Les
membres du Conseil national de Transition (CNT), réunis hier en séance
plénière, ont ratifié l’ordonnance n°2024-009/PT-RM du 13 aout 2024 portant
création de la société Mali Airlines SA. Les travaux étaient présidés par la 2è
vice-présidente de l’organe législatif, Hatouma Gakou Djikiné en présence du
ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les
Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga.
Cette
ordonnance adoptée par le conseil des ministres en sa séance du 31 juillet
dernier a été défendue par la ministre des Transports et des Infrastructures,
Mme Dembélé Madina Sissoko, qui en est l’initiatrice devant le CNT.
Il
ressort du rapport de la commission des travaux publics, des domaines, de
l’habitat et des transports du CNT que de 1960 à 1985, la desserte intérieure
et extérieure du Mali par voie aérienne était assurée par la compagnie Air
Mali. En application des programmes d’ajustements structurels, le gouvernement
a procédé à la fermeture de cette compagnie en 1988 comme d’autres sociétés et
entreprises d’État qui ont souffert de ce nouveau paramétrage de l’économie
nationale.
Ainsi, dans les années 1990, la desserte a été assurée par Mali Timbouctou Air
Service (Malitas) et Air Mali SA. De 2005 à 2012, la desserte a été
partiellement assurée par la Compagnie aérienne du Mali (CAM) sous le statut de
société d’économie mixte. Et le 24 décembre 2012, la CAM a annoncé la
suspension de ses activités à cause de la crise politique qui secouait le pays.
Laquelle a débouché sur la liquidation de la compagnie. Depuis 2020,
l’entreprise privée de transport aérien de droit malien Sky Mali a été
autorisée à desservir les lignes domestiques et internationales.
Elle n’assure présentement que les vols intérieurs sur les destinations de
Kayes, Gao, Tombouctou et les vols à la demande. Et les services rendus
n’arrivent pas à couvrir la demande.
Actuellement,
l’aéroport international président Modibo Keïta-Senou, un hub naturel de
l’Afrique de l’Ouest par sa position géographique, est desservi par une vingtaine
de transporteurs aériens non nationaux qui assurent des services aériens
internationaux réguliers de passagers et de fret. Les transporteurs étrangers
sont donc les seuls à écrémer le marché malien sans réciprocité. Dans le
contexte de grand pays enclavé, il est apparu nécessaire de doter le Mali d’une
compagnie nationale pour assurer le désenclavement intérieur et extérieur du
pays par l’exploitation des services aériens réguliers courts, moyens et longs
courriers dans les meilleures conditions de sureté et de sécurité.
Au cours des débats, les membres du CNT, qui ont salué cette initiative, ont souligné qu’il s’agit d’un symbole fort de notre souveraineté. Toutefois, leurs préoccupations ont porté, entre autres, sur le capital de la société, la nature des partenaires techniques et financiers, l’ouverture du capital, le modèle économique, la date d’opérationnalisation.
SYMBOLE
FORT DE SOUVERAINETÉ- En réponse, la ministre des Transports et des
Infrastructures a indiqué qu’une compagnie aérienne est plus qu’une nécessité
pour le Mali étant un pays enclavé avec sept voisins. Pour Mme Dembélé Madina
Sissoko, pour prétendre à sa souveraineté, un pays doit avoir sa compagnie
aérienne. Elle dira que le Mali est bien doté avec six aéroports internationaux
certifiés. En plus, des aérodromes à San, Nara, Kolokani, Bougouni, etc.
La ministre a fait savoir que le premier capital prévu est de 5 milliards de
Fcfa. Selon elle, un numéro de compte a été créé et le capital a été libéré il
y a plus de deux mois avec 100 millions dans ce compte. Parlant de
l’opérationnalisation, elle dira qu’un chronogramme a été élaboré et toutes les
activités ont un deadline.
Mme Dembélé Madina Sissoko a expliqué que des
missions de prise de contact et de recherche de partenaires techniques et
financiers vont être planifiées. Elle a précisé que c’est une société anonyme
et le capital sera ouvert. Ainsi, les actionnaires pourront venir. Toutefois,
elle a prévenu que tout va dépendre du modèle économique qui sera mis en place
et qui définira la clé de répartition avec l’État. Le texte a été adopté à
l’unanimité des 125 votants.
Auparavant,
les membres du CNT avaient examiné le projet de loi portant ratification de
l’ordonnance n°2024-018 du 27 septembre 2024 autorisant la ratification de
l’accord de financement signé à Bamako le 22 juillet 2024 entre le gouvernement
et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du
projet «promouvoir la résilience du système de santé inclusif pour tous (ARISE)
kènèya yiriwali au Mali». À travers cet accord, l’IDA accorde au Mali, un
financement d’un montant de 61,201 milliards de Fcfa. Ce texte, défendu par le
ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a été adopté à
l’unanimité des 124 votants.
Aussi,
les parlementaires ont examiné le projet de loi portant ratification de
l’ordonnance n°2024-010/PT-RM du 13 août 2024 autorisant la ratification des
accords de prêt et de mandat signés le 19 mars 2024 entre le gouvernement et la
Banque islamique de développement (BID) concernant le financement du projet de
renforcement de la sécurité alimentaire à travers l’irrigation de proximité
dans le Kaarta/Séféto, Région de Kita. Par ces accords de financement, la BID
met à la disposition du Mali, un prêt d’un montant de 6,756 milliards de Fcfa
et un accord de mandat de 5,575 milliards de Fcfa. Ce texte, porté par le
ministre de l’Agriculture Daniel Siméon Kéléma, a été adopté à l’unanimité des
118 votants.
Avant ces textes, les membres du CNT avaient adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2024-017/PT-RM du 27 septembre 2024 portant création de la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique. Également défendu par le ministre de l’Économie et des Finances, le projet de loi a été adopté à l’unanimité des votants par 125 voix.
Le dernier acte de cette séance plénière a été la création de réseaux parlementaires, de groupes d’amitié, de fraternité et coopération par les membres du CNT.
Dieudonné DIAMA
Cette marque de respect et d’estime du Chef de l’État ghanéen atteste de la volonté de ce pays de raffermir davantage ses relations bilatérales avec le Mali, et au-delà avec la Confédération des États du Sahel. Le Ghana entend les aider à pouvoir régler les questions d’insécurité.
Le Général de division Abdoulaye Maïga a demandé au président du Conseil national de Transition de considérer cette lettre de cadrage comme conjointe à la fois au gouvernement et à l’organe législatif.
Après l’adoption de la première partie portant sur les conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier, les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont donné hier leur quitus à la deuxième partie qui concerne les moyens des politiques publiques. La séance plénière.
Les prévisions de dépenses budgétaires s’élèvent à 3.229,886 milliards de Fcfa. Tandis que celles de recettes s’établissent à 2.648,900 milliards de Fcfa.
La 28è édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) s’est tenue mardi au CICB. Sur les 554 dossiers d’interpellation reçus par le secrétariat permanent du Médiateur de la République, ce sont 27 qui ont fait l’objet de débats tout au long de la journée. À cette occasion.
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