
Dans la cour, les drapeaux des Nations unies et du Mali flottent côte à côte. Le soleil darde ses rayons. Sur ces entrefaites, une jeune dame nous accueille, vêtue de sa tenue de travail (veste et pantalon de couleur bleue) assorti d’un foulard. Agaïchatou Boubé Maïga, puisqu’il s’agit d’elle, est la première femme chauffeure d’ONU-Femmes Mali. Depuis février 2024, la native de Sévaré (Mopti) occupe fièrement ce poste.
Fille unique de ses parents, Agaïchatou s’est éprise de ce travail depuis l’adolescence. «J’avais un oncle chauffeur qui voyageait à l’intérieur du pays pour réaliser des forages. Quand je lui disais que je voulais faire son métier, il répondait qu’il y a très peu de femmes exerçant ce travail. C’est la raison qui m’a incitée à choisir cette profession», se souvient celle qui a travaillé comme mécanicienne dans un garage de Bamako pendant les vacances scolaires.
Elle fait ses premiers pas dans ce métier dans l’entreprise de son oncle. Les conseils d’un agent de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) la motive à persévérer. En 2020, elle travaille à l’entreprise «Ticou construction» comme chauffeur apprenti où elle conduit des camions bennes. Après avoir obtenu son Diplôme d’études fondamentales (DEF) en 2021 avec le statut de candidate libre, la jeune battante décide de viser loin. Elle intègre l’équipe de l’ONG Action contre la faim (ACF). Puis, celle de la Minusma en tant que chauffeur de bus en 2022 et chauffeur de poids lourds en 2023. Elle y renforce ses capacités en conduite de véhicules poids lourds et véhicules civils blindés.
Sans sa détermination et le soutien de ses parents, Agaïchatou aurait succombé aux propos railleurs de ses amis visant à la décourager. Pis, la jeune conductrice de service conçoit mal que des femmes contribuent à alimenter ces stéréotypes. «J’ai été choquée un jour à Sikasso quand une femme a demandé à mes collègues lors d’une réunion comment ils ont pris le risque de me laisser conduire le véhicule de Bamako à leur localité», regrette-t-elle.
Agaïchatou Boubé Maïga aime relever les défis. «Quand tu choisis ce métier, tu es considérée comme un homme. Des rentrées et sorties tardives. Tu dois être disponible à tout moment», explique celle qui certainement est la première qui exerce ce métier dans un service et qui ambitionne de sensibiliser et former les filles à aimer cette profession de chauffeur. Agaïchatou Boubé Maïga parle le français, le bambara et le sonrhaï.
Hawa Dicko, mère de Agaïchatou Boubé Maïga, affirme qu’il faut respecter le choix de ses enfants à exercer une profession. «Je suis très fière d’elle et beaucoup de personnes apprécient ce qu’elle fait», confie-t-elle avant de saluer le courage de la conductrice de service. «Pendant la période de break à la Minusma, elle cherchait toujours à exercer une activité», commente la quadragénaire. Quant à son collègue, Alou M’baye, il admire le courage et la générosité d’Agaïchatou Boubé Maïga ainsi que son sens de la ponctualité et du travail bien fait.
Mohamed DIAWARA
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