L’initiative Usaid Anka Jiko entend améliorer
l’accès et la qualité des services d’eau et d’assainissement domestiques et
productifs en milieu rural dans les Régions de Sikasso, Bougouni et Koutiala.
Le lancement national des activités a eu lieu hier, dans un hôtel de la place.
C’était en présence du représentant du ministre des Mines, de l’Énergie et de
l’Eau, Djoouro Bocoum, du chef de l’équipe Usaid Anka Jiko, Patrice Beaujault
et de l’ambassadeur des États-Unis au Mali, Rachna Korhonen.
Cette initiative, qui se déploiera sur cinq
ans, a pour but d’améliorer la gouvernance des services d’eau et
d’assainissement. Et d’augmenter durablement la qualité de ces services à
travers la réalisation et la réhabilitation des infrastructures. Concrètement,
Usaid Anka Jiko permettra la construction d’au moins cinq stations de
traitement de boues de vidange, la réalisation de 50 systèmes d’eau pour les
petites villes et les villages et la réalisation de 23 jardins communautaires.
Selon le chef d’équipe de l’Usaid Anka Jiko,
cette initiative veut faire avancer les priorités de développement du Mali et
faire bénéficier les communautés rurales afin d’aider à concevoir, construire
et réhabiliter les infrastructures rurales d’eau et les stations de traitement
des boues de vidange. Elle entend également fournir une assistance technique
aux acteurs évoluant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
«Le volet
gouvernance va de paire avec le volet construction en général. Nous
commencerons par les activités plus orientées sur les systèmes d’eau potable et
les systèmes d’eau productive, c’est-à-dire les jardins maraîchers. Ensuite,
nous terminerons par les questions d’assainissement», a développé Patrice
Beaujeault.
Cette initiative aidera à fournir une eau
potable aux Maliens dans 60 communes au cours des cinq prochaines années, a
introduit l’ambassadeur des États-Unis au Mali. Pour Rachna Korhonen, le Mali a
réalisé d’importants progrès dans l’amélioration de l’accès à l’eau potable et
aux services d’assainissement au cours des dernières décennies.
«Malgré ces
efforts, près de 30% des Maliens issus des zones rurales utilisent encore des
sources d’eau non protégées ou des eaux de surface pour leur consommation
domestique. En outre, environ un tiers des installations d’eau potable
existantes dans les zones rurales et périurbaines ne sont pas opérationnelles»,
a-t-elle précisé. Et d’ajouter que le projet Anka Jiko de l’Usaid appuiera le
Programme national du Mali pour l’accès à l’eau potable ainsi que le Programme
national pour la gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement. Et
cela, en travaillant avec les autorités locales et nationales pour construire
de nouvelles infrastructures d’eau et d’assainissement dans 60 communes.
Quant au représentant du ministre des Mines,
de l’Énergie et de l’Eau, il a souligné que cette initiative vient soutenir les
efforts du gouvernement. Elle permettra d’assurer l’accès à l’eau potable de
plus de 185.000 personnes à travers la réalisation d’au moins 50 systèmes
d’adduction d’eau potable, d’assurer l’accès au service d’assainissement de
35.000 personnes à travers la construction de 5 stations de traitement d’égouts
de vidange. En plus, au moins 1.840 personnes (spécialement les femmes) auront
accès à l’eau pour des fins de production de légumes à travers la réalisation
de 23 systèmes d’irrigation de jardins communautaires.
Djoouro Bocoum a, par ailleurs, exprimé
l’engagement et la disponibilité de la direction nationale de l’hydraulique
(DNH) à tout mettre en œuvre pour que cet important projet soit réalisé dans
l’intérêt des populations maliennes en répondant à leurs besoins de confort et
de sécurité en matière d’accès au service d’eau potable.
Il faut rappeler que les zones cibles de ce projet sont les Régions de Sikasso, de Bougouni et de Koutiala. Au total, il touchera 7 cercles et 60 communes avec un budget de 37,2 millions de dollars américains soit environ 23 milliards de Fcfa.
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