Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté et Musée national : Le Premier ministre burkinabé marque un grand intérêt pour l’art et la culture

Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo qui a visité hier ces deux structures, a invité les pays membres de la Confédération AES à s’appuyer sur nos savoirs et savoir-faire pour bâtir le futur

Publié jeudi 21 août 2025 à 08:17
Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté et Musée national : Le Premier ministre burkinabé marque  un grand intérêt pour l’art et la culture

Au Musée national, la délégation contemple une exposition permanente sur les chefs d’œuvres d’art rituel


Dans le cadre de sa visite de travail dans notre pays, le Premier ministre Burkinabé, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, s’est rendu, hier au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté à Koulouba, puis au Musée national du Mali. Cette immersion artistique et culturelle a permis à l’hôte de marque et sa délégation d’apprécier la qualité de la formation dans les domaines du design, de la sculpture, du dessin, de la danse, de la musique.


Au Musée national, la délégation a pu contempler les trois expositions permanentes, à savoir : «Le Mali millénaire» ; «Les chefs d’œuvre d’art rituel» et «Le textile du Mali, d’hier à nos jours». Le Premier ministre burkinabé a marqué son intérêt  pour l’art et la culture dans chacune des étapes de sa visite dans les deux structures, notamment à travers ses nombreuses questions posées aux étudiants et autres guides des expositions.


Au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, le directeur général Oumar Kamara dit Kamara Ka s’est appesanti sur le rôle de son établissement dans l’émergence d’une conscience patriotique au sein de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES) à travers des sculptures géantes en construction. Des œuvres d’art qui, selon lui, feront bientôt l’objet d’une exposition.


Le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo a confié avoir vu des jeunes hommes et des jeunes filles très déterminés. Et surtout qui mettent du cœur à l’ouvrage dans l’apprentissage des différents métiers des arts et de la culture. «Nous avons aussi découvert des encadreurs très passionnés dans la transmission des connaissances. C'est très important de disposer de ce type de structure», a-t-il apprécié. 


«C’est essentiel pour la professionnalisation des filières artistiques et culturelles parce que c’est de ce Conservatoire que vont sortir certainement les porte-étendards de la culture de nos pays. Je suis vraiment très édifié sur ce que j’ai vu au niveau du Conservatoire et c’est l'occasion bien sûr d’encourager toute l’équipe du ministère de la Culture. Je les engage à travailler à renforcer davantage la synergie d’actions avec les structures du même type au Burkina Faso et au Niger afin de faire de la Confédération, un espace harmonieux de conservation, de création, de diffusion et de consommation des produits de la culture», a déclaré l’hôte de marque.


 De son côté, le directeur général du Musée national, Daouda Kéïta, a souligné que le travail est en cours pour la préparation d’une exposition itinérante avec les objets des trois pays membres de la Confédération AES. Il a succinctement expliqué être en contact avec ses homologues des musées du Burkina Faso et du Niger pour la préparation de cette exposition sur les ethnies qui vivent effectivement dans nos pays.


À ce propos, le Premier ministre burkinabé expliquera que c’est la belle histoire et surtout la diversité des expressions culturelles. Selon lui, c’est comme un voyage initiatique parce que chaque pièce de ce musée raconte une histoire. Ce qui témoigne un peu de la profondeur de la culture, de la richesse des savoir-faire des différentes communautés. Et de souligner que c’est d’autant plus inspirant qu’on retrouve pratiquement le même savoir-faire au-delà des frontières artificielles que le colon nous a laissées.


 «Quant on parle des senoufos, des bouwa, des dogons, des peulhs, on les retrouve pratiquement partout dans l’espace du Sahel. Donc, ce que nous avons vu ici montre véritablement la richesse et la diversité de nos cultures, de nos savoirs, de nos savoir-faire et surtout cela consolide la dynamique qui est impulsée au plus haut sommet par les trois grands leaders que sont le Général d’armée Assimi Goïta du Mali, le Général d’armée AbdourahamaneTiani du Niger et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso. Ces Présidents ont engagé les peuples du Sahel dans une dynamique historique», a précisé Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo.


Selon le Premier ministre burkinabé, cette dynamique se résume dans la devise de la Confédération à savoir : «Un seul espace, un même peuple pour un même destin». Il a aussi expliqué que c’est vraiment un voyage dans les tréfonds de l’histoire. Il a invité les trois pays, le Mali, le Burkina, le Niger, à s’appuyer sur leurs richesses, autrement dit leurs savoirs et savoir-faire pour bâtir le futur.


Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo a conclu en ces termes : «Nous avons les valeurs, le savoir-faire endogène sur lesquels nous devons nous appuyer pour vivre les identités. Et surtout faire en sorte que chaque fils du Sahel soit fier de ses origines et surtout un ambassadeur du Sahel partout où il se trouve».

