Les paysans attendent avec impatience les engrais qui sont subventionnés par l’État. Alors que dans les marchés,
on assiste à une flambée des prix des produits non subventionnés. Certains
commerçants abusent souvent de la naïveté des clients en proposant leurs
marchandises à des coûts très élevés.
Il faut user de l’art de la négociation
ou la persuasion pour espérer obtenir ces produits à moindre coût.
Actuellement, le prix d’un sac de 50 kg d’engrais coûte 40.000 Fcfa dans
certains points de vente de la Cité des rails. Mais, d’autres engrais sont
écoulés à un prix inférieur ou égal à 25.000 Fcfa dans la cité et dans
certaines localités de la région.
Au Grand marché de Kayes, le commerçant
Bakary Boundy soutient que les engrais sont chers cette année. Il vend le sac
de 50 kg d’urée à 40.000 Fcfa. Pour avoir la même quantité de complexe
céréales, il faut débourser 35.000 Fcfa contre 15.400 Fcfa l’an dernier et le
kilo est cédé à 500 Fcfa. Ce commerçant vend une autre
variété d’intrants agricoles, appelée “Complexe 17 17 17”, produite par
Boubacar Sow.
Le sac de 50 kg de cette variété est cédé à 35.000 Fcfa. Bien que
le marchand reconnaisse la cherté des prix, il ne peut cependant donner aucune
explication à sa clientèle sur la question. Selon lui, seuls les fournisseurs
peuvent éclairer les producteurs sur cette flambée soudaine des prix.
Par
ailleurs, il déplore la lenteur dans la livraison des intrants agricoles
subventionnés. Or, les producteurs en ont urgemment besoin en cette période de
semis.
Selon le directeur régional
de l’agriculture de Kayes Ousmane Camara, le producteur doit débourser 31.875
Fcfa pour un sac de 50 kg d’urée, 40.500 Fcfa pour le DAP, 30.625 Fcfa pour le
complexe céréales “NPK” et 3.000 Fcfa le kg de semence de maïs hybride.
Il
précise que les trois premiers engrais (urée, DAP et complexe céréales NPK)
sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 12.500 Fcfa, l’engrais organique à
2.500 Fcfa et la semence de maïs hybride à 1.500 Fcfa. La gamme des engrais
organiques industriels est estimée à 5.500 Fcfa le sac. La direction régionale de
l’agriculture a fait diffuser des communiqués à la radio pour informer la
population sur les prix standards.
Le directeur Ousmane Camara est aussi
intervenu sur les ondes de la station régionale de l’ORTM pour informer et
sensibiliser les citoyens afin d’éviter la hausse des prix.
S’agissant des engrais
subventionnés, Ousmane Camara a expliqué que ses services avaient invité les
producteurs à se faire inscrire, tout en donnant des informations sur leurs
parcelles, au niveau des mairies. “Il n’y a pas de problème avec les engrais
subventionnés. Seulement, le stock couvre à peine les 10% de nos besoins”, a
souligné le directeur régional.
Contrairement à l’année dernière, les besoins
de la Région de Kayes sont estimés à 1.368 tonnes en 2022 contre 1.336 en 2021. La région attend 91 tonnes
d’urée cette année contre 311, 10 tonnes de DAP contre 23 tonnes, 34 tonnes de
NPK contre 419. La part des engrais organiques industriels est très importante
cette année. Les besoins sont de l’ordre de 1.242 tonnes contre 98 tonnes en 2021.
Les engrais organiques industriels sont moins chers. Le directeur relève une
insuffisance dans le suivi des marchés, en raison de cette période de crise et
de libéralisme économique.
L’encadrement technique
encourage beaucoup l’utilisation des engrais organiques industriels qui
favorisent la fertilisation des sols et l’accroissement de la production.
Ces
derniers sont produits localement contrairement aux engrais chimiques qui
proviennent essentiellement d’Ukraine et de Russie. Le conflit entre ces deux grands
producteurs a provoqué un renchérissement des prix de ces produits sur les
marchés nationaux et internationaux.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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