Taxis numériques personnalisés : Du confort et de la sécurité pour le client

Les premiers véhicules ont fait leur apparition dans la circulation en 2022. Les prix des courses, fixés via l’application, varient de 500 à 1.000 Fcfa par kilomètre

Publié mercredi 25 octobre 2023 à 08:00
Taxis numériques personnalisés : Du confort  et de la sécurité pour le client

Ces moyens de transport utilisent des applications de localisation pour permettre aux chauffeurs de retrouver les passagers

 

Dans un monde en constante évolution, les services de taxis traditionnels font face désormais à la concurrence à un moyen de transport personnalisé. Il s’agit des taxis numériques. Ils révolutionnent l’industrie du taxi en utilisant les applications de localisation pour mettre en relation les passagers et les chauffeurs. Ces véhicules offrent une expérience de voyage à part entière.

«J’ai connu ces applications avec une voisine, en début d’année et depuis je les ai adoptées. Je devais me rendre à la vaccination de mon nouveau-né et j’avais envoyé ma bonne me chercher un taxi au bord de la route. Ma voisine a alors pris son téléphone et m’a appelé un taxi. Depuis, je fais appel à ces taxis pour mes déplacements», explique Fanta Camara. Elle trouve l’alternative plus pratique car elle doit se déplacer fréquemment avec ses trois enfants. Et cela revient au même prix que si elle doit aller chercher un taxi au bord de la route.

Oumar Diawara est le président directeur général de la société Woyo, qui est une startup fondée en 2020 et officiellement lancée en décembre 2022. Selon le PDG, l’entreprise a été créée pour résoudre divers problèmes liés au transport au Mali, tels que l’insécurité, le manque de confort et de qualité du service, ainsi que le retard technologique dans ce secteur. Pour Oumar Diawara, le concept de Woyo consiste à mettre en relation des chauffeurs professionnels et des particuliers grâce à une plateforme de réservation. À ce jour, Woyo compte une quinzaine de chauffeurs et dispose de 20 véhicules. De plus, l’entreprise travaille avec 115 chauffeurs partenaires.

Woyo a commencé à générer des bénéfices dès son lancement en décembre 2022. Cependant, en tant que startup relativement nouvelle sur le marché, l’entreprise est toujours en phase de croissance et d’expansion. Ainsi, note son PDG, la gestion en période de crise, qu’elle soit économique ou liée à d’autres facteurs, pourrait être un défi, mais Woyo semble s’efforcer de fournir un service de qualité tout en développant son activité.

«La rentabilité dépendra de nombreux facteurs, notamment la croissance de la clientèle, la gestion des coûts et d’autres variables économiques. Woyo se distingue par son engagement envers la culture malienne, sa formation des chauffeurs pour offrir un service de qualité et sa profonde intégration dans la communauté locale», complimente le chef.

Cette approche unique lui permet de répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs locaux, dit-il. Et d’ajouter que les prix des courses sont fixés via l’application. Ils varient de 500 à 1.000 Fcfa par kilomètre. Mais aussi des tarifs Eco (2.000 Fcfa), Confort (2.500 Fcfa) et VIP (5.000 Fcfa). Les chauffeurs Woyo ont 20% de commission complétée par un bonus fixe pour le chauffeur du mois. Le chauffeur du mois est déterminé en fonction de sa note client et du nombre de courses effectuées.

Étudiante dans une université de la place, Saoudatou Cissé n’emprunte que ces taxis numériques. «Je n’ai besoin que d’un coup de fil pour avoir accès à un moyen de transport rapidement. J’apprécie le coté sécurité qu’offre ces véhicules. Dès fois, je descends autour de 22h et j’ai peur d’emprunter les taxis communs», se justifie-t-elle.

 

SE DÉPLACER SUR COMMANDE- Heetch est une application de Voiture de transports avec chauffeurs (VTC), disponible au Mali depuis un an. Pour la directrice pays, Oumou Gory, Heetch permet à chaque Malien de commander une voiture sur une application pour se déplacer d’un point A à un point B. «Il y a un marché intéressant au Mali avec des problématiques qui lui sont propres. Le déplacement est un besoin nécessaire.

Alors dans ce contexte, Heetch-Mali a encore de belles perspectives devant elle», analyse-t-elle. La directrice note que l’entreprise est une équipe de près d’une dizaine de personnes à son siège au Mali. Avec Heetch, le prix de la course est fixé en fonction de la durée et de la distance. «Le prix est connu à l’avance. Il arrive que le prix soit réévalué à certaines heures et lors d’embouteillages conséquents», précise Oumou Gory.

Amadou Sangaré fait partie des utilisateurs des taxis personnalisés qui, selon lui, minimisent le risque d’être en retard pour les rendez-vous d’affaires. «Les taxis ordinaires s’arrêtent à tout bout de champ pour héler les clients ou en prendre d’autres. Et si par malchance un client doit descendre avant toi, le taximan va le déposer d’abord», affirme l’entrepreneur. Comme lui, Awa Diallo a été séduite par le confort qu’offre les taxis numériques.

«J’aime être seule avec ma copine dans un véhicule pour pouvoir papoter avec cette dernière. Mais je suis surtout séduite par la propreté de ces véhicules et la climatisation qui ne risquent pas de tacher nos basins et faire couler nos maquillages», commente-t-elle.

En revanche, Fatoumata Konté, agent de mairie, n’a pas une bonne impression des taxis numériques. «Je ne vais plus faire appel à leur service car le véhicule qu’on m’a envoyé n’était pas du tout propre», dénonce la dame Fatoumata.

Elvis Coulibaly est chauffeur à temps partiel pour couvrir les fins du mois. «Je fais cette activité en plus d’autres et cela me permet d’avoir de l’argent en extra», témoigne le chauffeur. Pour l’économiste et gestionnaire financier Modibo Mao Makalou, tout ce qui tend à renforcer l’activité économique tend à enrichir le pays.


«L’activité économique en croissance augmente la production nationale, donc augmente le revenu national et les citoyens du pays s’enrichissent. Toutes ces personnes qui peuvent conduire un taxi et qui ont un véhicule à leur disposition mais qui ne travaillent pas, peuvent travailler et obtenir un revenu. Les agences qui les utilisent aussi prennent une part du revenu. Cela peut augmenter les recettes fiscales.

Donc, c’est vraiment du gagnant-gagnant qui permet à tout le monde de pouvoir gagner quelque chose», explique-t-il. En plus, souligne l’économiste, ces taxis améliorent la qualité des services de transports en commun. Il encourage, par ailleurs, les autorités à faire en sorte que ce nouveau secteur rentable soit appuyé.

Anta CISSÉ

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