Youssouf DOUMBIA

Lire aussi : El Hadj Adama Issa Sacko : «J’ai remarqué que la culture Khassonké est en voie de disparition»

L’écrivain traditionnaliste, à travers son livre, intitulé : «Le Khasso traditionnel : coutumes et mœurs», lancé le 17 juillet dernier, met en lumière les repères culturels de cet espace linguistique dont il est le «Djeli», de par la bataille de Tumbifara. Dans cet ouvrage de 162 pa.

Lire aussi : Coopération culturelle : Le ministre Daffé et l’ambassadeur de la Palestine, Hassan Albalawi, s’inscrivent dans la même vision

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a rencontré, lundi dernier dans ses propres installations, dans le cadre de l’Année de la culture, l’ambassadeur de la Palestine au Mali, Hassan Albalawi..

Lire aussi : Biennale de Tombouctou : La chorégraphie de la cérémonie d’ouverture en construction

Depuis bientôt un mois, le maître chorégraphe, Karim Togola, assisté de deux professeurs de danse du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Abdoulaye Koné et Dramane Sidibé, sont à pied d’œuvre pour la construction du ballet de la cérémonie d’ouverture.

Lire aussi : Ségou : lancement de la journée de la Jeunesse africaine

Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Ségou, Boureïma Ongoïba, a présidé, vendredi dernier, la cérémonie de lancement des activités commémoratives de la Journée de la jeunesse africaine, édition 2025..

Lire aussi : Année de la culture : Le plaidoyer pour la création

Le parrain du mois dans le cadre de l’Année de la culture a expliqué clairement lors de la rencontre la nécessité de créer pour être visible dans le monde. Il a aussi invité les créateurs à s’inspirer de notre patrimoine musical, textile ou architectural pour bâtir des produits culture.

Lire aussi : Festival Rendez-vous chez nous : De beaux spectacles dans la rue

Si au départ le «Festival Rendez-vous chez nous» était concentré sur les masques et marionnettes, force est de constater que l’événement s’est beaucoup développé. De nos jours, il est devenu plus éclectique avec une programmation riche et variée, allant de la musique à la danse moder.

Les articles de l'auteur

Biennale de Tombouctou : La chorégraphie de la cérémonie d’ouverture en construction

Depuis bientôt un mois, le maître chorégraphe, Karim Togola, assisté de deux professeurs de danse du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Abdoulaye Koné et Dramane Sidibé, sont à pied d’œuvre pour la construction du ballet de la cérémonie d’ouverture de la Biennale de Tombouctou..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 18 novembre 2025 à 11:43

Festival Rendez-vous chez nous : De beaux spectacles dans la rue

Si au départ le «Festival Rendez-vous chez nous» était concentré sur les masques et marionnettes, force est de constater que l’événement s’est beaucoup développé. De nos jours, il est devenu plus éclectique avec une programmation riche et variée, allant de la musique à la danse moderne..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 11 novembre 2025 à 08:19

Cinéma : Le 2è épisode de «Bini Bana» réaffirme la souveraineté des noirs

Au moins 300 élèves de l’École fondamentale Bleu et Blanc de Missala, à une vingtaine de kilomètre de Bamako, ont assisté, vendredi dernier, à l’avant-première du 2è épisode du film Bini Bana de Zaidou Coulibaly. Ce long métrage de 90 minutes est une ode à la libération totale du joug colonial..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 04 novembre 2025 à 14:01

Manuscrits anciens : L’ONG Savama-DCI montre sa contribution à l’année de la culture

La Sauvegarde et valorisation des manuscrits anciens pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) est une ONG culturelle, qui a joué un rôle fondamental dans la préservation du patrimoine écrit au Mali. Dans le cadre de ses missions, elle a entrepris la construction de plusieurs bibliothèques dédiées à la conservation, protection et mise en valeur des manuscrits anciens..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 13:23

4ē Grand prix d'Afrique de hippisme au Maroc : Enrichissante participation du Mali

La 4ē édition du Grand prix d'Afrique de hippisme se tient ces jours au Maroc avec la participation de plusieurs pays du continent dont le Mali..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié samedi 13 septembre 2025 à 21:54

4è Grand prix d’Afrique de hippisme : Les turfistes Maliens pourront désormais parier sur courses marocaines

-.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 12 septembre 2025 à 20:26

Culture et Intelligence artificielle : Bamako Académie dévoile sa série « La voie du Donsoya »

On peut s’aventurer à dire que Kabakoo Academies ose une fusion avant-gardiste de l’Intelligence artificielle (IA) et de la culture, en présentant en exclusivité un film intitulé « La voie du Donsoya ». Il s’agit du tout premier film d’animation explorant la richesse du Donsoya, une institution sociale et une vision du monde multiséculaire d’Afrique de l’Ouest..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 09 septembre 2025 à 17:02

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner