
Il est quadragénaire et en dépit de cet âge relativement
avancé, il a horreur de travailler pour gagner sa vie. Apparemment, ce qui
semble lui plaire par-dessus tout, c’est d’obtenir tout ce dont il a besoin
sans grands efforts.
« Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front », est-il clairement dit dans les livres saints. Cette assertion divine s’adresse aux personnes humaines. Bizarrement, le héros de cette histoire feint d’ignorer la maxime sus citée alors qu’il aspire à vivre dans le bonheur matériel à l’abri du besoin.
O.S alias «Baoussou » est le nom du jeune escroc qui semble
ignorer la théorie selon la quelle « l’homme
doit vivre à la sueur de son front ».
Probablement, c’est à cause de
cette ignorance que ce jeune homme s’est laissé gagner par la paresse au profit
de l’appât du gain facile. Une conduite désastreuse qui l’a mené tout droit à
la case prison. Cela est connu de tout son entourage, Baoussou veut bien vivre
sans travailler. Pour les plus logiques, c’est la seule raison qui fait qu’il
est obligé d’escroquer les bons citoyens pour se faire de l’argent et
satisfaire à ses besoins. Et avec toutes les conséquences qui en découlent.
Selon nos sources, la quarantaine est un polygame et père de
11 enfants. Il serait également un repris de justice pour des faits similaires.
Après avoir longtemps escroquer les gens son arrestation est à mettre au compte
des hommes de la commissaire divisionnaire Ouassa Keïta en charge du
commissariat de police du 14e arrondissement.
Cette officière de police et ses éléments
rompus à la tache ont mis le grappin sur le redoutable escroc et un de ses
complices, la semaine dernière. Il s’agit de O.S alias « Baoussou » et B.B dit «
Bah ». Tous âgés d’une quarantaine d’années, ces individus peu recommandables
s’étaient spécialisés dans l’escroquerie et l’abus de confiance à Sikasso aussi
bien que dans le District de Bamako et ses environs.
Selon la police, B.S dit « Baoussou » est un illettré mais
très intelligent. On peut dire sans risque de se tromper que c’est un As de
l’escroquerie. à Sikasso, zone d’agriculture par excellence, il évoluait dans
le domaine des produits agricoles.
Comme Bamako est en chantier, il écumait le domaine du
ciment. Ses cibles à Bamako étaient les quincailleries. Les mêmes sources
affirment que Baoussou et ses complices ont escroqué plus d’une vingtaine de
quincailleries de la ville et environs.
Le décompte provisoire du préjudice
qu’ils ont causé fait état de plus de 50 millions de francs Fcfa au total. Ses
victimes avoisineraient la centaine de 2021 à nos jours. Dans la pratique,
c’est un escroc qui prospectait d’abord les produits ailleurs pour ensuite se
présenter aux potentielles victimes comme grossiste ou revendeur de ces
marchandises pouvant intéresser ceux-ci.
C’était toujours à moindre prix. L’individu s’arrangeait à chaque fois que ses victimes lui versent un acompte avant de disparaître. Le plus souvent, il parvenait à rouler les deux en même temps. Il a longtemps agi ainsi jusqu’à ce jour, où il est tombé à la suite d’une énième plainte le concernant.
De multiples plaintes
A la Brigade de
recherches du 14ème arrondissement, le chef de cette Unité, le lieutenant
Mamadou Kébé explique que tout est parti de la plainte de B.O, un commerçant de
Louloni dans le Cercle de Sikasso à qui Baoussou avait escroqué la somme
colossale de 11 millions de Fcfa dans l’achat de 45 tonnes d’engrains.
C’était
en mars 2021, l’indélicat homme avait approché le vieil homme comme étant un
transporteur d’engrains avant de lui vendre cash la quarantaine de tonnes
d’engrains à la somme suscitée. Et c’était sur la base du document manifeste.
Une cargaison d’engrains qu’il avait frauduleusement acquis
sur le dos d’une société de la place. Sachant l’arrivée des cargaisons à
Sikasso, l’escroc avait rapproché nuitamment les chauffeurs de ces véhicules et
les a proposés d’acheter tous les engrais.
Le chauffeur du premier camion lui a
donné le contact d’un responsable de ladite société. Il a téléphoné ce dernier
qui lui a fait savoir que ces engrais ne sont pas à vendre. Après le refus de
ce responsable, l’arnaqueur a fait croire au chauffeur du second camion qui
dormait que ce responsable de la société a accordé la vente des engrais. C’est
ainsi qu'il les avait acquis avant de les revendre à B.O.
