14è Rencontres de Bamako : Quand la photo «KUMA»

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a donné, samedi dernier au Musée national, le coup d’envoi de la Biennale africaine de la photographie. Des artistes africains présentent des œuvres magnifiques en rapport avec le thème : «kuma» ou la parole

Publié dimanche 17 novembre 2024 à 22:45
14è Rencontres de Bamako : Quand la photo «KUMA»

Bamako est la capitale africaine de la photographie. Et pour cause, tout le gratin africain de l’art visuel ou presque est présent dans notre pays pour prendre part à la 14è édition des Rencontres de Bamako dont le coup d’envoi a été donné par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le week-end dernier au Musée national, sous le thème «Kuma».

C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, des membres du Conseil national de Transition (CNT) et des représentants du corps diplomatique. On notait aussi la participation du ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du Niger, le colonel-major Abdourahamane Amadou, du directeur de cabinet du ministre d’État, ministre chargé de la Communication du Burkina Faso, Mamadou Dembélé, du représentant du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Maroc (pays invité d’honneur), Mohamed Benyaacoub, et d’autres invités de marque.

Après de nombreuses péripéties dans l’organisation de la Biennale africaine de photographie, beaucoup de nos compatriotes ne croyaient plus à la capacité de notre pays de financer sur ressources propres ce rendez-vous culturel. C’était sans compter sur la détermination des autorités à relever le défi et à inscrire l’évènement dans la refondation du Mali Kura.

À l’ouverture, le Premier ministre a rappelé la traditionnelle «diatiguiya» ou hospitalité malienne et exprimé sa satisfaction de voir cette édition se tenir dans de meilleures conditions. Il n’a pas manqué de souligner l’engagement du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, qui reste le premier soutien de la Biennale africaine de la photographie. «Ce rendez-vous marque la résilience de  l’événement qui a connu plusieurs crises et l’occasion est opportune pour saluer ceux qui ont fait l’effort de venir à Bamako malgré les difficultés», a déclaré le chef du gouvernement.

Et de rappeler que la présence de ces photographes, plasticiens et autres artistes à Bamako est un signe encourageant à poursuivre la Biennale africaine de la photographie qui se tient tous les deux ans à Bamako depuis 1994. «Ce qui prouve qu’il est encore possible de venir à Bamako. Et cela grâce aux Forces armées maliennes (FAMa) qui veillent sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Le terrorisme existe partout mais, nos «Monè bo Denw» (les militaires) sont toujours présents partout au Mali, notamment dans le désert et sous le froid et la pluie.

C’est le lieu de les féliciter», a souligné le Premier ministre Maïga.  Il a aussi expliqué ce qui a prévalu dans le choix du Maroc comme pays invité d’honneur. Ce choix est justifié par le vif intérêt du Royaume chérifien pour l’art contemporain surtout la photographie. La Fondation nationale des Musées du Maroc a organisé une exposition dénommée : «Bamako Dreams 30», en hommage aux 30 ans de la Biennale africaine de la photographie et aux photographes maliens Seydou Keïta et Malick Sidibé. Notre pays était l’invité d’honneur de cette exposition.

Le Maroc a toujours soutenu les Rencontres de Bamako à travers sa compagnie aérienne de transport : Royal Air Maroc, partenaire historique de l’évènement. Le Premier ministre a aussi évoqué les relations historiques et économiques entre les deux pays, avant de rappeler l’engagement du Maroc à collaborer avec les États du Sahel pour l’accès à la mer. «C’est le lieu de remercier le Roi Mohamed VI pour son soutien», a indiqué le Premier ministre. Il a aussi rendu un vibrant hommage aux doyens de la photographie et à l’initiatrice de l’évènement, la photographe française, Françoise Huguier.

Le Premier ministre a aussi salué le soutien des pays de la Confédération des États du Sahel à travers leur présence, mais aussi des partenaires, avant d’avoir une mention spéciale pour l’ambassadeur des Rencontres de Bamako, l’artiste Salif Keïta. Pour sa part, le  ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, expliquera que les Rencontres représentent un évènement culturel majeur bien apprécié de la diaspora africaine au même titre que le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et le Dak’art.


C’est donc une véritable plateforme de visibilité pour les artistes, qui booste leurs carrières, mais aussi leur permette d’acquérir une stature internationale. En choisissant d’intituler cette édition «Kuma», la parole, le commissaire général et l’équipe curatoriale rendent un puissant hommage aux maîtres de la parole.

Quant à Mohamed Benyaacoub, il a rappelé l’intérêt de son pays pour les arts. Le Royaume chérifien reste fidèle à sa vocation africaine et suit les orientations du Roi Mohamed VI, qui met en avant la coopération cultuelle comme le pilier de son identité. Cet engagement s’exprimé par la présence de la délégation marocaine et celle lors des précédentes éditions de la Biennale africaine de la photographie.

Françoise Huguier a témoigné. Au-delà de son âge avancé, elle a tenu à répondre oui à l’invitation et venir partager les premières idées qui ont sous-tendu l’organisation des Rencontres de Bamako, ses périples au Mali et ailleurs et sa rencontre avec le Président de la République d’alors, Alpha Oumar Konaré, pour concrétiser la manifestation, aujourd’hui devenue une fierté pour toute l’Afrique.

Il faut rappeler qu’en 30 ans d’existence, la Biennale africaine de la photographie a révélé des artistes talentueux tels Seydou Keïta et Malick Sidibé pour le Mali, Paul Kodjo et Ananias Léki Dago de la Côte d’Ivoire, Philiphe Kondjina du Bénin, AKinBiyi Akibode du Nigéria et Samuel Fosso du Cameroun. Pour cette édition, 30 artistes sont retenus pour l’expostion internationale dont quatre photographes maliens à savoir Kani Sissoko, John Kalapo, Mariam Niaré et Seyba Keïta. Elle durera jusqu’au16 janvier prochain.

Amadou SOW

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