
Cette race de poule est très productive en œufs (180 en moyenne par an), contre 80 à 90 pour la race locale
La viande de volaille, particulièrement de
poulet occupe une place de choix dans la gastronomie malienne. Elle se retrouve
dans nos assiettes lors des cérémonies de fêtes religieuses, de mariage, de
baptême ou autres rencontres festives. Des grands hôtels aux plus petites
gargotes en passant par les restaurants et les rôtisseries, la consommation de
la viande de poulet atteint des proportions difficiles à estimer. Ce qui rend
la demande plus forte sur le marché.
L’élevage des poules comme toutes autres
activités économiques, répond à des normes scientifiques, sanitaires et
commerciales. Il s’appuie sur des résultats de recherches scientifiques au plan
nutritionnel, sanitaire, mais aussi génétique pour se développer. La hantise de
tous éleveurs de poules vient des maladies aviaires.
C’est la principale cause
des échecs dans les élevages. Pour pallier cette contrainte, les chercheurs de
l’Institut d’économie rurale (IER) ont mis au point une technique qui permet de
fixer la race de poulet local métissée avec une race exotique appelée le «Rhode
Island Red», pour obtenir un degré de sang à ¼ de la première et à ¾ de la
seconde, explique Dr Amindi Moussa Dolo, chef de programme au Centre de
recherche de Sotuba. Le fruit de ce croisement est dénommé ¾ ou «Wassa chè» en
bambara qui veut dire : un poulet qui répond aux attentes.
Selon notre chercheur, c’est un sujet qui résiste
beaucoup aux maladies aviaires grâce à son gène local qui lui permet de
s’adapter à l’environnement rural. Il est moins gourmand en nourriture et très
productif en œufs (180 en moyenne par an), contre 80 à 90 pour la race locale.
En terme de croissance, il présente le double avantage de mettre moins de temps
que le poulet local et d’avoir une durée de vie plus longue que la race exotique.
Fort de ce potentiel, le « Wassa chè » est devenu une aubaine pour
les producteurs maliens. Ceci est confirmé par Moussa Maguiraga, président de
la Coopérative « Wassa chè » du Mali. Il confie que grâce à cette
technique, les aviculteurs maliens peuvent sortir de la pauvreté et faire du
sous-secteur un moteur de l’économie malienne tout en contribuant à la sécurité
alimentaire des populations.
APPROVISIONNER LES PAYS VOISINS- Aujourd’hui, à
en croire Moussa Maguiraga, l’activité se porte bien, même s’il met une réserve
quant à la vulgarisation du « Wassa chè » qui n’a pas encore atteint
les résultats escomptés. En rappel, le gouvernement, à travers ces travaux de
recherche de l’IER, a voulu faire de l’aviculture une puissante arme de lutte
contre la pauvreté en milieu rural.
Car, l’activité pourrait être génératrice
de revenus pour nombre de ces familles qui vivent dans la précarité et l’insécurité
alimentaire. Cependant, dans les grandes agglomérations comme Bamako, l’activité
réussit à beaucoup d’acteurs, reconnaît l’aviculteur. Ce qui permet à notre
pays de fournir les pays voisins en poulets. Par exemple, cette année, sa coopérative
a exporté 5.000 sujets en Guinée, 3.000 au Niger et à peu près 1.500 au Burkina
Faso.
Lassine Doumbia, entrepreneur avicole à
Banankabougou confirme cette performance. C’est en 2010 qu’il s’est lancé dans
cette activité, nous confie-t-il. Après avoir acquis une expérience solide qui
lui a permis de maîtriser le domaine, il forme les jeunes et les aide à
s’installer. Aujourd’hui, il a à son actif 125 jeunes en pleine activité. Quand
le « Wassa chiè » atteint sa maturité, il peut peser environ 4
kilogrammes. Ce qui est une bonne source d’approvisionnement en viande de
poulets.
Leur différence avec les races exotiques et les poulets de chair, est
leur capacité à produire des œufs fécondables, en même temps que de la chair,
contrairement à la race locale qui a moins de poids et pond moins, et la race
exotique dont les œufs et la chair ne sont destinés qu’à la consommation. Pour
lui, la différence entre un poulet local amélioré et un poulet de chair se
situe au niveau de leur cycle de vie.
Le cycle de vie d’un poulet de chair ne dépasse
pas 45 jours au maximum ou 2 mois sinon il meurt par engraissement. Quant au
poulet griffé, son cycle de vie peut aller jusqu’à plusieurs mois voire 2 ans.
On l’appelle le rigoureux, selon lui.
Le jeune entrepreneur, Moussa Dembélé,
promoteur de la ferme Dem à Djoliba, soutient que ce métissage permet l’amélioration
génétique et accroît la marge de rentabilité d’un éleveur en un temps de
record. Ce qui, selon lui, incite la jeunesse à venir dans le secteur avicole.
Il est convaincu que la promotion de cette race permettra de lutter contre le
chômage des jeunes, la pauvreté en milieu rural et l’atteinte de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle dans notre pays.
Fatoumata TRAORÉ
Rédaction Lessor
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