Sébénikoro : Sale quart d'heure pour le garçonnet

Il faisait le tour de la ville à la recherche d’objets métalliques usagés pour les revendre. Le malheur lui est tombé dessus dans une famille du quartier

Publié jeudi 06 février 2025 à 10:04
Sébénikoro : Sale quart d'heure pour le garçonnet

Les zones excentrées des quartiers dans les villes sont généralement calmes. C’est le cas d’un secteur de Sébénicoro, un quartier populaire de la commune IV du District de Bamako. Ici, en milieu de semaine dernière le calme qui y régnait a momentanément laissé place à un brouhaha indescriptible. La cause ? Un garçon d’une douzaine d’années venait d’être victime de la furie d’une foule chauffée à blanc.   

Nous le désignerons par l’initiale « M ». Ce garçonnet est un de ces mômes qui sillonnent les quartiers de la ville, faisant le porte-à-porte à la recherche de vieux objets métalliques usés pour ensuite les revendre moyennant une petite marge. Ainsi, ils ramassent tous les objets métalliques qui tombent entre leurs mains.

Surtout lorsqu’ils se retrouvent sur des tas d’immondices. Ils mettent la main sur toutes sortes d’objets métalliques qu’ils trouvent : vieux ventilateurs, pièces usées d’engins, vieux sommiers de lit, etc. Ces individus ramassent tout ce qu’ils jugent utiles. Ce jour-là, son sac au dos, le petit « M » quitta son domicile comme il en avait l’habitude pour sillonner le quartier à la recherche de métaux usés. C’est ainsi qu’il se retrouva au domicile de la famille X, une famille dans laquelle le mauvais sort l’attendait alors qu’il ne se doutait de rien. Voix perçante audible à plusieurs mètres- Aucune de nos sources n’a pas pu nous dire avec exactitude ce qui a pu se passer entre temps

Cependant, les habitants du secteur ont été surpris d’entendre des cris stridents appelant à pourchasser un voleur, depuis une famille voisine. «Au voleur ! au voleur ! attrapez-le ! c’est un voleur !». Cette voie perçante audible à plusieurs dizaines de mètres, perturbait fortement le calme relatif du secteur. Malheureusement pour le petit garçon, il n’a fallu que cela pour que les curieux sortent de tous les côtés pour envahir les lieux, avec la ferme volonté d’en finir avec ce « voleur » qui ose agir en plein jour. En quelques minutes, l’atmosphère devint indescriptible sur place. Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, certains commencèrent à s’en prendre au petit avec des coups de poings et des coups de pieds.

Totalement paniqué et pris de court par les événements, le garçonnet  crut que son salut se trouvait dans la fuite. Sans réfléchir par deux fois «M» tenta de s’échapper en courant, essayant souvent de feinter ses poursuivants. Mais plus le temps passait, plus le nombre de curieux croissait. Le petit garçon courut durant plusieurs minutes pour semer ses poursuivants.

Il finit par s’essouffler et s’affala par terre, devant des poursuivants haletants, décidés à en finir avec celui que des cris d’alerte désignèrent comme un voleur. C’est ainsi que la foule s’est saisie du garçon pour le faire passer un sale quart d’heure. La foule surexcitée s’adonna à cœur joie à une bastonnade habituellement réservée  aux malfrats et bandits de grand chemin. Le petit suspect criait à gorge déployée, suppliant ses bourreaux de le laisser en vie. Mais rien n’y  fait.

A force de crier, le garçonnet qui n’en pouvait plus a fini par perdre connaissance. C’est en ce moment que ses bourreaux comprirent  qu’ils étaient en train de se rendre  justice. Dans le feu de l’action, un anonyme en informa la police. Entre temps, les curieux avaient eu vent de l’arrivée immédiate des limiers. Craignant la tournure que prennent les évènements, beaucoup parmi eux détalèrent laissant derrière eux, un garçon tout couvert de sang, dans un piteux état.

Selon certaines indiscrétions, le garçonnet n’avait rien d’un voleur. Après avoir fouillé dans son sac à dos, les policiers n’y ont trouvé que de vieux objets métalliques usagés. Comme cela est généralement le cas, la nouvelle s’est répandue dans tout le quartier, comme une trainée de poudre, alors que les commentaires allaient bon train.

Jusque-là, personne n’a pu comprendre ce qui s’était réellement passé dans la famille d’où est partie le cri appelant au voleur, source de tous les malheurs du petit garçon. Le commissariat de police de Sébénikoro a ouvert une enquête pour tirer cette histoire au clair, et éventuellement punir les auteurs de ce qui ressemblait à une vindicte populaire.

Tamba CAMARA

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