
La jeune dame, originaire de Dioro, un
village situé à une centaine de kilomètres de la capitale des Balanzans,
berceau de l’ancien royaume bambara, est dépositaire d’une culture ancestrale
dans laquelle un genre comme le «bamanan foly» occupe une place prépondérante.
C’est une musique dont le flambeau est porté individuellement par beaucoup
d’artistes, mais aussi collectivement par des groupes, entre autres, Bazoumana
Sissoko, le Super Biton de Ségou, Abdoulaye Diabaté, Mah Damba, Djénèba Seck et
son époux Sékou Kouyaté, Mamany Kouyaté (des illustres noms de la musique
malienne). C’est donc auprès de ces
idoles de renom que Rokia tente de se faire un nom, mais aussi une carrière
semblable.
Sa musique est un vrai mélange de rythmes
traditionnels du «bamanandiourou» et de sonorités modernes tels que le blues,
le rock, le jazz chanté en «bamanakan». Rose dans ses textes aborde des thèmes
de la cohésion sociale en vue de transmettre des messages de paix et d’amour.
Grande animatrice de soirées et «sumu» dans les espaces culturels et bars, Rose
n’a encore d’album sur le marché, mais fait partie des artistes les plus
écoutés de Bamako. Elle use de son temps et abuse de ses cordes vocales pour
égayer la vie des autres. La chanteuse, à la voix aussi pure que puissante,
nous révèle son nouveau projet réalisé avec Jacknife Lee, le renommé producteur
irlandais des illustres groupes U2 et REM. Un voyage sonore subtil et envoûtant
nommé bamanan. Entre musique traditionnelle mandingue et sonorités
électroniques.
Membre du collectif féministe «Les Amazones
d’Afrique», Rokia Koné est en passe de devenir l’une des grandes chanteuses du
Mali. Très rapidement, son parcours artistique est devenu indissociable de son
engagement pour la cause des femmes et de leurs droits. Ses textes en bamanakan
sont des messages de paix, d’unité et d’amour pour lutter contre les violences
conjugales, le manque d’accès à l’éducation des filles et toutes les injustices
que subissent les femmes. Avec son style incisif, celle que l’on nomme
désormais «la rose de Bamako» a su conquérir les foules. Son album, bamanan,
est une aventure singulière.
Au printemps 2020, en plein confinement au Mali, l’opportunité lui est donnée
de collaborer avec Jacknife Lee, lui-même isolé en Californie. À distance,
l’Irlandais s’empare des enregistrements de la star en devenir et dans une
symbiose parfaite, conjugue la voix vibrante de Rokia Koné à ses propres
arrangements cosmiques, dynamisés par le rythmique traditionnel mandingue. En
2023, elle dépasse deux millions de vue sur Youtube, le site de streaming.
Dans cette création sonore, la chanteuse rend un vibrant hommage aux bamanans, à leur langue et culture. Grâce à cette collaboration et les arrangements électro-pop, la musique de Rokia Koné, toute à la fois traditionnelle et engagée, dépasse de nouvelles frontières. La success-story de Rose ne fait que commencer. Bon vent l’artiste !
Youssouf DOUMBIA
Plus de 40.000 personnes sont attendues ce vendredi à ce rendez-vous culturel, selon les initiateurs. Cette année, on enregistre la participation des artistes des pays de la Confédération AES.
Ce rendez-vous culturel consacre, cette année, le lancement de la Semaine de la fraternité de la Confédération AES. Les dirigeants des trois pays ont souhaité en faire un outil de rapprochement des peuples, de paix et de cohésion sociale.
Notre pays conserve toujours son quota de 13.323 places accordées à nos pèlerins par l’Arabie saoudite. C’est la preuve de la confiance et de l’estime dont jouit le Mali auprès des autorités saoudiennes dans l’organisation du cinquième pilier de l’Islam. Sur ce nombre, 2.000 places s.
La chanteuse malienne Rokia Traoré pourrait être libérée ce mercredi après-midi, ont annoncé ses avocats à l’issue de l’audience devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.
«Allah ndèmè», littéralement Dieu aide moi. Les mélomanes se souviennent encore de cet air aux allures de cri du cœur et qui a fait tabac au-delà de nos frontières. L’auteur de cet opus, Adama Namacoro Fomba, s’est éteint samedi dernier à Dioïla. Il laisse aux mélomanes maliens troi.
Pour cette rencontre majeure sur la culture, l’artisanat, le tourisme et l’industrie hôtelière, les initiateurs ont mis les petits plats dans les grands. Les mille places de la salle Djéli Baba Sissoko du Centre international de conférences de Bamako (CICB) n’ont pas suffi pour accueillir .