
Le slameur Harouna Guindo présente sont trophée
C’est un slameur au style flamboyant. Pourtant
rien le prédestinait, Harouna Guindo, à évoluer dans le monde artistique encore
moins celui du slam. Cet artiste qui a vu le jour en 1999 à Mopti, la Venise
malienne, a découvert la poésie en 2014 grâce au recueil «Hosties Noires» de
l’un des chantres de la négritude, Léopold Sédar Senghor. Une année plus tard,
son professeur de mathématiques lui parle du célèbre slameur français «Grand
corps malade» avec sa chanson «Roméo kiffe Juliette». Un artiste handicapé qui
a donné deux belles représentations à Bamako en 2008.
Le jeune Harouna Guindo reconnaît avoir été
subjugué par le talent et la prestation scénique de l’artiste français. Une
inspiration qui l’amènera définitivement
à s'engager dans le slam. En 2019, il a participé à son premier concours
intitulé : «Plume d'or» au cours duquel, il fut éliminé dès le premier
tour. Il passe ensuite un casting pour l'École du slam. Une formation d'un mois
qui lui a été très bénéfique et qui s’est soldée par la présentation du
spectacle «E-Transition» en 2021.
Le jeune artiste fondera ensuite le groupe
«Tri'Art » avec ses amies et consœurs Oumou M. Coulibaly et Fatoumata
Camara. Il participera à trois reprises au concours du Championnat
interuniversitaire du Mali et ce n'est qu'à la troisième édition en 2023 qu’il
en devient le champion. C’est ce qui lui a valu la qualification directement
pour le Salam standing ovation qui a eu lieu à Libreville au Gabon en mai
dernier.
C’est l'Association culturelle «Vox Populi» du
Gabon qui l’avait invité à prendre part à la Coupe du monde interuniversitaire
de slam lors du Festival «Slam standing ovation». Ce festival qui a réuni des
slameurs de beaucoup de pays a été un véritable rendez-vous d’échanges
d’expériences. La délégation malienne, composée d’autres slameurs a eu
l’honneur d’être invitée à prendre part aux compétions nationales et
internationales sur place qui ont lieu avant la Coupe du monde proprement dite.
Ce privilège a été accordé à la seule délégation malienne. En outre, il y avait
des ateliers d’écriture et des visites touristiques.
Avant la compétition, à l’Institut français de Libreville, les candidats ont tiré au sort le tour de passage. Après chaque tour, le candidat qui obtenait la faible moyenne était éliminé jusqu’à la phase finale où s’affronteront quatre postulants. Nous avons chacun déclamé trois textes.
Le premier texte de notre candidat portait sut l’intégration africaine, le deuxième évoquait la violence envers la gent féminine en temps de guerre. Enfin, le dernier texte était intitulé : «La fureur de l’instant». Le tournoi a été finalement remporté par notre pays à travers Harouna Guindo. Celui qui est désormais champion du monde de slam a remercié ses camarades slameurs et naturellement les initiateurs de l’événement qui le révèle ainsi au monde entier.
Youssouf DOUMBIA
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