La 4è session d’appropriation du projet de Constitution
s’est tenue, hier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
Elle était organisée à l’intention des partis politiques et des organisations
de la société civile. Cette rencontre était présidée par le ministre de la
Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim
Ikassa Maïga, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Abdoulaye Diop et de sa collègue chargée des Réformes
politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sekou Dicko.
L’objectif de cette session est de mieux apprendre,
comprendre et appréhender les principales innovations refondatrices contenues
dans le projet de Constitution sur lequel le peuple malien est invité à se
prononcer le 18 juin prochain. Le ministre en charge de la Refondation de l’État
a salué l’ensemble des forces politiques et sociales pour leur engagement et leur détermination pour la réussite du
processus de Transition.
Il ajoutera que leur mobilisation conforte le
gouvernement dans sa démarche vers le
relèvement et l’émergence du Mali. «Aujourd’hui grâce aux efforts inlassables de
chacun et de tous, nous avançons avec détermination et responsabilité dans la réalisation
des réformes politiques et institutionnelles», a soutenu Ibrahim Ikassa Maïga.
Le tout, selon lui, est d’atteindre le développement en vue de permettre à
notre pays de retrouver la stabilité
politique et sociale.
Les forces vives de la nation ont adopté 517 recommandations
lors des Assises nationales de la refondation (ANR), a rappelé le ministre Maïga,
affirmant que celles-ci posent les jalons du Mali kura.
Il a indiqué que parmi
les recommandations, figure en bonne place le chantier des réformes en cours
dont le succès reste tributaire de la volonté politique, de l’implication de tous les acteurs et de l’appropriation
nationale. C’est dans ce cadre qu’un Comité de pilotage s’est mis à la tâche en
mars dernier pour la phase de
mobilisation citoyenne afin de présenter l’esprit et le contenu du
projet de Constitution, a fait savoir le ministre en charge de la Refondation
de l’État.
«Le projet de Constitution, plus qu’une priorité, est une
impérieuse nécessité fondamentale pour
la reconstruction de l’État et de la nation», a fait remarquer Ibrahim Ikassa
Maïga. Ce faisant, il a exhorté les participants à s’approprier du contenu de
la future Loi fondamentale pour une meilleure vulgarisation dans les familles,
les organisations et les lieux de travail. Le ministre en charge de la
Refondation de l’État n’a pas manqué d’insister sur le caractère inclusif de ce projet de Constitution.
«Un
large processus inclusif associant les institutions de la République, les
partis politiques, les organisations de la société civile, les légitimités
traditionnelles, les confessions religieuses, les forces syndicales, les faîtières,
les forces armées et de sécurité, la diaspora et les groupes signataires de
l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger», a-t-il
soutenu.
Certains participants ont tenu à se faire entendre. Pour
Mohamed Ousmane Ag Mohamadoun du parti Alliance pour la refondation du Mali
(Arema) et Mme Ascofaré Oulématou Tamboura du RFP-M5, le gouvernement doit
mettre en exergue les trois principes édités par le président de la Transition,
à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques
opérés par notre pays et la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans
les prises de décisions ainsi qu’une invitation à voter oui pour le
referendum. D’autres intervenants ont
voulu savoir sur les moyens mis à leur disposition pour battre campagne dans le
cadre du référendum.
Namory KOUYATÉ
Rédaction Lessor
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