Bamako est
la capitale africaine de la photographie. Et pour cause, tout le gratin
africain de l’art visuel ou presque est présent dans notre pays pour prendre
part à la 14è édition des Rencontres de Bamako dont le coup d’envoi a été donné
par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le week-end dernier au Musée
national, sous le thème «Kuma».
C’était en présence de plusieurs membres du
gouvernement, des membres du Conseil national de Transition (CNT) et des
représentants du corps diplomatique. On notait aussi la participation du
ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du Niger, le
colonel-major Abdourahamane Amadou, du directeur de cabinet du ministre d’État,
ministre chargé de la Communication du Burkina Faso, Mamadou Dembélé, du
représentant du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication
du Maroc (pays invité d’honneur), Mohamed Benyaacoub, et d’autres invités de
marque.
Après de
nombreuses péripéties dans l’organisation de la Biennale africaine de
photographie, beaucoup de nos compatriotes ne croyaient plus à la capacité de
notre pays de financer sur ressources propres ce rendez-vous culturel. C’était
sans compter sur la détermination des autorités à relever le défi et à inscrire
l’évènement dans la refondation du Mali Kura.
À
l’ouverture, le Premier ministre a rappelé la traditionnelle «diatiguiya» ou
hospitalité malienne et exprimé sa satisfaction de voir cette édition se tenir
dans de meilleures conditions. Il n’a pas manqué de souligner l’engagement du
Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, qui reste le
premier soutien de la Biennale africaine de la photographie. «Ce rendez-vous
marque la résilience de l’événement qui
a connu plusieurs crises et l’occasion est opportune pour saluer ceux qui ont
fait l’effort de venir à Bamako malgré les difficultés», a déclaré le chef du
gouvernement.
Et de
rappeler que la présence de ces photographes, plasticiens et autres artistes à
Bamako est un signe encourageant à poursuivre la Biennale africaine de la
photographie qui se tient tous les deux ans à Bamako depuis 1994. «Ce qui
prouve qu’il est encore possible de venir à Bamako. Et cela grâce aux Forces
armées maliennes (FAMa) qui veillent sur la sécurité des personnes et de leurs
biens. Le terrorisme existe partout mais, nos «Monè bo Denw» (les militaires)
sont toujours présents partout au Mali, notamment dans le désert et sous le froid
et la pluie.
C’est le lieu de les féliciter», a souligné le Premier ministre
Maïga. Il a aussi expliqué ce qui a
prévalu dans le choix du Maroc comme pays invité d’honneur. Ce choix est
justifié par le vif intérêt du Royaume chérifien pour l’art contemporain
surtout la photographie. La Fondation nationale des Musées du Maroc a organisé
une exposition dénommée : «Bamako Dreams 30», en hommage aux 30 ans de la
Biennale africaine de la photographie et aux photographes maliens Seydou
Keïta et Malick Sidibé. Notre pays était l’invité d’honneur de cette
exposition.
Le Maroc a
toujours soutenu les Rencontres de Bamako à travers sa compagnie aérienne de
transport : Royal Air Maroc, partenaire historique de l’évènement. Le
Premier ministre a aussi évoqué les relations historiques et économiques entre
les deux pays, avant de rappeler l’engagement du Maroc à collaborer avec les
États du Sahel pour l’accès à la mer. «C’est le lieu de remercier le Roi
Mohamed VI pour son soutien», a indiqué le Premier ministre. Il a aussi rendu
un vibrant hommage aux doyens de la photographie et à l’initiatrice de
l’évènement, la photographe française, Françoise Huguier.
Le Premier
ministre a aussi salué le soutien des pays de la Confédération des États du
Sahel à travers leur présence, mais aussi des partenaires, avant d’avoir une
mention spéciale pour l’ambassadeur des Rencontres de Bamako, l’artiste Salif
Keïta. Pour sa part, le ministre de
l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly
Guindo, expliquera que les Rencontres représentent un évènement culturel majeur
bien apprécié de la diaspora africaine au même titre que le Festival
panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et le
Dak’art.
C’est donc une véritable plateforme de visibilité pour les artistes,
qui booste leurs carrières, mais aussi leur permette d’acquérir une stature
internationale. En choisissant d’intituler cette édition «Kuma», la parole, le
commissaire général et l’équipe curatoriale rendent un puissant hommage aux
maîtres de la parole.
Quant à
Mohamed Benyaacoub, il a rappelé l’intérêt de son pays pour les arts. Le
Royaume chérifien reste fidèle à sa vocation africaine et suit les orientations
du Roi Mohamed VI, qui met en avant la coopération cultuelle comme le pilier de
son identité. Cet engagement s’exprimé par la présence de la délégation
marocaine et celle lors des précédentes éditions de la Biennale africaine de la
photographie.
Françoise
Huguier a témoigné. Au-delà de son âge avancé, elle a tenu à répondre oui à
l’invitation et venir partager les premières idées qui ont sous-tendu
l’organisation des Rencontres de Bamako, ses périples au Mali et ailleurs et sa
rencontre avec le Président de la République d’alors, Alpha Oumar Konaré, pour
concrétiser la manifestation, aujourd’hui devenue une fierté pour toute
l’Afrique.
Il faut rappeler qu’en 30 ans d’existence, la Biennale africaine de la photographie a révélé des artistes talentueux tels Seydou Keïta et Malick Sidibé pour le Mali, Paul Kodjo et Ananias Léki Dago de la Côte d’Ivoire, Philiphe Kondjina du Bénin, AKinBiyi Akibode du Nigéria et Samuel Fosso du Cameroun. Pour cette édition, 30 artistes sont retenus pour l’expostion internationale dont quatre photographes maliens à savoir Kani Sissoko, John Kalapo, Mariam Niaré et Seyba Keïta. Elle durera jusqu’au16 janvier prochain.
Amadou SOW
La rencontre a permis aux acteurs d’identifier les problèmes et de faire des propositions de solutions pour le court et le moyen termes.
Ces assises permettront aux bonnes compétences de faire l’état des lieux et de proposer des stratégies pour une renaissance culturelle de notre pays à travers le retour à nos fondamentaux. Il s’agira aussi d’inscrire la culture en filigrane dans toutes les actions de développement au Mal.
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