Statut de la magistrature : La limite d’âge du président et du procureur général de la cour suprême passe de 65 à 68 ans

Le Conseil national de Transition a adopté hier cinq projets de loi parmi lesquels, le texte législatif régissant la fonction de magistrat. Ce projet de loi a été adopté par 126 voix pour, 2 contre et 4 abstentions

Publié vendredi 28 avril 2023 à 05:46
Statut de la magistrature : La limite d’âge du président et du procureur général de la cour suprême passe de 65 à 68 ans

Le projet de loi portant création de la direction nationale des droits de l’Homme a été adopté par 132 voix pour 0 contre et 1 abstention

 

Hier, les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont examiné et adopté cinq projets de loi. La séance plénière, qui s’est tenue dans la salle Djélibaba Sissoko du Centre international de conférences de Bamako, était présidée par Assarid Ag Imbarcaouane, 1er vice-président de l’organe législatif.

Le premier texte examiné est le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2022-020/PT-RM du 29 décembre 2022 modifiant la loi n°02-54 du 16 décembre 2002 modifiée, portant statut de la magistrature. Initié par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, il a été défendu à sa place par son collègue de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué.

Du rapport de la commission des Lois constitutionnelles, de la législation, de la justice, des droits de l’Homme et des institutions de la République saisie pour l’étude au fond, il ressort que la Cour suprême est la plus haute juridiction de l’État en matière judiciaire, administrative et des comptes.


Aux termes des dispositions de l’article 101 de la loi n°02-054 du 16 décembre 2002 modifiée portant statut de la magistrature, la limite d’âge des magistrats est de 65 ans. Compte tenu des importantes attributions dont ils sont investis, le président et le procureur général de la Cour suprême contribuent à la pérennité de la gouvernance de l’institution. Avec cette ordonnance, la limite d’âge des magistrats soumise au présent statut est de 65 ans. Toutefois, cette limite d’âge est portée à 68 ans pour les magistrats occupant les fonctions de président et de procureur de la Cour suprême. Ce texte a été adopté par 126 voix pour, 2 contre et 4 abstentions.

Le second texte examiné est le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2023-005/PT-RM du 10 février 2023 portant création de la direction nationale des droits de l’Homme. également, initié par le ministre en charge de la Justice, il a été défendu à sa place par le colonel-major Ismaël Wagué.

 

RÔLE RÉGALIEN DE L’ÉTAT- Selon le rapport de la commission Lois du CNT, au plan institutionnel, il existe une pluralité d’acteurs intervenant dans la promotion et la protection des droits de l’Homme au Mali. Malgré la diversité des intervenants dans le domaine, il n’existe pas encore dans notre pays, une structure administrative chargée d’exécuter les missions de l’État en la matière.

La création de la direction nationale des droits de l’Homme permettra donc au gouvernement de disposer d’une part, d’un service central pour élaborer des éléments de politique nationale dans ce domaine et d’autre part, d’avoir une structure pérenne chargée d’élaborer, de coordonner et de mettre en œuvre les programmes et les plans d’actions en matière des droits de l’Homme, de contribuer à l’élaboration des instruments juridiques nationaux en la matière et leur vulgarisation, de veiller à la mise en œuvre de toutes les actions et mesures tendant à la promotion et à la protection des droits de l’Homme.

Pour le président de la commission Lois du CNT, Dr Souleymane Dé, il y a la Commission nationale des droits de l’Homme au Mali (CNDH). Mais pour lui, cette autorité administrative indépendante est créée sur la base d’une résolution des Nations unies et elle fonctionne sur des règles bien précises qui ne sont pas forcément celles du Mali. Le colonel-major Ismaël Wagué a précisé que les droits de l’Homme ont toujours été une question prioritaire de l’État. Selon lui, avec la politique nationale des droits de l’Homme mise en place depuis quelques années et le plan d’actions, la création de cette  direction va permettre à l’État de s’affirmer mieux dans ce rôle régalien de gestion des droits de l’Homme. Ce projet de loi a été adopté par 132 voix pour 0 contre et 1 abstention.

Deux autres projets de loi ont été défendus par le ministre du Développement rural Modibo Keïta. Il s’agit d’abord du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2022-021/PT-RM du 30 décembre 2022 autorisant la ratification de l’accord de prêt signé à Lomé le 16 décembre 2022 entre le gouvernement et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du projet d’urgence de reconstitution du stock de sécurité alimentaire au titre de l’exercice 2023.

