
En fonction de l’assemblage effectué sur place, le prix de ces artifices de séduction varie entre 500 et 100.000 Fcfa
«Quand je
vois ou j’entends le bruit des perles, je ne sais plus quoi faire ni comment me
tenir debout surtout le modèle qu’on appelle : lit cassé», affirme
Modibo Diarra qui porte une moustache poivre sel. La perle localement appelée
«baya» est reconnue pour son pouvoir érotique de séduction. C’est une parure
que les femmes portent généralement autour de la taille en guise de séduction.
Avec la
modernisation, cet accessoire traditionnel est devenu une activité lucrative
pour beaucoup de personnes. Dans une boutique illuminée de lumières
multicolores et remplie de perles de diverses couleurs accrochées aux murs, les
clientes font les va-et-vient. Certaines discutent des motifs, d’autres du
prix. Badian, le propriétaire de ce commerce, pose un petit sac de perles sur
la balance pour la pesée.
Les bruits qui en émanent témoignent de la magie de
cette arme de séduction. «Je fais ce travail depuis 2011. Nous importons en
vrac les perles simples et celles en or et en argent de la Chine. En fonction
de l’assemblage effectué sur place, le prix de ces artifices de séduction varie
entre 500 et 100.000 Fcfa. Nous vendons en gros, et nos plus grands clients
sont des hommes qui souhaitent faire plaisir à leurs femmes», explique Badian
en glissant ses mains parmi les perles.
Les perles
simples se vendent à 500 Fcfa l’unité. Par contre pour les «baya» confectionnés
en or, leur prix peut atteindre 100.000 Fcfa. Celles en argent coûtent en
moyenne 2.000 Fcfa. Le commerçant propose plusieurs modèles qui portent des
noms évocateurs comme notamment «laisse-moi, je te laisse pas», qui brille la
nuit, «chéri, je meurs ce soir» ou «dos de serpent». Les clients de Badian
viennent de plusieurs régions du pays.
Au Grand
marché de Bamako, une cliente, portant un enfant au dos, marchande le prix des
perles dans une boutique. «Je porte une robe moulante et des perles qui
brillent la nuit. C’est un moyen d’entretenir mon mari et de lui plaire. Je
change de motif chaque mois», confie la dame sous anonymat.
«Je
commande depuis l’Allemagne. La cargaison arrive en carton avec les perles
disposées en vrac. Je les ensache. D’autres femmes les prennent, les assemblent
en couleur unique ou en couleurs variées. Et le paquet coûte entre 2.000 et
3.000 de Fcfa. Nous mélangeons les couleurs pour créer de jolies perles»,
explique une vendeuse.
Mariam
Dembélé, traditionnaliste, explique qu’il est recommandé à la jeune mariée de
porter la perle sur le pagne en vue de pimenter les nuits dans la chambre
nuptiale. De plus, dans plusieurs cultures africaines, la mère fait porter le
«baya» à sa fille en vue d’accentuer l’attirance de son futur mari. Ainsi, chez
certaines ethnies, relève-t-elle, les perles sont également utilisées comme
protection contre les mauvais esprits.
Par ailleurs, elle révèle que certaines
femmes utilisent leurs perles pour accentuer davantage l’affection de leur mari
envers elles. Pour cela, elles ont recours au savoir-faire d’un marabout ou
d’un détenteur de savoirs occultes pour parvenir à leur fin.
Aminata DJIBO
Rédaction Lessor
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