
C’est ce qui ressort du rapport sur les
Perspectives économiques africaines 2022 de la Banque africaine de développement
(Bad). Le document de 206 pages a été publié mercredi en marge de ses Assemblées
annuelles qui se tiennent depuis le 23 mai à Accra dans la capitale ghanéenne.
La cérémonie organisée pour l’occasion a eu lieu au centre international de
conférences d’Accra en présence du président du Groupe de la Bad, Akinwumi
Adesina et de nombreux invités.
Au cours de la rencontre, l’économiste en chef par intérim
et vice-président chargé de la gouvernance économique et de la gestion des
connaissances du Groupe de la Bad, Kevin Chika Urama, a présenté des points
saillants du document.
Le rapport sur les «Perspectives économiques en
Afrique 2022» est structuré en trois parties : la performance et
perspectives économiques de l’Afrique ; la résilience climatique énergétique
et transition énergétique juste en Afrique ; le financement de la résilience
climatique et une transition énergétique juste en Afrique : stratégies et
instruments.
Il propose également une série de recommandations politiques pour
mieux reconstruire et engendrer des économies résilientes en Afrique. Parmi
lesquelles, l’on note l’accélération de la vaccination contre la Covid-19 et un
soutien fort aux industries pharmaceutiques nationales, la réduction de la dépendance
à l’égard des sources alimentaires uniques et la révision des cadres de la
dette mondiale.
Il ressort du document que le produit intérieur brut de l’Afrique
s’est fortement redressé l’année dernière, mais les effets persistants de la
pandémie de la Covid-19, la guerre en Ukraine pourraient poser des problèmes
considérables à moyen terme. Le produit intérieur brut de l’Afrique a connu une
croissance estimée à 6,9% en 2021.
Pendant ce temps, environ 30 millions de personnes en
Afrique ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22
millions d’emplois ont été perdus la même année à cause de la pandémie. Et
cette tendance devrait se poursuivre au cours du second semestre
de 2022 et en 2023. Les perturbations économiques découlant de
la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient plonger 1,8 million de
personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté sur le continent africain
en 2022. Ce nombre pourrait encore augmenter de 2,1 millions en 2023.
En ce qui concerne le Mali, le rapport brosse les développements
macroéconomiques et financiers récents. Il se penche également sur les
questions relatives au changement climatique et options politiques. En plus des
perspectives et des risques. Il ressort qu’en 2021, notre pays a connu une reprise économique
avec une croissance de 3,2% après une contraction de 1,2% en 2020, causée
par la Covid-19 et un précédent coup d’État en août 2020.
Le déficit budgétaire
s’est amélioré pour atteindre 4,7% du PIB en 2021. En terme de
perspectives et de risques, il ressort du document que la croissance devrait
rebondir à 5,4% en 2023, soutenue par la reprise de la production de coton
(25,5%), de céréales (5,5%) et d’or (5,6%), associée à des prix mondiaux
favorables.
Une forte reprise dans le secteur industriel (6,1% contre 2,3%
en 2022) et les services (5,5%) et une augmentation de la demande intérieure
de 5,5% soutiendront également la bonne performance économique en 2023.
L’inflation devrait fortement augmenter à 7,8% en 2022 en raison de
l’embargo et du conflit russo-ukrainien mais devrait baisser à 3,1%
en 2023, parallèlement à l’augmentation de la production céréalière, à la
baisse des prix des produits pétroliers, à la baisse de la base taxable de 50%
sur les produits alimentaires importés et à la fixation de prix maximum.
À partir de 2023, souligne le document, la dette intérieure
devrait dépasser la dette extérieure, ce qui suscite des inquiétudes quant à la
viabilité et à un effet d’éviction potentielle sur l’accès des entreprises au
crédit. L’embargo imposé au pays, l’instabilité politique, la dégradation de la
sécurité, le conflit Russie-Ukraine et les poussées de pandémie constituent des
risques majeurs pour les perspectives. Le rapport rappelle que le Mali est le
huitième pays le plus sensible aux risques climatiques.
Il suggère alors que
les options de politique publique devraient d’abord être axées sur le
renforcement de la résilience climatique via une gestion optimale de l’eau et
des aménagements hydro-agricoles.
Le Mali devrait modifier son programme
d’investissement public pour donner la priorité aux énergies renouvelables afin
d’assurer la transition vers une croissance énergétique verte d’ici 2030,
conformément à l’initiative Desert to Power de la Banque africaine de développement.
Il devrait également augmenter son financement pour la protection de
l’environnement, qui ne représentait que 1,9% du budget en 2021.
Envoyée spéciale
Aminata DindiSISSOKO
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
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