Le henné fait
partie de l’arsenal de beauté féminine
Le goût de l’esthétique et la
grâce renvoient très souvent à la féminité. En tout cas, c’est une fixation
chez la femme de toujours paraître belle à toutes occasions, notamment pendant
les cérémonies sociales comme le mariage et le baptême, mais aussi les fêtes.
À
quelques jours de la fête de Ramadan, les femmes, surtout celles qui sont mariées,
veulent paraître belles de pied en cap. Pour cela, elles disposent d’un arsenal
de séduction, notamment les habits, les coiffures, les parures et le tatouage
au henné.
Le rituel du tatouage au henné les veilles de fête est bien connu. En
quelque sorte, l’application du henné au niveau des mains et des pieds fait
partie des préparatifs de la fête.
Le henné est un colorant
d’origine végétale, obtenu à partir des feuilles séchées d’une plante odoriférante
(Lawsonia inermis, appartenant à la famille des Lythraceae),
principalement issue du sous-continent indien et d’Afrique du Nord.
Il
est utilisé depuis des milliers d’années pour la coloration des cheveux et la
peinture corporelle. La molécule extraite des feuilles est commercialisée sous
forme de poudre à préparer en pâte. Le henné fait partie de l’arsenal de beauté
de la femme.
Ce n’est pas la vieille Awa
Coulibaly qui dira le contraire. Pour celle qui est originaire de Ségou, le
henné est incontournable pour la femme. «La femme doit être belle ou soignée de
la tête au pied», dit-elle. Et d’ajouter qu’elle doit toujours avoir ses
membres tatoués au henné.
Sinon, dira-t-elle, comment ferait-on la différence
entre elle et un homme. On reconnaît les femmes avec ces traits noirs sur leurs
pieds. «Une vraie femme, c’est celle qui porte toujours le henné et qui a
toujours ses cheveux bien coiffés», souligne la traditionaliste.
Pour elle,
une bonne femme doit être dotée de cette capacité d’entretenir cela. Notre
interlocutrice se rappelle qu’autrefois
ses pieds étaient toujours tatoués. Pendant les fêtes, c’était
inacceptable de voir une femme sans tatouage au henné, en plus d’une belle
coiffure. Korotoumou Diarra est une aide ménagère qui officie dans une famille
Traoré.
Elle indique clairement que dans
son village à N’Gassola, toutes les femmes, jeunes ou adultes, appliquent le
henné pendant les fêtes. Pour elle, cela intègre les préparatifs de la fête.
Depuis vendredi dernier, Mme Sanogo Aminata Niakaté s’est pliée à cette
tradition. Elle avait les mains et les pieds ensachés dans un plastique noir.
Elle nous confie se tatouer avec le henné à chaque fête.
«Mon mari aime
vraiment le henné. Il me demande même de le faire», confesse-t-elle. Pour elle
la cerise sur le gâteau, c’est l’inscription du nom de son époux sur la main
avec ce colorant. Mme Dembélé Fatoumata Traoré a pris rendez-vous chez la
tatoueuse pour ce mercredi.
«Nous sommes quatre jeunes dames à partager le même
appartement et nous sommes toutes mariées. Comme l’année dernière, nous avons
sollicité cette année aussi une tatoueuse», dit-elle. Pour notre
interlocutrice, le henné fait partie de nos traditions, mais c’est aussi très
important dans la religion musulmane. Mme Coulibaly Aissata Maïga a l’habitude
de se tatouer avec le henné pour sacrifier à une tradition, mais aussi faire
plaisir à son mari.
Comme elle, Mme Fané kadiatou Traoré aussi ne fête jamais
sans appliquer le henné sur ses membres pour les mêmes motifs. Le henné nous
distingue des hommes.
Selon elle, les pieds avec henné sont appréciés par tout
le monde et on ne passe pas inaperçu. Elle raconte aussi que dans les mosquées
le jour de la fête, toutes les femmes sont reconnues par ce tatouage aux pieds.
Il était environ 9 heures lorsque notre équipe de reportage est arrivée chez
Djalou Diaby, une grande tatoueuse à Boulkassoumbougou. Les clientes se
bousculaient à ses portillons et cinq d’entre elles présentes au rendez-vous,
attendaient d’être tatouées.
Elle raconte que lors des fêtes en plus des ses
parents, elle a beaucoup de clientes. Durant une semaine, elle peut commencer
son travail de 6h du matin jusqu’au soir.
Sur ces entrefaites, une cliente
sollicitera au téléphone un rendez-vous qu’elle finira par obtenir pour 19
heures. Pendant les fêtes, cette jeune dame se frotte les mains.
Elle peut
gagner 50.000 Fcfa voire plus en une semaine. Le prix de ses tatouages varie
entre 2.500 et 7.500 Fcfa. Le premier est le tatouage traditionnel et l’autre
est un peu industriel «rougini».
Un peu plus loin, on tombe
sur une dame assise au bord du goudron. Elle s’appelle Kadidja Diawara et est
entourée de femmes. En plus de donner des cours de tatouage, Kadidja offre ses
services aux bonnes dames.
«Pour le moment, les cours sont arrêtés, car nous
sommes à l’approche de la fête et il faut satisfaire les clientes», dit-elle.
Chez elle, les prix oscillent entre 2.000 et 6.000 Fcfa.
Certains hommes apprécient le
henné. C’est le cas de Boubacar Ba. Sa mère et sœurs en mettent tout le temps.
Il aimerait que sa future femme en fasse de même.
Fatoumata NAPHO
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