
Fatoumata Diaby, surnommée Latifa, dans sa boutique sise à Djelibougou en Commune I du District de Bamako
L’argent trempé dans l’or,
également appelé «or plaqué» ou plaqué or, est un bijou au design inspiré de
celui de l’or, notamment du style «Djeddah». Il est souvent difficile de le
distinguer de l’or véritable. Cette parure, de plus en plus apprécié par les
femmes, offre une alternative abordable pour celles qui souhaitent l’élégance
de l’or sans en supporter le coût. Réalisé désormais à l’aide de machines, ce
procédé moderne remplace les techniques artisanales d’autrefois.
Fatoumata Diaby, surnommée
Latifa, vendeuse de bijoux depuis plus de six ans, affirme que l’argent trempé
est actuellement très en vogue. Assise dans sa boutique à Djelibougou (Commune I de Bamako), elle pèse une chaîne pour en estimer le prix. La commerçante
explique que ce type de bijou est apparu il y a longtemps, mais il demeurait un
secret bien gardé.
Elle souligne que ces ornements sont abordables en raison de
leur coût. «C’est un bon bijou car il est en argent et recouvert d’or. En plus,
on peut le replonger dans le bain d’or lorsqu’il noircit. Nous avons ici des
produits et des machines qui le rendent identique à l’or», précise Faty Diaby,
dont les produits proviennent de Dubaï.
Elle précise que le prix de
l’argent augmente parfois avec celui de l’or, car le procédé inclut de l’or. Au
début, le gramme coûtait 3.000 Fcfa, mais il est maintenant à 3.500 Fcfa, l’or
atteignant presque 50.000 Fcfa le gramme. L’avantage de ce modèle, selon elle,
est qu’il peut être transformé en argent blanc si l’on souhaite changer de
couleur.
«L’entretien est simple. En le nettoyant avec de l’eau tiède et le
détergent après chaque utilisation, il peut rester intact pendant des années»,
assure Latifa, qui vend ses articles en gros et au détail. Elle souligne que
ses clients incluent des amateurs de bijoux soucieux de leur budget, et même
des personnes fortunées souhaitant varier leur collection sans mélanger leurs
bijoux en or. «En termes de bénéfices, on ne dépasse pas 1.000 Fcfa par bijou.
Notre stock est souvent écoulé en moins de dix jours», dit-elle.
IDENTIQUE À L’OR- Une
cliente de Faty, Mamou Sow, est présente lors de l’interview. «Ces bijoux en
argent sont de qualité, et le revêtement en or donne un résultat magnifique. Ce
nouveau design Djeddah, identique à l’or, me motive à l’acheter. Lors des cérémonies,
on me demande souvent si mes bijoux sont en or», confie-t-elle en essayant une
paire de boucles d’oreilles.
Djénéba Traoré, une
Malienne vivant en Côte d’Ivoire, commercialise également de l’argent trempé.
Elle indique qu’il est différent de l’or, car il peut se déteindre après un
certain temps. «Mes clients l’achètent pour pallier le manque d’or, devenu très
coûteux. Après plusieurs utilisations, il peut perdre son éclat, ce que
j’explique toujours clairement aux acheteurs», dit-elle.
Ce bijou reste très prisé,
puisqu’il est polyvalent et s’adapte à toutes les occasions avec élégance, que
ce soit pour une sortie en ville ou une soirée. Factory Mali, une industrie
spécialisée dans la transformation des bijoux en or et en argent, fabrique de
l’argent trempé localement grâce à des machines similaires à celles de Dubaï.
Souleymane Traoré, son directeur général, explique que face à la demande
croissante, il a investi dans des machines pour la production nationale. Arrêté
dernière son comptoir, il fait face à 2 kg de production qu’il vient de tremper
dans le liquide d’or.
Il tient dans ses mains une boucle d’oreille et une
chaine pesant 10 grammes pour un coût estimé à 27.500 Fcfa. «Nos produits sont
très appréciés dans la sous-région. Initialement, je voulais produire à Dubaï,
mais j’ai décidé de le faire ici pour contribuer au développement du Mali»,
dit-il, expliquant que l’argent blanc est importé.
Notre interlocuteur affirme
que ses bijoux sont trempés dans trois bains et un dernier contenant du liquide
d’or pur. à Factory Mali, des articles sont cédés à 1.250 Fcfa en gros, ce qui
permet à chacun d’y trouver son compte. Et en détail, il faut débourser 2.000
Fcfa contre 2.400 en gros à Dubaï. «J’ai eu le témoignage de plusieurs
personnes dans la sous région confirmant qu’elles préfèrent mes designs à celui
de Dubaï à cause de sa couleur.
Parce qu’il y a des clandos à Dubaï qui ne sont
pas reconnus et qui vendent de la mauvaise qualité», fait savoir celui qui
travaille avec une trentaine de personnes actuellement. Souleymane Traoré
ajoute que ses bijoux sont trempés dans trois liquides et le quatrième se fait
avec le liquide même de l’or appelé lingot.
80.000 FCFA- Ces détails
sur le prix et la qualité du produit de Souleymane Traoré semblent motivés le choix
de Fatoumata Haïdara pour le plaqué or. Cette jeune mariée raconte avoir opté
pour des bijoux en argent trempé dans l’or, qu’elle juge plus accessibles et
tout aussi beaux que l’or. «Avec 80.000 Fcfa, j’ai pu acheter trois ensembles
de bijoux complets et quelques boucles d’oreilles. Ce montant n’aurait même pas
suffi pour acheter trois grammes d’or», conclut-elle avec satisfaction.
Bana Coulibaly qui opère
dans l’achat et la vente des bijoux de Dubaï à Bamako, depuis une vingtaine
d’années, nuance cette comparaison entre le plaqué or et l’or véritable. Ce
spécialiste en bijoux précise que le plaqué or Djeddah est un ensemble de
colliers non dégradables avec de très jolies couleurs et motifs en fleur.
Contrairement à l’or, renseigne-t-il, l’argent ternit, provoquant initialement
une coloration brun clair qui s’assombrit jusqu’à devenir brun foncé et
finalement gris foncé ou noire. Et d’ajouter qu’avec l’or plaqué, le principal
avantage est son prix inférieur par rapport à un objet en or massif. «Généralement,
l’or utilisé pour le placage est un or de 14 ou de 18 carats. Les bijoux dorés
à l’or fin sont recouverts d’une épaisseur d’or qui se situe entre 0,3 et 1
micron d’or», signale-t-il.
Le commerçant note que les gens achètent des bijoux plaqués or parce qu’ils sont durables et pas chers. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas prendre soin d’eux, ils ont besoin d’entretien. «L’acidité de la peau, l’utilisation de produits chimiques ou d’alcool sont autant de facteurs extérieurs qui peuvent diminuer la durée de vie du plaqué or», raconte-t-il.
Fatoumata Mory SIDIBE
C’est ce que pensent les acteurs de ces secteurs notamment ceux opérant dans la transformation de ces produits. L’approvisionnement correct des industries devant permettra de rendre l’huile alimentaire accessible aux populations à des prix abordables et en continu.
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