L’audience qui tend indubitablement vers sa fin après une semaine a, vu durant la 1ère semaine, les passages des accusés, des témoins cités, tous des comptables et gestionnaires des fédérations régionales de la Confédération.
Les premiers ont tous nié les faits en bloc arguant que l’argent supposé détourné, avait été, en grande partie, investi dans des formations initiées à l'attention des producteurs de coton ainsi que dans le fonctionnement des quatre fédérations.
Les seconds ont tout simplement nié cela. Selon eux, les fonds évaporés ont tout simplement été dilapidés à cause de la mauvaise gestion qui prévalait au sein de la Confédération. Un état de fait qui semblait avoir changé la dynamique du procès.
La 1ère journée de cette 2è semaine qui a débuté ce lundi 26 août a été marquée par les réquisitoires du ministère public, des plaidoiries des avocats de la défense et des parties civiles aussi bien que des contentieux de l’état. Au dixième jour d’audience, tout comme les jours précédents,les partisans du président des coton-culteurs étaient encore nombreux à prendre d’assaut la salle d’audience de la cour d’appel le matin de bonne heure. Cela en dépit des consignes qui n’avaient pas changé d’un iota.
Les réquisitoires du parquet Kokè Coulibaly ont donné le ton de la journée qui s’annonçait longue. Le ministère public est revenu longuement sur les faits avant de situer la responsabilité de chacun des accusés dans les actes posés. L’avocat général a, ensuite brièvement, expliqué les torts de chacun des membres à la barre. Les pièces justificatives présentées, selon lui, «ne sont ni sincères ni véridiques. Nous pensons qu'il faut les balayer d'un revers de la main». L’avocat est allé jusqu’à attester avec documents à l’appui que Bakary Togola avait financé la campagne de l'ex-président malien feu Ibrahim Boubacar Kéita, dont 600 millions de Fcfa pour organiser un meeting au Stade du 26 mars et d'autres documents démontrant la prise en charge des personnes dans plusieurs localités, allant de 500 à 3.000 personnes.
À cet égard, le ministère public a requis le maintien des mis en cause dans les liens de l'accusation tout en les faisant bénéficier des circonstances atténuantes. «Ce sont des gens qui ont beaucoup fait pour ce pays et peuvent être bien utiles à notre pays", a-t-il soutenu. Mais lorsqu'ils ont fauté, il faut le dire et ils doivent en assumer les conséquences, dit-il. Cependant, il a demandé l'acquittement de Djiguiba dit Ampha Coulibaly, vice-président de la Confédération et président de la fédération régionale cotonnière de Koutiala.
La défense n’était pas de cet avis. Pour elle, les infractions ne sont pas établies à l’encontre des poursuivis. Au total, au moins une douzaine de conseils sont passés pour plaider. Ils ont défendu les intérêts de leurs clients du général au particulier. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont, dans un premier temps, défendu la disqualification des faits soutenant que l'atteinte aux biens publics n'est pas constituée dans ce dossier.
Au bénéfice de ces observations, après 4 heures d'horloge de plaidoiries, les conseils de la défense ont plaidé non coupables d'atteinte aux biens publics et sollicité l'acquittement pur et simple des accusés.
À la suite des longues plaidoiries des avocats de la défense, la nuit déjà tombée et la fatigue se lisant sur le visage de ses membres, le président de la cour a jugé nécessaire de suspendre la séance et a annoncé la reprise pour ce mardi 27 août.
L'assistance devra patienter en attendant cette journée consacrée aux questions que les débats ont soulevé et au verdict.
Tamba CAMARA
À la demande du parquet, les juges ont ordonné le renvoi de l’affaire devant la chambre civile d’instruction de la Cour suprême pour complément d’informations avec l’audition d’anciens Premiers ministres.
L’audience se poursuit ce mercredi avec le réquisitoire du parquet et les plaidoiries des avocats de la défense.
Plusieurs officiers supérieurs se sont succédé à la barre en vue de la manifestation de la vérité.
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