
Au Mandé, dans une zone située à cheval entre le Mali et la Guinée, la pêche collective est un rendez-vous immanquable. Elle mobilise toutes les tranches d’âge avec des outils de pêche modernes et rudimentaires.
Certains pêcheurs sont munis de paniers (soussou) en manding, de harpons (massaka). D’autres se contentent simplement d’utiliser de vieux sacs de céréale vides, des baignoires voire des bidons. Tous y viennent dans l’espoir de réaliser une bonne pêche. Au Mandé, tous les villages riverains du fleuve Niger (ou presque) disposent d’un ou de plusieurs mares destinées à la pêche collective.
À l’occasion, le village hôte invite les voisins à prendre part à
ce rituel. Les invitations sont envoyées une semaine avant le grand jour
déterminé en fonction des mares et des considérations locales. La pêche
collective qui est profondément ancrée dans les pratiques est un vecteur de
paix et de cohésion sociale entre les communautés.
À grande mobilisation-Nous
sommes un lundi du mois d’avril. La Commune de Nouga (dans le Cercle de
Kangaba), à environ 4 km du territoire guinéen, lance sa saison de pêche
collective. Tôt le matin, les pêcheurs préparent les filets et autres pièges à
jeter dans les eaux de la mare, située à près de 3km du village. Ils arrivent
en grand nombre à pied, dans des charrettes à traction animale, mais aussi sur
des motos et des vélos. Les sentiers menant à la mare grouillent de monde.
C’est la grande mobilisation autour de cette activité de pêche.
Tous sont prêts
et attendent le coup d’envoi de ce rituel halieutique, parce que tant que les
autorités coutumières ne donnent pas le top départ, personne n’a le droit de
pêcher dans la mare. En attendant, les pêcheurs
amassés autour de la mare, affutent
leurs outils. Quelques instants après, le clap de départ est donné. On entend
des cris de joie : «an ka ta», on y va en français.
Sur ces
entrefaites, on aperçoit une personne se dirigeant avec son filet au milieu de
l’eau, c’est le libérateur du jour. Il plonge son filet dans l’eau, et tout
d’un coup la mare est envahie par de nombreux pécheurs. Chacun y va de sa
«science» de la pêche pour avoir une bonne collecte. Dans un brouhaha général,
on se bouscule et s’invective parfois.
Certains lancent des «i bô n’a jô kônô»,
prosaïquement retire toi de mon périmètre d’action. À ce stade, la panique
s’empare de la faune aquatique qui s’y trouve, car au-delà du poisson, il y a
d’autres espèces qui y vivent. Gros silure- Quand un gros
poisson est pris dans les mailles d’un filet, dans un piège, on s’extasie. Mme
Hawa Magassouba, la trentenaire, trébuche dans l’eau et aperçoit un gros silure
dans les mailles de son filet de pêche. Elle en appelle à l’aide pour ne pas
perdre ce gros vertébré aquatique.
Avec l’aide d’autres
pêcheurs, elle arrive facilement à extirper le poisson des mailles de son
filet. Elle se réjouit de sa moisson et explique avoir l’intention de préparer
un repas copieux pour son époux avec ce gros silure. Daouda Keïta est aussi
heureux de sa collecte du jour. «Cette moisson va permettre au moins
d’améliorer un petit temps l’ordinaire», explique-t-il à qui l’entendre avec
une pointe de bonne humeur. Par contre, Adama Keïta avait toutes les raisons
d’être triste avec une collecte désastreuse.
Il prend les choses avec
philosophie et explique que ce n’est pas forcement à toutes occasions qu’on
réalise une bonne pêche. D’autres pêchent avec des harpons. Ceux-ci collectent
généralement les plus gros poissons tandis que d’autres se retrouvent avec des
fretins. Après quelques heures de pêche, la fatigue se fera sentir chez
beaucoup de pêcheurs. Ils retournent
heureux pour la plupart avec des collectes intéressantes. La pêche collective au Mandé
est un événement périodique qui se tient en général au mois d’avril et peut
s’étendre jusqu’au mois de juin.
N’Famoro KEITA
Rédaction Lessor
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