Après quelques mois, à sa grande surprise, le commerçant est
interpellé par les forces de l’ordre pour avoir acheter des engrains
appartenant à une société de la place et
non à Baoussou qui le lui a vendu. Face à la polémique, la victime B.O s’est
engagée à payer plus de 16 millions comme frais, dommages et intérêts à la société.
Et depuis la victime B.O a fini par porter plainte auprès du lieutenant de
police Mamadou Kébé, chef de la Brigade des recherches du 14e arrondissement de
Bamako.
A la suite, à la base de la réquisition de son numéro, les éléments de
la divisionnaire Ouassa Keïta ont effectué deux missions sur Kadiolo suite à sa
localisation. Mais sans succès. Comme si cela ne suffisait pas, l’escroc
Baoussou continuait à faire des victimes dans la ville de Bamako et ses
alentours.
Une fois dans la capitale, il avait jeté son dévolu sur les
quincailleries de la place. Son mode opératoire consistait à prospecter ces établissements
et les vendeurs grossistes de ciment pour leur proposer la vente de cargaisons
de ciments. Ensuite, il interceptait les camions de 50 à 60 tonnes remplis de
ciments en provenance du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire et proposait aux propriétaires
de ces véhicules d’acheter toute la cargaison.
Mais avant, Baoussou s’assurait
toujours de contacter une quincaillerie lui proposant ce même camion de ciments
à un prix défiant toute concurrence. Le reste était simple. Alors, il
conduisait le camion à ladite quincaillerie, et demandait de décharger tout le
contenu avec le décompte du nombre de tonnage dans le magasin en assurant qu’il
paiera les frais inhérents au déchargement qui peut prendre souvent la journée.
En outre, il rassurait les propriétaires de la cargaison en
affirmant rester sur place dans le magasin pour régler les factures avec le
propriétaire grossiste du ciment.
L’adresse de la quincaillerie étant désormais
connue et l’acheteur étant sur place, il n’y avait donc pas de problème aux
yeux du vrai propriétaire de la cargaison. Et de l’autre côté, le gérant de la
quincaillerie est rassuré parce que la marchandise est effectivement livrée. En
vérité, Baousou se faisait passer à la fois, selon qu’il soit en face de l’un
ou de l’autre, pour le vendeur grossiste
du ciment et pour le gérant de la quincaillerie.
Les deux personnages sont
alors convaincus qu’ils sont en train de faire une bonne affaire. Ensuite, il
profitait de cette situation pour demander au quincailler un acompte de 2 à 3 millions de Fcfa, selon
le chargement. Une fois cet argent encaissé, Baousou disparaissait laissant les
deux victimes avec leurs problèmes et l’affaire finissait très généralement au
commissariat de police ou à la gendarmerie. Très souvent, ça aboutissait à un règlement
à l’amiable. Plusieurs quincailleries ont ainsi fait les frais de sa combine.
Sa dernière victime était Y.C qui a finalement porté plainte
contre lui au niveau du 14e arrondissement pour les mêmes infractions à la date
du 30 août dernier. Selon nos sources, l’escroc Baoussou avait arnaqué ce
dernier avec une cargaison de 45 tonnes de ciments. Après les déclarations de
cette victime, les hommes de la divisionnaire Ouassa Keïta ont constaté que c’était
le même mode opératoire qutlisé à Sikasso.
Mieux, il ressort que l’escroc
utilisait le même numéro pour commettre ses actes d’escroquerie. Ainsi, une
stratégie a été mise en place par le lieutenant de police Mamadou Kébé et éléments
qui a abouti à l’interpellation de Baoussou l’escroc hors pair et de son
acolyte B.B dit « Bah », à Sirakoro Meguetana, dans la Commune rurale de
Kalaban-coro. Ils sont interpellés, puis conduits au commissariat pour des
audition.
Dès l’annonce de leur arrestation, les éléments du 14e
arrondissement n’ont cessé d’enregistrer des plaintes. Selon nos sources, le
commissariat a reçu le même jour 5 soi-transmis et une vingtaine de plaintes
contre le nommé B.S alias « Baoussou » et ses complices pour abus de confiance
et escroquerie. Interrogé sommairement, l’arnaqueur hors-pair et son complice
ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Selon les mêmes policiers, l’escroc Baoussou a construit une villa d’une valeur de 20 millions Fcfa avec son butin à Yirimadjo-Bakorobabougou en Commune VI du District de Bamako. Après la clôture des enquêtes, le duo escroc a été déféré devant le procureur de la République près le tribunal de grande Instance de la Commune IV du District de Bamako pour répondre aux infractions «abus de confiance et escroquerie ».
Yaya DIAKITE
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