À l’appel du gouvernement de Transition, les Maliens de toute obédience se sont retrouvés par milliers le vendredi dernier à la Place de l’indépendance pour protester contre les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) prises contre notre pays.
Au cours de ce rassemblement inédit qui a vu la présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, de plusieurs membres du gouvernement et des présidents des institutions de la République, les intervenants ont vivement dénoncé les « sanctions injustes et inhumaines » des deux organisations sous-régionales destinées à asphyxier le peuple malien. D’ailleurs les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir sur le panier de la ménagère avec la hausse des prix de certaines denrées comme le sucre.
Les sanctions sont perçues par les Maliens comme une manœuvre visant à faire plier les autorités de la Transition et semer le chaos dans un pays déjà éprouvé par une décennie de crise multidimensionnelle. Un doigt accusateur a été pointé sur l’ancienne puissance coloniale.
Le ton a été donné par le porte-parole du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Pour Jeamille Bittar, ces sanctions inhumaines violent les textes de la Cedeao et de l’Uemoa. Tout en dénonçant un complot de la France contre le Mali, il a invité les autorités à rompre les relations diplomatiques avec l’ancienne puissance coloniale pour avoir ouvertement soutenu ces sanctions contre notre pays.
Une autre grande figure de la mobilisation, Adama Ben Diarra du Mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts, a salué le peuple malien pour avoir massivement répondu à l’appel des autorités de la Transition. Selon lui, le Mali est un pays pilote où se joue le destin de l’Afrique. «Ces sanctions ont été prises pour monter le peuple contre les autorités de la Transition. Mais aussi pour faire plaisir au président français Emmanuel Macron tout simplement parce que le Mali s’est tourné vers la Russie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», a-t-il expliqué.
Les représentants du chérif de Nioro et du Conseil national de Transition ont également dénoncé ces sanctions injustes avant d’exprimer tout leur soutien aux autorités de la Transition.
PLEINE SOUVERAINETÉ- Pour sa part, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement a fait savoir que l’un des objectifs du chef de l’État demeure le retour à l’ordre constitutionnel. À cet effet, le colonel Abdoulaye Maïga a soutenu que des réformes politiques et intentionnelles ont été recommandées par les Assises nationales de la refondation.
Selon lui, le retour à l’ordre constitutionnel ne peut se faire sans un niveau de sécurité qui permettrait aux populations de participer aux différentes élections. C’est dans ce sens, dira-t-il, que les plus hautes autorités ont décidé d’équiper substantiellement nos forces de défense et de sécurité.
«En si peu de temps, nous constatons les résultats tangibles et spectaculaires de cette décision eu égard au nombre de terroristes neutralisés, de bases terroristes détruites et de terroristes qui se sont rendus», a indiqué le ministre Maïga, soulignant que c’est ce message qui a été exposé à la Cedeao. «On espérait l’ouverture d’un dialogue franc qui tiendrait compte de la réalité malienne et des aspirations du peuple. En lieu et place, c’est une batterie de sanctions dont certaines inédites qui nous a été infligée», a déploré le colonel Abdoulaye Maïga.
Le discours tant attendu du Premier ministre a permis de galvaniser davantage les Maliens qui se sont fortement mobilisés pour réclamer la pleine souveraineté de leur pays. Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué que tous les Africains sont en train de regarder le Mali où se joue, dans une certaine mesure, le destin de l’Afrique. C’est pourquoi, selon lui, le peuple africain soutient la lutte de celui du Mali.
Le chef du gouvernement a salué les autorités guinéennes qui ont refusé d’appliquer les mesures illégales et illégitimes contre le peuple malien. Il a remercié la Russie et la Chine pour s’être opposées à un embargo illégal et illégitime contre le peuple malien. Mais aussi, le peuple algérien, la Mauritanie et tous les pays africains qui soutiennent notre pays.
Le Premier ministre qui est convaincu que les chefs d’État de la Cedeao viendront discuter avec leur frère malien dira que le gouvernement de Transition avec le colonel Assimi Goïta à sa tête est une force tranquille que personne ne peut perturber. «Nous n’avons peur que de deux choses : de Dieu et du peuple malien», a-t-il martelé. Au cours de son intervention, il a fait savoir que le chef de l’État a présidé le même jour un Conseil spécial de défense nationale pour élaborer la stratégie de résistance du gouvernement contre ces sanctions qui selon lui, visent trois objectifs : déstabiliser les institutions, l’Armée malienne et le Mali.
Choguel Kokalla Maïga met en garde ceux qui ont pris ces sanctions. «Le Mali est un verrou et une digue. S’il saute, personne n’aura la paix dans la Cedeao», prévient-il. D’après lui, des opérations militaires sont en cours dans toutes les régions du Mali. Et du 28 décembre 2021 au 14 janvier 2022, de nombreux terroristes et chefs terroristes ont été neutralisés et leurs bases détruites. Il a ajouté que des centaines de terroristes sont en train de se rendre tous les jours parmi lesquels, des ressortissants de certains pays de la Cedeao.
Ce qui, pour lui, voudrait dira que les groupes terroristes sévissant au Mali ont des cellules dormantes dans ces pays. Malgré les sanctions, le chef du gouvernement a réitéré l’ouverture des autorités de la Transition au dialogue avec la Cedeao et l’Uemoa.
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