Le natif de Konobougou, dans la Région de Ségou, cumule des expériences dans le domaine de la presse pour avoir effectué des reportages et l’animation à la radio communautaire «Konotiè» et FM3. Détenteur d’une maîtrise en droit, notre interlocuteur s’est forgé une renommée dans l’activisme communautaire à travers son combat contre les mauvaises conditions d’études dans le milieu scolaire dans sa ville natale. Depuis quelques années, il s’intéresse à tout ce qui touche à la vie de la nation, à la géopolitique et au panafricanisme.
En effet, en 2014, Drissa milite contre les Accords pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger à travers notamment des caravanes. Il mène la même lutte au sein du mouvement «Yéréwolo débout sur les remparts» en tant que chargé de communication.
Deux années plus tard, ce père d’une fille lance une émission en direct sur le réseau social Facebook, à travers laquelle il critique l’Accord dit d’Alger, le Franc Cfa et la présence française dans notre pays. À l’époque, les activistes n’avaient pas accès aux radios, ni aux télévisions.
«Il n’y avait que deux ou trois télévisions seulement et leur accès n’était pas facile pour les activistes, car l’accord était un sujet un peu tabou pour certains. On ne pouvait donc se rabattre que sur les réseaux sociaux. C’est à partir de là qu’à chaque fois qu’il y a un sujet, les activistes le traitent ensemble. Souvent, je le fais seul», explique celui qui a été élu Homme de radio. Chose qui lui a permis d’agrandir son audience sur les plans national et international.
Sur Facebook, les contenus de Drissa Meminta peuvent atteindre 15 à16 millions de personnes par mois. Sur YouTube, il a également quelques millions de personnes par mois. Se voir suivi par des millions de personnes lui donne un sentiment de fierté, mais aussi celui d’être un «prisonnier, puisque je suis obligé de continuer et de persévérer».
Toute sa motivation pour ce métier est d’impulser le changement, de rendre justice. Pour atteindre sa cible, Meminta a une stratégie simple : «Aller au contact des populations et relayer leurs préoccupations, leurs avis sur des sujets d’intérêt national», dévoile-t-il. Et de poursuivre que si l’on veut accrocher davantage le public, il faut être constant, précis et véridique.
Il estime, en outre, que l’activiste doit avoir une bonne culture générale, et il ne doit pas tout dire même quand il a toutes les informations. À l’attention de la nouvelle génération, il indique que le métier d’activiste vient d’abord d’une conviction personnelle : il faut avoir un objectif et se battre pour une cause juste.
Fadi CISSE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.