#Mali : Viol collectif : Dix ans de réclusion criminelle pour un quatuor

Les quatre présumés auteurs de l’affaire dite de viol collectif de la petite Tenin Keïta connaissent désormais leur sort. Les juges de la Cour d’assises de Bamako leur ont infligé mardi dernier, une peine de 10 ans de réclusion criminelle chacun. Le quartuor est composé de Gagny Coulibaly, Mamadou Konta, Badra Dembélé et Alfousseyni Dienta. Le plus jeune a 16 ans, le plus âgé 25 et les deux autres en ont 18.

Publié vendredi 23 février 2024 à 07:18
#Mali : Viol collectif : Dix ans de réclusion criminelle pour un quatuor

La publication de la scène du viol sur les reseaux sociaux en février 2018 avait suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’Homme, notamment les organisations féminines dont le Collectif des amazones. Après la condamnation des violeurs, la présidente de ce collectif s’est dite satisfaite de la nouvelle. «Nous sommes soulagées que la justice ait été rendue pour Tenin», s’est rejouie Kadiatou Fofana. Et de saluer la peine appropriée infligée aux coupables.

Selon la defenseuse des droits des femmes, cette décision est importante dans la lutte contre les violences faites aux femmes. La présidente du Collectif des amazones affirme que le chemin à parcourir reste long pour garantir la protection et le respect des droits des femmes dans notre société.

Le 26 janvier de la même année, vers 14 heures, la petite Tenin, âgée de 15 ans, se rendait  à son école sis à Titibougou, en Commune I du District de Bamako. Son camarade de classe, Badra Dembélé, accompagné de ses amis, lui propose de se joindre à eux pour faire des exercices.

L’adolescente décide de suivre le groupe dans une maison supposée être le lieu de cet apprentissage pédagogique. Sur place, Mamadou Konta, l’un des jeunes garçons, entre dans une chambre et invite Tenin à le joindre pour, dit-il, voir un cahier. La jeune fille accepte la demande. Immédiatement, deux autres garçons les rejoignent dans la chambre et referment la porte. Le trio l’oblige à se déshabiller. Ils la terrassent de force et abusent d’elle sexuellement à tour de rôle.

L’agression prend une autre tournure. D’autres jeunes entrent dans le jeu. Pendant leur forfait, les auteurs des faits incriminés filment la scène. Quelques jours après, le film horrible se retrouve sur les réseaux sociaux. Dans les images, la mère de la survivante à savoir Fatoumata Diarra reconnait sa fille. Cette dernière lui confirme les faits. Fatoumata Diarra décide de porter plainte contre les agresseurs à la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance.

Suite aux investigations  Badra Dembélé, Gagny Coulibaly, Mamadou Konta, N’Gada Traoré dit Gana, Alfousseyni Dienta, Boubacar Sidiki Kamissoko et Aboubacar Dienta dit Kama, sont appréhendés. Ils seront placés sous mandat de dépôt, le 15 février 2018. À la barre, même s’ils étaient sept à être déférés, il n’y a que quatre qui ont comparu. Le quatuor d’accusés a opté pour la dénégation systématique des faits.


Dans cette logique de fuite en avant, ils n’ont en aucun moment reconnu les faits qu’ils avaient pourtant admis lors des préliminaires. Selon les accusés, ils n’ont pas entrainé la victime dans la chambre. Le ministère public, fort de sa qualité de défenseur des citoyens, a affirmé que les inculpés usent de mensonge pour se défendre. C’est pourquoi, il a requis leur maintien dans les liens de l’accusation. À la lumière des débats, la cour a reconnu coupables les accusés. Elle ne les a pas accordés de circonstances atténuantes non plus et les a condamnés à une peine de 10 ans chacun.

Tamba CAMARA

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