
Le musée du Centre culturel Kôrè s’enrichit d’une nouvelle exposition dénommée «Pavillon d’art et d’artisanat». Il a été inauguré environ 10 ans après celui de la musique. C’était à la faveur de Ségou’Art-Festival sur le Niger en présence des ministres chargés de la Culture des trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES) et le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Situé au sein du Centre culturel Korè, cet espace d’exposition est une grande salle, dont la décoration ne déroge pas à la règle, c’est-à-dire le style ségovien traditionnel dont l’extérieur est crépi en banco rouge ocre. L’exposition est divisée en trois grandes parties, retraçant l’histoire, les traditions et l’ouverture de Ségou au monde : l’artisanat textile. La première section met en valeur la tradition textile séculaire de la région. Elle présente l’ensemble de la chaîne opératoire du textile, depuis la matière brute jusqu’au produit fini.
Une tradition millénaire, selon Salia Malé, le principal curateur. Deux types de métiers à tisser sont exposés. Le métier traditionnel, qui produit des étoffes de 15 cm de large. Le métier moderne, plus complexe, permettant de tisser des bandes de 60 cm. Cette section illustre également la transmission des savoir-faire ancestraux et l’évolution des techniques de tissage à travers les âges.
La seconde partie a trait à l’histoire des grands empires et royaumes du Mali. Il s’agit du Wagadu ou empire du Ghana, dont le présumé fondateur des premières dynasties, l’empire du Mali, fondé par Soundiata Keïta, qui a marqué l’histoire par son rayonnement culturel et économique, l’empire Songhaï, qui a atteint son apogée sous Askia Mohamed. Enfin, les royaumes résistants à la colonisation, représentés par des figures emblématiques comme Babemba Traoré et Samory Touré.
Un focus spécial est fait sur Ségou, ou Ségou en miniature, avec une reconstitution de son histoire à travers la dynastie des Coulibaly, fondée par Biton Mamary Coulibaly, la dynastie des Diarra, représentée par Da Monzon, celle des Toucouleurs, incarnée par El Hadj Oumar Tall. Une autre section se termine par une évocation de la pénétration coloniale, illustrée notamment par une représentation d’un canon colonial. La troisième partie représente «l’ouverture de Ségou au monde» ou Bi-Ségou.
Elle célèbre l’expression artistique et culturelle de la région à travers ses grandes figures : les pionniers de la musique traditionnelle tels que Koni Koumaré, Banzouman Cissoko, Mieru Ba, Tara Bouaré, qui ont contribué à faire rayonner la culture musicale ségovienne. On y note également les artistes contemporains dont nos compatriotes Abdoulaye Konaté et Amaguiré Dolo. Puis, nous avons Barthélémy Toguo du Cameroun et le Burkinabé Ky Siriky qui sont aussi représentés.
À travers leurs créations artistiques et leurs expositions, ils ont permis à l’art malien et sahélien de s’inscrire dans une dynamique internationale.
Cette section met également en avant l’importance du Festival Ségou’Art, favorisant l’émergence d’une scène artistique contemporaine dynamique, où les expressions traditionnelles et modernes coexistent.
L’exposition se clôture par une projection de vidéos retraçant l’histoire du Festival Ségou’Art, depuis ses débuts jusqu’à ses différentes éditions, illustrant ainsi son rôle majeur dans la promotion des arts et de la culture en Afrique de l’Ouest.
Envoyés spéciaux
Youssouf DOUMBIA et
Oumar DIOP
Youssouf DOUMBIA
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