![#Mali : Santé de la reproduction : Plaidoyer pour la mobilisation des ressources](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1715533007.jpg)
La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Assa Badiallo Touré
La cérémonie était présidée par
la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Assa Badiallo Touré.
C’était en présence du président de la Fédération nationale des associations de
santé communautaire du Mali (Fenascom), Yaya Zan Konaré, et de plusieurs autres
invités.
La ministre de la Santé et du
Développement social a déclaré qu’en dépit des efforts déployés par l’État et
ses partenaires, ces dernières décennies, les indicateurs de santé maternelle,
néonatale et infantile restent encore à des niveaux alarmants avec leur
corollaire de décès maternels. À ce niveau, les statistiques continuent de
faire froid dans le dos avec un taux de décès maternel élevé à 325 pour 100.000
naissances vivantes.
À ce propos, la ministre chargée
de la Santé a aussi souligné que le Mali continue de perdre 10% de ses enfants
de moins de 5 ans, avec une prévalence contraceptive de seulement 16%. Cette
situation, a déploré Assa Badiallo Touré, reste préoccupante et interpelle tous
à plus d’actions pour répondre aux besoins non satisfaits des populations
surtout des jeunes dans un contexte de crise humanitaire.
Selon Assa Badiallo Touré,
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé la fourniture de SSP
intégrés, centrés sur la personne si nous voulons relever les défis de
mortalité dans les pays à faibles ressources (Alma Ata 1978, Astana 2018 et
2023), pierre angulaire de la réalisation de la Couverture sanitaire
universelle (CSU).
Et d’expliquer que son
département, à travers l’ONASR, a expérimenté le modèle d’intégration des
services de PFPP/SMNI/Nutrition avec l’accompagnement de l’initiative Inspire à
travers l’adaptation des documents stratégiques au contexte du pays pour
prendre en compte l’intégration des services.
«Cette expérience a été
entreprise avec l’appui technique et financier d’IntraHealth international qui
a permis d’implémenter dans le district sanitaire de Kéniéba une phase pilote
de l’initiative Inspire sur la période 2020-2022, et qui a été étendue aux
districts sanitaires de Yélimané et Oussibidjandjan en 2023. Cette initiative
s’est traduite par l’intégration effective des services de PFPP/SMNI/Nutrition
dans les formations sanitaires publiques concernées», a-t-elle ajouté.
Avant
d’indiquer que cette table ronde est évocatrice d’un contexte fortement marqué
par le défi d’acquérir des ressources suffisantes dans le pays qui fait face à
de multiples priorités pour un développement inclusif durable et qui nécessite
une synergie d’actions pour une rationalisation des ressources existantes.
Pour sa part, le président de la
Fenascom s’est réjoui de l’implémentation de la phase pilote de l’initiative.
Il a déclaré que cette table ronde vise à enrôler les districts sanitaires de
toutes les régions du pays. Selon lui,
l’offre de soins de santé primaire intégrés, centrés sur la personne,
recommandée par l’Assemblée mondiale de la santé et l’OMS en 2016, est un
pilier important pour relever les défis de mortalité, mais aussi progresser
vers la couverture universelle en soins tant recherchée.
Par ailleurs, Yaya Zan Konaré
dira que l’effet significatif de l’intégration de la planification familiale
dans le post-partum dans tous les services continuum de soins (depuis la
consultation prénatale, l’accouchement, la consultation postnatale et la
vaccination) sur l’adoption du planning familial a été largement démontré par
les résultats des expériences récentes dans les différents pays.
Il a rassuré sur son engagement à accompagner le processus de mise en œuvre de ce plan Page, auprès des partenaires opérationnels dans les différentes aires de santé, pour que cette approche soit intégrée dans leur portefeuille d’actions sur le terrain.
Tiedié DOUMBIA
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