
Dans la perspective de la bonne tenue des prochaines élections
dans les instances de l’organisation qu’il dirige depuis fin 2021, le nouveau
mandataire judiciaire de la Confédération des sociétés coopératives des
producteurs de coton du Mali (CSCPC-Mali) a décidé de sensibiliser et
d’informer les membres des sociétés coopératives des producteurs de coton en
allant à leur rencontre.
Dans cette optique, Souleymane Fomba a effectué, la
semaine dernière, une visite de cinq jours (du 13 au 17 février) dans la Région
de Bougouni. Il y a conduit une forte délégation composée de représentants de
la direction nationale de la protection sociale et de l’économie solidaire, de
la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) et des membres de
sa Confédération.
Arrivé dimanche dans la zone, le mandataire judiciaire a
rencontré lundi 14 février, les producteurs de coton des unions de secteurs des
sociétés coopératives des producteurs de coton de Dogo, Bougouni, Koumantou et
Garalo. La rencontre a eu lieu dans la salle Hadja Deni Diakité du Complexe
culturel Siraba Togola. À ses interlocuteurs, Souleymane Fomba a expliqué que
sa mission consiste à l’organisation d’élections transparentes, crédibles et
dont les résultats seront acceptés par tous. Pour ce faire, il a invité les
coopératives à se conformer aux textes de l’Organisation pour l’harmonisation
en Afrique du droit des affaires (Ohada) et à se mettre en règle avec leurs
unions et les fédérations afin de pouvoir envoyer leur représentant le jour du
scrutin.
Au niveau des coopératives, le mandataire judiciaire a déploré
l’absence de registre des membres qui est une exigence de l’article 9 de cette
organisation qui compte 17 États membres. Ce registre servira, selon lui, à l’établissement
de la liste électorale. «Ensemble, nous allons réfléchir à comment faire pour
que la Confédération ait des listes électorales fiables», a assuré Souleymane
Fomba.
Informés et avertis, les producteurs se sont en retour dits
préoccupés par notamment les problèmes de l’engrais, du tourteau et leur
ravitaillement en intrants agricoles. En réponse à ces inquiétudes soulevées, le mandataire
judicaire a assuré : «Des contrats ont été signés et le ravitaillement est
en cours. Il fallait des négociations âpres avec le gouvernement pour le
convaincre à augmenter le montant de la subvention parce que le prix de
l’engrais sur le marché international avait atteint un niveau auquel on ne
pouvait l’acheter et le revendre aux producteurs.
Donc, les négociations continuent jusqu’à présent avec
le ministère de l’Économie et des Finances pour parvenir à un prix raisonnable»,
a-t-il précisé. Il a ajouté que le retard constaté dans la mise en place des
intrants agricoles, est dû à la Covid-19 qui a entraîné la fermeture des usines
de production d’engrais et à l’embargo imposé à notre pays. Malgré cette
situation, a rassuré Souleymane Fomba, des mises en place ont été effectuées à
certains endroits.
À sa sortie des échanges, le syndicat des producteurs de
coton à Bougouni s’est réjoui de la bonne diffusion de l’information par le
mandataire judiciaire. Mody Diallo a promis que chacun se préparera pour les élections
prochaines. Cotonculteur à Torakoto, Bréhima Bakayogo abondera dans le même sens. «Aucun d’entre
nous ne sera surpris quant au processus des votes. C’est du jamais vu et je
suis prêt à retourner dans mon village pour aller donner à qui de droit les
vraies versions de la situation pour que les élections soient faites dans la
transparence et la paix», s’est félicité le cotonculteur.
Auparavant, au cours d’une visite de courtoisie, le
mandataire judiciaire de la CSCPC-Mali et sa délégation ont demandé l’aide des
autorités administratives, traditionnelles et religieuses de la Cité du
Banimonotié dans l’organisation d’élections crédibles et transparentes.
Celles-ci ont promis de les accompagner afin que notre pays puisse occuper la
première place de la production de coton.
Envoyée spéciale
Fadi CISSÉ
Fadi CISSE
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