Avec ce premier accord de prêt, la BOAD met à la disposition du Mali, un prêt de 25 milliards de Fcfa qui sera remboursé sur une période de 13 ans y compris un différé de 3 ans. L’objectif du projet est de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la reconstitution du stock national de sécurité, du stock d’intervention de l’État et du stock de sécurité alimentaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) respectivement à hauteur de 35.000 tonnes de céréales, de 25.000 tonnes de riz et de 7.500 tonnes de céréales. Le texte a été adopté par 128 voix pour, 3 contre et 6 abstentions.


Le deuxième texte défendu par le ministre Modibo Keïta est le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2023-004/PT-RM du 09 février 2023 autorisant la ratification de l’accord de prêt signé à Lomé le 1er décembre 2022 entre le gouvernement et la BOAD pour le financement partiel du projet de mise en valeur des plaines rizicoles de Tombouctou. Par cet accord de financement, la BOAD met également à la disposition de notre pays, un prêt de 8 milliards de Fcfa dont le remboursement s’effectuera sur une période de 18 ans y compris un différé de 4 ans.

L’objectif global du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté des populations de la zone et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Il porte, entre autres, sur la réhabilitation et l’extension des périmètres de Korioumé de 430 hectares, de Daye de 417 hectares et Hamadja de 620 hectares. Ce texte a été adopté par 132 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

Enfin, les membres du CNT ont adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2023-001/PT-RM du 12 janvier 2023 portant création du Centre de recherche et de formation pour les industries légères et textiles (Cerfiltex). Ce texte, défendu par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a été initié pour corriger les insuffisances constatées dans l’application des textes du Centre de recherche et de formation pour l’industrie textile (Cerfitex) pendant près de 20 ans. Il a été adopté par 133 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

Après le renvoi du projet de texte sur la création de la Cellule des travaux routiers d’urgence à la prochaine séance, les membres du CNT ont continué les travaux à huis clos sur la relecture de leur règlement intérieur.

Dieudonné DIAMA

Lire aussi : Bamako: Les enseignants des écoles publiques reprennent les cours

Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..

Lire aussi : 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne : les organisateurs remercient le Chef de l’Etat d’être le parrain

En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .

Lire aussi : Contribution : À ceux qui veulent enterrer la transition malienne, qu’ils sachent : elle marche encore !

Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.

Lire aussi : Ouélessébougou : Élaboration de livrets pédagogiques des classes de la 1ère et 2ème années

Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.

Lire aussi : Mopti : La solidarité agissante du gouverneur

Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.

Lire aussi : Gao : Des mesures strictes contre l’exploitation illicite du site minier de N’Tahaka

Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..

Les articles de l'auteur

Markala : Yacouba Traoré met le sport au service de la paix et de la cohésion sociale

Depuis 20 ans, Yacouba Traoré ressortissant de Markala, opérateur économique et ancien député élu à Ségou, met le sport et la culture au service de la paix et de la cohésion sociale dans la Région de Ségou..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 09 octobre 2025 à 08:07

Conseil national de Transition : La session d'octobre s'ouvre le lundi

Les membres du Conseil national de Transition (CNT) s’apprêtent à reprendre leurs activités parlementaires..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 17:07

Cour International de Justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces de défense et de sécurité maliennes.

Par Dieudonné DIAMA


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:42

Amap : Le panafricaniste Franklin Nyamsi reçu par le directeur général

Le directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Alassane Souleymane a reçu en audience hier, le Pr Franklin Nyamsi, président de l’Institut de l’Afrique des Libertés..

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:24

Cour international de justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:23

Spécial 22 septembre 2025, École de guerre du Mali : Un pôle d’excellence au service des Forces armées de la Confédération AES

Cet établissement de second degré d’enseignement militaire supérieur était le chaînon manquant dans la formation des hauts cadres des Forces de défense et de sécurité de notre pays. Avec sa création, notre outil de défense est désormais doté d’un cadre de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 19:27

Spécial 22 septembre 2025, Forces armées maliennes : Une métamorphose XXL

Le 22 septembre, notre pays célèbre le 65è anniversaire de son accession à l’indépendance. Cet anniversaire intervient à un moment où le Mali est dans un élan souverainiste initié par les autorités de la Transition, en réaction à la crise sécuritaire qu’il traverse depuis plus d’une décennie et à l’ingérence de puissances étrangères dans ses affaires intérieures.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:32

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner