Projet de Constitution : L’État garantit le respect de toutes les religions et croyances

Dans le cadre de la vulgarisation du projet de Constitution, nous nous intéressons aujourd’hui au Titre II du document qui traite de l’État et de la souveraineté en 13 articles

Publié mardi 16 mai 2023 à 06:07
Projet de Constitution : L’État garantit le respect de toutes les religions et croyances

Chaque citoyen doit jouer sa partition en lisant ou en faisant lire le projet de Constitution

 

L’article 30 du projet de Constitution stipule que le Mali est une République indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale. Son principe est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. La capitale est Bamako mais elle peut être transférée en tout autre lieu du territoire national par une loi.

Il est précisé que l’emblème national est le drapeau tricolore composé de trois bandes verticales et égales de couleurs vert, or et rouge. Et la devise de la République est un Peuple - un But - une Foi.

Selon l’article 31, les langues nationales sont les langues officielles du Mali. Et le français est la langue de travail. L’État peut adopter toute autre langue comme langue de travail.


À l’article 32, il est écrit que la laïcité ne s’oppose pas à la religion et aux croyances. Elle a pour objectif de promouvoir et conforter le vivre-ensemble fondé sur la tolérance, le dialogue et la compréhension mutuelle. Selon le texte, l’état garantit le respect de toutes les religions, des croyances, la liberté de conscience et le libre exercice des cultes dans le respect de la loi. L’article 33 indique que la République sociale repose sur les principes de solidarité, d’égalité, de justice, de protection et d’intégration. Et l’état prend les mesures nécessaires à l’effet d’assurer leur mise en œuvre.


Tandis que l’article 34 précise que l’action publique est guidée par les principes fondés sur le respect de la souveraineté de l’état, les choix souverains du peuple et la défense de ses intérêts. À son article 35, le projet de Loi fondamentale dit qu’aucune autorité publique ne peut, sous peine de sanctions, user des pouvoirs qu’elle tient de la Constitution ou de la loi pour commettre un détournement de ressources ou de biens publics à son profit ou à celui des détenteurs du pouvoir, des membres de leurs familles, d’organismes ou de toutes autres personnes par favoritisme, corruption, concussion, trafic d’influence ou autres moyens.

L’article 36 dispose que les Institutions de la République sont  le président de la République ; le gouvernement ;  le Parlement ;  la Cour suprême ;  la Cour constitutionnelle ;  la Cour des comptes ;  le Conseil économique, social, environnemental et culturel.

L’article 37 précise que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect ou par voie de référendum.  Et aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. L’article 38 qui évoque les élections stipule que  le suffrage est universel, égal et secret.


Il peut être direct ou indirect. Le texte énonce que sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, les citoyens maliens des deux sexes en âge de voter et jouissant de leurs droits civils et politiques. L’article 39  souligne que les partis politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans les conditions déterminées par la loi. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’État.


À son article 40, le texte dispose que les organisations de la société civile exercent, dans le cadre de la démocratie participative, une mission de veille citoyenne dans les conditions déterminées par la loi. Et l’article 41 précise que l’état exerce sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national. Il  ne peut céder aucune parcelle du territoire national, ni renoncer à aucun des droits souverains qu’il exerce sur celui-ci. Et toute atteinte à l’intégrité du territoire national est un crime contre la sûreté de l’État.

Le Titre II du projet de Constitution prend fin au niveau de l’article 42. Celui-ci indique que l’état dispose du droit souverain sur les richesses et les ressources naturelles situées sur son territoire. Selon le texte, l’exploitation de ces richesses et ressources naturelles doit être assurée dans le respect des règles de protection de l’environnement et dans l’intérêt des générations présentes et futures.

Dieudonné DIAMA

Lire aussi : Information à la télévision : Le coup de gueule des sourds

Ces personnes atteintes de surdité et ceux qui défendent leurs droits dénoncent la non application des textes. Certains estiment que la télévision nationale doit avoir des interprètes en langue des signes à l’instar de beaucoup d’autres pays de la sous-région.

Lire aussi : Projet Aspire : Beaucoup de réalisations

Le tout premier comité de pilotage national du projet : Action pour le renforcement des partenariats pour l’inclusion, la résilience et l’éducation (Aspire) s’est réuni, vendredi dernier dans un hôtel de Bamako..

