![#Mali : Le film Furu : Une facette du mariage forcé](https://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1731272752.jpg)
Fatou Cissé, cinéaste
C’était en
présence de la conseillère technique au ministère de l’Artisanat, de la
Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Diarha Sanogo dite Bougouniérie,
et de plusieurs figures emblématiques du 7è art dans notre pays, notamment
Souleymane Cissé.
L’engouement des cinéphiles en disait long sur la préférence de nos compatriotes pour les productions cinématographiques au plan national. Et nombre d’entre eux espèrent y voir définitivement le grand retour du cinéma malien. La réalisatrice était la star du jour. Les cinéphiles se bousculaient aux portillons pour poser avec elle sous l’affiche du film. Celui-ci traite de la problématique du mariage forcé dans notre société.
Le mariage
ou «Furu» en bamanakan restitue une triste réalité dans notre pays,
c’est-à-dire le mariage forcé.
Dans le film, l’héroïne n’est autre que Tou,
l’actrice principale qui contracte une grossesse avec son amoureux se trouvant
dans l’incapacité de faire face à ses besoins. Ainsi, son père décide
d’accorder sa main à son intime ami, Dra, pour préserver l’honneur de sa
famille, et éviter l’humiliation. Malgré l’opposition de sa propre famille à ce
projet de mariage, Dra accepte la proposition de prendre Tou comme épouse pour
sauver l’honneur de la famille de son ami.
Malheureusement, le mariage finit en
drame social. Tou qui n’éprouvait aucune passion pour son conjoint (l’ami de
son père) le tue à la suite d’un différend et fuguera avec son petit copain. Le
chef de village convoque ensuite son père et décide de lancer un avis de
recherche contre celle qui a commis le maricide (meurtre de son époux) en vue
de rendre justice.
L’autre
adolescente, Ami, ruera aussi dans les brancards contre le mariage forcé. Elle
est aussi harcelée par des jeunes prétendants au village. Selon la
réalisatrice, l’histoire de ce long-métrage de 67 minutes est inspirée d’un
fait réel. Le film a été produit par Les films Cissé et tourné dans un village malien.
Après le
film documentaire : «Hommage d’une fille à son père», Fatou Cissé réalise
ce long-métrage. Pour elle, l’objet de ce film est de sensibiliser les parents
aux conséquences du mariage forcé et d’attirer également l’attention des
décideurs sur la nécessité de lutter contre les Violences basées sur le genre
(VBG). Le film est exclusivement fait avec des acteurs maliens qui sont passés
pour la plupart par une école de cinéma ou d’art comme l’actrice principale.
Pour la
réalisatrice, il était nécessaire de mette en lumière le désarroi moral et le
mal être des filles dans les villages et dans les villes. «À travers cette
double histoire et autour du thème du mariage forcé, je voulais montrer
l’emprise que les parents ont encore sur leurs filles, mais aussi la souffrance
qu’endurent des jeunes filles qui subissent à longueur de journée le
harcèlement des garçons parce qu’elles ne sont pas mariées», a expliqué la
cinéaste, visiblement heureuse de faire salle comble. C’est une alerte aux
parents qui continuent de violenter leurs filles, explique Fatou Cissé à qui
veut l’entendre.
Fatoumata
Maiga, étudiante à la Faculté du droit privée, traduit son ressenti avec une
dose d’émotion. «C’est un film qui m’a fait pleurer et je pense qu’elle mérite
une large diffusion sur le petit écran pour sensibiliser nos parents aux
conséquences du mariage forcé pour les filles et les familles». L’étudiante
estime que les temps ont changé et invite les parents à accepter cette mutation
de la société.
Au-delà du thème qui garde toute sa valeur pédagogique et d’actualité, c’est un défi pour notre société. L’œuvre de la cinéaste met aussi en valeur nos accoutrements traditionnels et la beauté de la nature sauvage dans nos villages.
Amadou SOW
La rencontre a permis aux acteurs d’identifier les problèmes et de faire des propositions de solutions pour le court et le moyen termes.
Ces assises permettront aux bonnes compétences de faire l’état des lieux et de proposer des stratégies pour une renaissance culturelle de notre pays à travers le retour à nos fondamentaux. Il s’agira aussi d’inscrire la culture en filigrane dans toutes les actions de développement au Mal.
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