#Mali : Mamaribougou : Le casse-tête de la pénurie d’eau

L’assèchement des puits aggrave la situation. Pour y faire face, la Somapep-SA prévoit d’ici décembre prochain de densifier le réseau de distribution dans plusieurs quartiers de la Rive gauche de Bamako dont 21 km à Mamaribougou

Publié jeudi 16 mai 2024 à 16:23
#Mali : Mamaribougou : Le casse-tête de la pénurie d’eau

Des jeunes garçons, munis de bidons de 20 litres, font la queue pour obtenir le précieux liquide (archives)

 

À Mamaribougou, un quartier périphérique de la capitale, l’approvisionnement en eau potable est une préoccupation de premier ordre. Les habitants de ce quartier situé dans la Commune rurale du Mandé redoutent une pénurie d’eau pendant la saison sèche où très souvent de nombreux puits tarissent. Dans ces conditions s’approvisionner en eau potable devient une corvée pour les femmes et les enfants qui se bousculent aux portillons des familles disposant de châteaux d’eau.

Sur le site d’un de ces forages, femmes et enfants munis de bidons de 20 litres et de seaux font la queue pour obtenir le précieux liquide (l’eau). On est servi en fonction de son arrivée. Les plus impatients essaient de créer le bazar et tirer profit de la confusion pour avoir un rang confortable.

Mme Keïta Aminata Traoré, visiblement la quarantaine, préfère éviter cet attroupement bruyant. Depuis 6 heures du matin, elle s’y rend accompagnée de sa belle-fille pour s’approvisionner en eau. Ses petits enfants prennent le relais dans l’après-midi.

Pour elle, cette situation est dure à vivre. Les puits sont taris et il faut recourir aux forages qui fonctionnent pour la plupart avec l’électricité. Or, dans un contexte de délestage permanent, cela reste une autre épine dans le pied. Sinon, il faut parcourir une certaine distance pour retrouver des forages solaires.

Djélika Keïta, étudiante en 11è année lettres, explique que quand elle rentre de l’école à 17 heures, ses frères et elle vont chercher de l’eau au forage pour les besoins de la famille. Celle qui est l’aînée de la fratrie estime que pour l’instant ça n’affecte pas ses études.

Selon Aïssata Cissé, la faible pluviométrie pendant l’hivernage et la multiplication des forages d’eau sont à l’origine de l’assèchement des puits. En cette période, déplore-t-elle, sa famille consomme l’eau avec beaucoup de parcimonie pour éviter le gaspillage.

Pour Fatoumata Coulibaly, la pénurie d’eau impacte la vie quotidienne des ménagères. Le temps d’aller chercher de l’eau pour cuisiner, faire la lessive et la vaisselle, explique-t-elle, ne lui permet pas de s’occuper correctement d’autres tâches ménagères et de ses enfants. La brave femme invite les autorités compétentes à aider les familles à accéder aux robinets pour pallier toute éventuelle pénurie d’eau.

 

TOLÉRANCE À L’ÉGARD DES OUVRIERS- Pour Nakorè Sacko, habitante du quartier depuis une quinzaine d’années, cette pénurie pendant la saison sèche est cyclique. Mais elle témoigne que cette année, la situation a empiré. C’est la première fois que le quartier enregistre une pénurie d’eau d’une telle ampleur. Ibrahim Maïga possède un forage. «Nous donnons de l’eau gratuitement aux habitants. C’est un geste de solidarité pour surmonter la pénurie d’eau en ce moment. Quand on est arrivé dans le quartier, on n’a pas pu avoir le robinet. Donc, on a été contraint d’installer un forage pour faire face à la crise d’eau», explique ce bon Samaritain.

L’accès difficile à l’eau potable est une préoccupation majeure de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep-SA). Pour le cas de Mamaribougou, le directeur des Projets affirme que sa structure a obtenu, dans le cadre de la phase 2, un financement de la Banque islamique de développement (BID) qui permettra de densifier le réseau de distribution dans plusieurs quartiers de la rive gauche du District de Bamako dont 21 kilomètres dans le quartier Mamaribougou. Aly Koné précisera aussi que les tuyaux sont déjà arrivés à Bamako, avant d’annoncer que le réseau devrait être disponible au plus tard en décembre 2024. L’ingénieur hydraulicien souligne le rôle crucial de la population dans la construction des ouvrages. Il les invite à la patience et la tolérance à l’égard des ouvriers qui travaillent sur le terrain. 

Précisons que la Somapep-SA est chargée de réaliser les infrastructures d’eau potable à savoir les ouvrages de production, de stockage et de distribution, en vue d’assurer un accès durable à l’eau potable des populations urbaines du Mali. Ces ouvrages sont mis à la disposition de la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep-SA) qui, à son tour, s’occupe de leur exploitation et entretien. À Bamako, la structure dispose de deux grandes sources d’approvisionnement en eau. Celle de Kabala qui produit 288 millions de litres par jour et la station de Djikoroni Para dont la capacité de production se chiffre à 130 millions de litres par jour. Cinq petites stations appuient les deux grandes sources d’approvisionnement.

Alima Nia DOUMBIA

Rédaction Lessor

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