Lire aussi : Fonds de solidarité nationale : Un clin d’œil aux personnes vulnérables

Le Fonds de solidarité nationale (FSN) a lancé, vendredi dernier à son siège, huit microprojets en faveur des associations des personnes vulnérables..

Lire aussi : Obsèques de Hamet Niang : une pluie d’hommages

Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou Koné et le gouverneur de la Région de Kayes, le Général de brigade Moussa Soumaré, ont exprimé la reconnaissance de la Nation à l’endroit de l’illustre disparu.

Lire aussi : Colonel Yaya Traoré, DG de l’Anac : «La desserte domestique est assurée»

Comme chaque année, le Mali, à l’instar des autres nations, a célébré hier la Journée internationale de l’aviation civile. Dans cette interview, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile, le Colonel Yaya Traoré, revient sur le sens de cet événement.

Lire aussi : Protection des végétaux : Notre pays renforce ses capacités phytosanitaires

L’atelier de validation de la Stratégie nationale de renforcement des capacités phytosanitaires du Mali a pris fin vendredi dernier, consacrant un processus participatif ayant mobilisé l’ensemble des acteurs du secteur agricole..

Les articles de l'auteur

Gestion de la crise des hydrocarbures : Comment le gouvernement et les opérateurs pétroliers ont déjoué les pronostics

Ces derniers mois ont été marqués par un changement de posture des groupes armés terroristes qui ont décidé de s’attaquer aux sources d’approvisionnement du pays en produits pétroliers dans le but d’asphyxier l’économie nationale et de révolter les populations contre les autorités..

Par Dieudonné DIAMA


Publié mardi 09 décembre 2025 à 08:51

Couverture de la 2è session du Collège des Chefs d’État de la Confédération AES : Les médias intéressés invités à se manifester pour les accréditations

La 2è session du collège des Chefs d’Etat de la Confédération des Etats du Sahel (AES) se tiendra à Bamako les 22 et 23 décembre prochains. En prélude à cette importante rencontre, la commission nationale d’organisation est à pied d’œuvre pour une éclatante réussite..

Par Dieudonné DIAMA


Publié mardi 09 décembre 2025 à 08:43

Boubacar Samaké, président du COSAES Libye : «Les trois Chefs d’État de l’AES sont des libérateurs et des patriotes engagés»

Dans cet entretien, Boubacar Samaké, président du Comité de soutien à l’Alliance des États du Sahel en Libye (COSAES Libye), explique les raisons qui ont motivé la création de son association. Il appelle les populations de la Confédération des États du Sahel (AES) à soutenir les Chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger qu’il qualifie de messies, de libérateurs et de patriotes engagés..

Par Dieudonné DIAMA


Publié mercredi 03 décembre 2025 à 08:55

Dr Aly Tounkara : «Nous assistons à une réduction nette de l’intensité des conflits…»

Dans cet entretien, le directeur exécutif du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel(CE3S) livre son analyse sur la nouvelle posture des groupes radicaux violents qui s’attaquent désormais aux sources de ravitaillement du pays en carburant. Dr Aly Tounkara se prononce aussi sur les informations non fondées circulant sur un éventuel encerclement de Bamako et sur les actions à mener par les autorités pour contrer ces fausses informations alarmistes.

Par Dieudonné DIAMA


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:34

AN I du Premier ministre Abdoulaye Maïga : Des avancées notoires

Depuis son installation à la Primature le 21 novembre 2024, le Général de division Abdoulaye Maïga et son équipe s’attèlent à traduire en actes concrets les huit orientations données par le Chef de l’État lors du conseil des ministres inaugural..

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 21 novembre 2025 à 10:50

14 novembre 2023-14 novembre 2025 : Il y a deux ans, l’armée malienne s’emparait de Kidal

Aujourd’hui dans la ville de Kidal et environs, les pick-up de l’Armée malienne ont remplacé les motos et véhicules des groupes armés. Dirigée par le Général de division Alhadji Gamou, la région respire bien le Mali et se reconstruit au grand bonheur de sa population.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 11:28

Disparition d’ Oumar Hamadoun Dicko et de Madiassa Maguiraga : Le Mali perd deux figures politiques

Le Mali vient de perdre deux figures politiques. Il s’agit de l’ancien ministre Oumar Hamadoun Dicko et du Dr Madiassa Maguiraga..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 06 novembre 2025 à 16:40

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner