Le chef de cabinet remet le prix à une artiste tunisienne en l’absence du lauréat qui n’a pu faire le déplacement
Les lauréats de la 14è édition des Rencontres de Bamako sont connus depuis mardi denier. Les lauréats ont reçu leurs distinctions au cours d’une sobre, mais symbolique cérémonie à la Maison africaine de la photographie (Map), sise à Niamakoro Cité Unicef sous la présidence du chef de cabinet du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Yamoussa Fané. C’était en présence du commissaire général de la Biennale africaine de la photographe,
Lassana Igo Diarra, et du directeur général de la Map, Tidiane Sangaré, et de plusieurs artistes.
Le jury composé de 5 professionnels du domaine ; à savoir Awa Konaté du Mali, John Fleetwood d’Afrique du Sud, Akinbode Akinbiyi du Nigérian et Zeynab O. Odunsi d’Arabie saoudite (présidente) a départagé les concurrents sur la base de critères préalablement bien établis. La présidente du jury a expliqué les critères de sélection et le travail abattu dans un temps record. Elle a aussi salué le professionnalisme de ses collègues avant de remercier les organisateurs et l’ensemble des artistes.
La première récompense dénommée «prix Seydou Keïta» a été remportée par le photographe éthiopien Maheder Heilselassi Tadesse de l’éthiopie. Le «prix Bisi Silva» qui récompense le 2è a été attribué à Willon Evann de la Côte d’Ivoire. Enfin, le troisième est revenu à l’artiste nigérian Victor Adewale. Mais au-delà, deux prix d’encouragement, notamment le «prix Air Afrique» du nom d’une association et le prix Françoise Huguier ont été remis respectivement à Victor Adewale et à notre compatriote Seyba Keïta.
En amont de la remise des prix, une conférence-débat a été animée par les anciennes ministres Mme Aminata Dramane Traoré et Assetou founé Samaké sur le thème : «Kuma» et le vernissage de l’exposition photographique sur les 30 ans de la Biennale africaine de la photographie. Les autres conférenciers étaient l’enseignant-chercheur Fodé Moussa Sidibé et la présidente de jury. La modération était assurée par le commissaire général des Rencontres de Bamako, Lassana Igo Diarra.
Les conférenciers ont développé le thème «Kuma» ou la parole, qui selon eux, est la base de tous. C’est à travers la parole que l’homme se libère. L’enseignant chercheur Fodé Moussa Sidibé a décortiqué le thème en plusieurs séquences. À travers une démonstration, il a expliqué que les homonymies ne donnent pas forcement le même sens. Et pour mettre en évidence la puissance de la parole, il citera l’exemple de l’artiste Salif Keita qui a forgé sa personnalité à travers la parole, son discours dans ses albums pour se démarquer de son statut d’artiste.
Aminata Dramane Traoré a expliqué la place de la parole dans les relations interpersonnelles. Selon l’ancienne ministre de la Culture, la paix intérieure se construit avec la parole. Mais pourquoi la parole n’arrive toujours à nous réconcilier ? Pourquoi nous ne nous parlons pas pour sortir de la crise ? Est-ce que la nouvelle génération se parle ? À ces nombreux questionnements, la conférencière explique n’avoir pas encore trouvé les réponses. Quant à sa collègue, Mme Bintou Founé Samaké, elle a mis l’accent sur le rôle de la communication, de la parole. C’est le cas d’une rencontre périodique qu’elle a initié avec un groupe de femmes. Mais en communicant, on arrive à se débarrasser de nos amertumes, d’où le rôle de la parole dans la consolidation des relations.
La présidente du jury a souligné aussi l’importance de la parole dans la production artistique. Selon elle, c’est aussi un puissant vecteur pour déclencher la créativité d’un artiste. Un autre moment fort a été le vernissage de l’exposition sur les 30 ans de la Biennale africaine de la photographie.
Amadou SOW
La rencontre a permis aux acteurs d’identifier les problèmes et de faire des propositions de solutions pour le court et le moyen termes.
Ces assises permettront aux bonnes compétences de faire l’état des lieux et de proposer des stratégies pour une renaissance culturelle de notre pays à travers le retour à nos fondamentaux. Il s’agira aussi d’inscrire la culture en filigrane dans toutes les actions de développement au Mal.
C’est aujourd’hui que s’ouvrent les états généraux du secteur de la culture au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous le parrainage du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. L’événement se déroulera du 9 au 11 janvier à l’initiative d.
Revaloriser les instruments traditionnels en voie de disparition et inciter la jeunesse des sept pays du Mandé (Mali, Guinée, Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie, Côté d’Ivoire et une partie du Nigéria) à se focaliser su le retour des valeurs traditionnelles mandingues..
Depuis vendredi dernier, la Maison des jeunes et de culture feu El hadji Sambala Diallo de Kati accueille la 1ère édition du Festival Bamanaya Kunben sous le thème : «Connaître le bamanaya et faire de la langue bamanankan le socle du développement du Mali»..
Le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (Camm-BFK) est de nos jours confronté à un manque criard d’enseignants spécialisés pour l’encadrement des étudiants..