
L'ancien chef de l'État guinéen Moussa Dadis Camara a été condamné ce mercredi 31 juillet à vingt ans d'emprisonnement pour crimes contre l'humanité, pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée, a annoncé la Justice guinéenne.
Sept autres accusés ont aussi été condamnés à la prison à perpétuité à l'issue d'un procès historique qui a duré près de deux ans. Ainsi, Aboubacar Diakité dit Toumba a écopé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement pour les mêmes chefs d'accusation que Dadis Camara.
Pour rappel, le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées, dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.
«Il convient de déclarer Moussa Dadis Camara coupable de crimes contre l’humanité sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique», a déclaré le président du tribunal, Ibrahima Sory Tounkara, cité par l'Agence France Presse (AFP).
Il a aussi été reconnu coupable pour «son intention de réprimer la manifestation et pour avoir manqué à son devoir de sanctions contre les auteurs du massacre», a-t-il ajouté. L'ancien chef d'État répondait d'une litanie de crimes d'assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations. Il encourait la perpétuité.
Dans la salle du tribunal de Conakry où les forces de sécurité avaient été déployées massivement, dix des douze accusés étaient présents à la lecture du verdict, dont Moussa Dadis Camara, en boubou jaune et vert, qui est resté impassible à l'annonce de la décision. Le tribunal a décidé de requalifier les faits en crimes contre l'humanité après la saisine en ce sens des avocats des victimes pendant le procès.
RÉPARATIONS
Le tribunal a aussi annoncé des réparations pour les victimes, allant de 200 millions de francs guinéens (plus de 20.000 euros) à 1,5 milliard de francs guinéens (plus de 160.000 euros), selon les cas, précise la même source. «Ce procès est d'une importance capitale pour moi.
Je souhaite que ces militaires paient le prix fort avec des condamnations à la hauteur de leur forfaiture», avait déclaré à l'AFP, avant le verdict, Kadiatou Sow, qui dit avoir été violée dans le stade et les jours qui ont suivi, et avoir perdu son époux, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Ouvert à la date anniversaire du 28 septembre 2022, le procès a passionné les Guinéens et beaucoup d'internautes. Il a été diffusé quotidiennement à la télévision guinéenne et sur Youtube. Les accusés et les parties civiles ont le droit de faire appel dans un délai de 15 jours. Le parquet a deux mois pour faire appel, rapporte l'AFP.
Aboubacar TRAORE
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