositif national d’assurance
agricole au Mali.
Anta CISSÉ
Rédaction Lessor
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