
Le Ministre de la justice et des Droits de l’homme, garde des sceaux, Mohomoudou Kassogué, qui mesure la grandeur de l’âme du disparu, pour l’avoir pratiqué sur le terrain professionnel, a tenu à être témoin de la cérémonie funéraire ce mardi. Il a surtout tenu à ce que la nation malienne réserve tout l’hommage qui sied au serviteur de la loi que le magistrat Dicko a été.
C’est pourquoi il a procédé, au nom du Chef de l’Etat, grand maitre des ordres nationaux, à la décoration du défunt de la médaille de chevalier à titre posthume. C’était en présence du Président de la Cour suprême, Dr Fatoma Théra, du procureur près de la Cour suprême, des conseillers de la Cour suprême, de nombreux membres des autres structures du département de la justice ainsi que d’anciens ministres de la Justice.
« La magistrature perd un baobab, exemple de professionnalisme et de rigueur peu égalés » a reconnu Bamoussa Sissoko, conseiller à la Cour suprême et collègue du défunt. « Grand frère et ami, Dr Amadou dit Abderhimou Dicko était tout ce qu’il faut pour la droiture. Il était un être pétri d’humanisme, un homme de foi convaincu » a dit pour sa part Dr Aboubacrine Aguissa au nom des amis lors des témoignages.
Le pic émotionnel s’est retrouvé dans le témoignage du fils ainé de l’illustre disparu. « Si nous devons décrire notre père en un mot, ce sera par l’honnêteté. Tout était honnêteté chez lui et c’est cela qu’il nous a inculqués en plus d’autres valeurs. Papa, tu nous as soutenus étant valide et pendant la maladie tu as été là pour nous. Nous suivrons ta voie », a souligné l’ainé d’une fratrie de deux garçons et deux filles devant une assistance émue.
Adama Moussa, fonctionnaire international malien en RDC, cousin et ami du Dr Dicko, dans l’oraison funèbre, a rendu hommage à l’homme vertueux et résilient qu’il était, rappelant son parcours académique et professionnel. Dr Dicko a étudié au Lycée de Gao, puis à l'ENA de Bamako, avant d’obtenir un doctorat en droit public à l’Université Cheick ANTA DIOP de Dakar (UCAD) en 2015, avec une thèse sur le droit des marchés publics au Mali. Il a exercé comme juge et président de tribunal à Mopti, Tombouctou, Kignan, Bandiagara, et comme vérificateur au Bureau du Vérificateur Général, jusqu’à son dernier poste de Président de la chambre criminelle de la Cour suprême.
Ainsi, le Mali perd un magistrat exceptionnel, un homme de droit respecté et un modèle de droiture et d’humanisme.
A.S
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Hommage à l'immense magistrat Amadou dit Abderhimou Dicko, Président de la Chambre criminelle de la Cour suprême du Mali, décédé ce 16 décembre 2024 à Bamako
Vas en paix digne fils de Ouani !
Jeudi 12 décembre 2024, après des mois sans échanger le moindre mot, je me décidais à t’appeler pour passer te voir. Ta voix à peine audible au bout du fil, me fit tressaillir. Ayant compris que je peinais à te comprendre, tu me donnais, au moyen d’un sms, rendez-vous le lendemain vendredi 13 décembre à 11h00. Lorsque je franchissais le seuil de ton bureau au jour et heure indiqués, tu fis un effort surhumain pour te tenir debout et me serrer chaleureusement la main.
Notre entretien de 30 minutes aura juste servi à confirmer la grande estime en laquelle nous nous tenions mutuellement, ta droiture jamais démentie, ta foi inébranlable en Allah SWT, mon admiration profonde de tes qualités professionnelles exceptionnelles.
Ce jour 16 décembre 2024, comme par enchantement, c’est dans les locaux de la Cour suprême que le message de ton rappel à Dieu me parvint 5 minutes à peine que j’eusse demandé de tes nouvelles à ta collaboratrice Djeneba Fofana qui me vantait encore tes qualités humaines exceptionnelles.
Aujourd’hui, je voudrais prendre le temps de te rendre cet hommage mérité. Je voudrais saluer ici la mémoire d’un magistrat intrépide, intègre et compétent. Je voudrais m’incliner devant l’homme de foi et de Loi que tu fus. Ta carrière et ta vie furent l’illustration la plus achevée de cette sagesse du martyr de la sagesse, Socrate pour ne pas le nommer : « ne vous préoccupez point de l’argent et de votre corps, ni prioritairement, ni même avec un zèle égal au soin de perfectionner votre âme ».
Jamais il n’est arrivé à mes grandes oreilles de magistrat, de garde des Sceaux et d’Avocat le moindre soupçon d’indélicatesse te concernant.
Ouani, ton village natal, était ta fierté. Ouani peut aujourd’hui être fier d’avoir donné au Mali un valeureux magistrat, digne et honnête.
J’ai tant à dire sur toi Honorable Juge, mais je voudrais m’arrêter là ; car même mort, ta modestie en prendrait un coup.
Vas en paix digne fils de Ouani ! Tu nous laisses orphelins de ton courage, de ton génie, de ton intégrité et de ton sens élevé de l’Etat et de l’honneur.
Au fond, il avait raison, Lamartine : nous ne faisons que passer !
Allahou SWT t’accorde sa miséricorde et son paradis éternel.
Ton collègue d’un jour qui te tiendra toujours en très haute estime !
Malick COULIBALY,
Ancien magistrat
Rédaction Lessor
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