Spécial 22 septembre 2025, Nouveaux camps militaires : Renforcer le maillage sécuritaire du territoire

Les camps de Bougouni, Koutiala et San ont été déjà réceptionnés. Ceux de Kita et Diéma (Région de Nioro du Sahel) sont en chantier

Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:40
Spécial 22 septembre 2025, Nouveaux camps militaires : Renforcer le maillage sécuritaire du territoire

 Inauguration du nouveau camp militaire de San par le ministre chargé de la Défense, le Général de corps d’armée Sadio Camara, jeudi 10 octobre 2024

 

Afin de renforcer le maillage sécuritaire du territoire, de nombreuses actions ont été entreprises ou en cours par les autorités de la Transition au niveau de l’outil de défense. La construction de nouveaux camps, l’opérationnalisation de nouveaux régiments sont autant d’actions qui visent à renforcer la sécurisation du territoire national et à améliorer les conditions de vie et de travail des Forces armés maliennes.

Face à la situation sécuritaire que connait le pays depuis une dizaine d’années, la priorité des priorités a été accordée à l’outil de défense. Les actions en cours visent à permettre le maillage sécuritaire du vaste territoire de notre pays. Il s’agit de faire face aux menaces, qu’elles proviennent des zones frontalières ou de l’intérieur du pays. Pour ce faire, la construction de nouveaux camps militaires a été engagée dans cinq nouvelles régions dont Kita, Nioro du Sahel (précisément Diéma), Bougouni, Koutiala et San. Les trois derniers ont d’ailleurs été réceptionnés, à savoir le 82è Régiment blindé à Bougouni sur une superficie de 750 hectares, le 83è Régiment d’infanterie à Koutiala sur un site de 500 hectares et le 23è Régiment d’infanterie motorisée à San logé dans un espace de 500 hectares.

 

DES CAMPS STRATéGIQUES- Le Chef suprême des Armées, le Général d’armée Assimi Goïta, en parfaite entente avec son ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara, a planifié de doter ces nouvelles régions de camps militaires. Financées entièrement sur le budget national, ces réalisations entrent dans le cadre de la Politique nationale de défense et de sécurité qui prévoit l’évolution de la carte militaire. Les nouveaux camps militaires de Bougouni, Koutiala et San sont déjà opérationnels depuis plusieurs mois.

Chacune de ces infrastructures militaires dispose d’une infirmerie de garnison qui peut recevoir en même temps des populations civiles, d’un poste de commandement régiment, d’un poste de commandement compagnie, d’un poste radio militaire, des célibateriums pour officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels féminins de l’Armée de Terre (PFAT). On y trouve également un magasin d’armes, un hangar pour les engins lourds et légers, des toilettes, un mur de clôture pour la sécurisation du camp avec des miradors pour les sentinelles. 

Le chargé des infrastructures au niveau de l’état-major général des Armées, le Colonel Sidy Cissé, a rendu un vibrant hommage à la population malienne dont la résilience et la confiance ont permis ce déploiement de la carte militaire. C’est grâce à l’effort et au soutien de la population, apprécie-t-il, que toutes ces infrastructures sont en train d’être réalisées pour la défense, la sécurisation du territoire national, des populations et de leurs biens. Selon lui, ces camps auront des impacts socioéconomiques et sécuritaires.

Le Général de brigade Harouna Samaké, chef d’état-major de l’Armée de terre, parlant du camp de Koutiala, a mis en exergue l’importance stratégique de ladite caserne, située dans la région militaire N°8, qui couvre une partie du Sud du pays, frontalière avec le Burkina Faso. Cet emplacement, commente-t-il, est important pour la surveillance des frontières et la lutte contre les menaces transfrontalières, notamment le terrorisme, le trafic d’armes, de drogues et d’êtres humains.

L’installation du 83è Régiment d’infanterie motorisée dans le nouveau camp vise à améliorer la sécurité dans le quadrilatère Ourikéla-Mahou-Boura-Yorosso, à faciliter la libre circulation des personnes et des biens, et à réduire considérablement les délais d’intervention en cas de menace. De plus, le camp abritera à terme, un centre d’entraînement tactique et d’aguerrissement, essentiel pour la préparation opérationnelle des troupes face aux défis sécuritaires actuels.

Pour le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, c’est la réaffirmation de la détermination du Président de la Transition à défendre l’intégrité du Mali sans relâche. « Ce nouveau camp vient compléter le dispositif sécuritaire de la Région de Koutiala, consolidant ainsi le maillage sécuritaire sur l’ensemble du territoire », a ajouté le Général de corps d’armée Sadio Camara. Quant à la Région de San, elle est un carrefour de développement entre le Mali et le Burkina Faso. De ce fait, le camp qui abrite désormais le 23ème Régiment d’infanterie motorisée placé sous le commandement de la région militaire N°2 obéit à une vision stratégique et opérationnelle.

 Mais aussi à une volonté permanente des autorités à renforcer la protection du territoire national et à apporter une réponse plus appropriée aux menaces multidimensionnelles. Pour le camp de Bougouni, il vise à renforcer la sécurité des localités qui font frontière avec d’autres pays dont la Côte-d’Ivoire et la Guinée. Il permettra aussi de sécuriser cette région importante à cause de ses richesses minières, de sa faune et de sa flore. Il sera doté d’équipements sophistiqués capables de faire face aux défis sécuritaires actuels.

Oumar DIAKITE

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