
Le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, a présidé, hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la rencontre de présentation des documents de la Vision «Mali Kura ɲɛtaa sira ka bɛn san 2063 ma» et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033 aux partenaires techniques et financiers (PTF). C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou et du chef de file des PTF, Khassim Diagne. Étaient aussi présents, les ambassadeurs et représentants des organisations internationales accrédités dans notre pays.
Ces deux documents marquent une étape importante dans le processus de construction du Mali nouveau. Un processus qui cristallise les attentes légitimes des Maliens, réaffirmées lors des Assises nationales de la refondation (ANR). Le coût global de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033 s’élève à 61.231 milliards de Fcfa soit un coût moyen annuel de 6.123 milliards de Fcfa avec un gap de financement recherché de 1.139 milliards de Fcfa.
Le Premier ministre a expliqué qu’en organisant les ANR et le Dialogue inter-Maliens, les autorités de la Transition ne pouvaient trouver meilleur créneau pour donner la parole à toutes les couches et sensibilités de notre peuple. Le Général de division Abdoulaye Maiga a rappelé que l’une des recommandations de ces Assises en matière économique était l’élaboration d’une politique économique et financière basée sur une stratégie permettant de réaliser un taux de croissance moyen du Produit intérieur brut (PIB) de 10% par an, durant les trente prochaines années. Cette ambition, a-t-il poursuivi, exprime la nécessité de s’inscrire dans un cadre programmatique à long terme à travers une étude prospective définissant une nouvelle vision de développement.
De l’analyse du Chef du gouvernement, une des contraintes majeures à une croissance forte reste l’absence d’une vision claire et cohérente dans la conception et l’exécution des plans et politiques de développement à long terme. À ce propos, il a noté un déficit considérable d’infrastructures en lien avec l’absence d’un plan de développement et un maillage optimal du territoire favorisant l’intégration des zones de production et de consommation. Ainsi, selon le Général de division Abdoulaye Maïga, la Vision Mali Kura ɲɛtaa trace un chemin de développement à l’horizon 2063 et marque des options fortes. Elle élève également les ambitions du pays vers l’indépendance, la véritable souveraineté et l’émergence économique au regard des potentialités et opportunités économiques de notre pays.
QUATRE PHASES DÉCENNALES- Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances a confié que le processus d’élaboration de cette vision a été conduit par une équipe formée de cadres maliens appuyés de consultants maliens dans une démarche dynamique, participative et inclusive. Ainsi, avec la participation de tous les acteurs au développement, la réflexion a abouti à l’élaboration de la Vision «Mali Kura ɲɛtaa sira ka bɛn san 2063 ma» et de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033. Alousséni Sanou précisera que cette politique repose sur une vision à long terme et structurée en quatre phases décennales, chacune conçue pour répondre aux défis spécifiques de son temps.
La première décennie s’étend de 2024 à 2033 et met l’accent sur la refondation de l’État et la transformation structurelle de notre économie vers une économie émergente. Dans cette première phase, il s’agira de consolider la paix, de renforcer et stabiliser les bases d’une croissance forte pour un développement durable, endogène et inclusif.
Cette première phase prévoit aussi le renforcement qualitatif des ressources humaines, ressourcées dans nos valeurs culturelles d’éthiques, de morale et tournée vers la production et la consommation locale. Quant à la deuxième décennie, elle vise à renforcer la spécialisation de l’économie de notre pays dans les secteurs à fortes valeurs ajoutées, tandis que les phases suivantes s’articulent autour du développement humain et la consolidation des acquis économiques et sociaux.
Pour le patron de l’hôtel des Finances, ces objectifs ambitieux sont réalistes, car ils s’appuient sur les potentialités de notre pays. «Le Mali dispose d’un potentiel d’investissement très important que ce soit dans ses ressources humaines, minérales, énergétiques et ses terres agricoles, cours d’eau», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que cette vision renforcera la souveraineté économique de notre pays à travers la valorisation des potentiels régionaux, assurant un développement harmonieux et équilibré des régions.
Pour atteindre les objectifs de la vision, une dizaine de projets structurants ont été identifiés. Il s’agit des projets intégrateurs et fédérateurs, qui toucheront tous les aspects de la société et de l’économie. Parmi eux figurent le projet «Farafina jiginew», ou nourrir le Mali et la sous-région. Ce projet ambitionne de faire du Mali, un leader agricole en Afrique de l’Ouest avec des agropoles modernes et une souveraineté alimentaire renforcée.
Le projet «Yelen kura» ou éclairé le Mali, prévoit la transformation du secteur énergétique pour garantir l’accès universel à l’électricité et soutenir l’industrialisation du pays. Quant au projet «Kankou Moussa segina», ou le retour de l’âge d’or de Kankou Moussa, il mettra en valeur les ressources minières, notamment l’or et le lithium et d’autres ressources du sous-sol, tout en développant des initiatives de transformation pour maximiser leur valeur ajoutée.
D’autres projets, tels que mieux vivre à Bamako et dans les capitales régionales pour l’amélioration de la qualité de vie ou le projet innovation, digitalisation et numérisation des services devront également permettre de moderniser les infrastructures et de positionner le Mali comme un hub technologique en Afrique.
Selon le ministre Sanou, les cadres d’intervention pays des partenaires doivent s’aligner sur les priorités du Mali et rester cohérents avec les objectifs de la Vision «Mali Kura ɲɛtaa sira ka bɛn san 2063 ma» et de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033.
De son côté, le chef de file des partenaires techniques et financiers a affirmé que le nouveau cadre de coopération entre le Mali et l’équipe pays des Nations unies sera pleinement aligné avec les priorités stratégiques de notre pays. Khassim Diagne a salué l’engagement des autorités de la Transition à mettre en place une stratégie efficace de financement du développement axée sur le renforcement de la mobilisation des ressources internes. Il a assuré que les Nations unies restent mobilisées à accompagner notre pays dans cette Stratégie.
Abdoul Karim COULIBALY
Pour un montant de 1,600 milliard de Fcfa, le pont ferroviaire de Kassaro, dans la Région de Kita, sera réhabilité par la société chinoise Covec-Mali. Les travaux dureront 4 mois. Le protocole d’accord pour l’exécution du projet a été signé, hier à l’hôtel des Finances, par la minis.
La Haute autorité de la communication (Hac) a officiellement lancé, hier à son siège, un appel à candidatures portant sur l’établissement et l’exploitation des services privés de communication audiovisuelle (radiodiffusion sonore commerciale et non commerciale par voie hertzienne terrestr.
Les populations sont appelées à adhérer à la nouvelle dynamique enclenchée par la délégation spéciale de la mairie du District pour faire de la capitale une ville coquette où il fait bon vivre.
L’organisation Agra, en partenariat avec la Fondation Mastercard, a lancé, hier dans un hôtel de Bamako, des concertations nationales sur le Programme d’entrepreneuriat des jeunes pour l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture (Yeffa) au Mali. La cérémonie était présidée par le.
Dans cette interview, le président de la délégation spéciale de la mairie du District de Bamako fait le point des activités en cours concernant l’assainissement de la capitale. Balla Traoré évoque également les perspectives de l’hôtel de ville.
Partout où le Général de division Abdoulaye Maïga s’est rendu, le constat était de même : le sac de 50 kilogrammes du sucre (importé et local) est cédé au prix de 27.000 Fcfa. Le bidon d’huile de 20 litres est vendu à 21.500 Fcfa. Le sac de 50 kilogrammes du riz 100% brisure est cédé.