![#Mali : Ibrahim Ikassa Maïga : «Il n’y a pas de Mali nouveau sans Maliens nouveaux»](https://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1707724099.jpg)
Le ministre Ibrahim Ikassa Maïga répondant aux questions d’Ibrahim Traoré de l’ORTM (d) et de Sékou Tangara d’Africable télévision
Le ministre de la Refondation de l’État, chargé
des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, était l’invité de l’émission
Malikura Taassira 2 à la télévision nationale. Il répondait aux questions des
journalistes Ibrahim Traoré de l’ORTM et de Sékou Tangara d’Africable Télévision.
Ibrahim Ikassa Maïga a d’abord expliqué le contexte qui a favorisé l’avènement
de la refondation de l’État.
Selon lui, il a fallu une crise
multidimensionnelle de tous ordres d’une profondeur jamais égalée pour que les
Maliens se rendent à l’évidence qu’il faille réformer profondément le système
de gestion de l’État. Il soutient que tous les domaines étaient concernés à
commencer par l’indépendance et la souveraineté même de l’État vis-à-vis
d’autres nations. Mais pour le ministre Maïga, le plus criard a été la désorganisation
de notre système de défense et de sécurité.
Le ministre chargé de la Refondation de l’État
dira que ces dysfonctionnements devraient trouver des solutions. C’est
pourquoi, les autorités de la Transition ont décidé d’aller vers ce changement
en profondeur qui a été dénommé refondation. Il s’agissait de revoir tous les
secteurs de notre vie nationale, de les soumettre à l’ensemble des forces vives
à l’occasion des Assises nationales de la refondation pour actualiser notre
approche et notre compréhension de ces problèmes.
D’après lui, ces Assises qui
se sont tenues depuis le niveau communal, cercle, région, mais aussi dans les
pays de résidence des Maliens de l’extérieur ont, lors de la phase finale, répertorié
près de 517 recommandations qui sont les desiderata exprimés de bonne foi par
les forces vives du pays. «L’engagement a été pris au niveau des autorités de
la Transition de mettre fidèlement en œuvre ces recommandations.
C’est ce qui a conduit à l’élaboration d’un
document appelé Cadre stratégique de la refondation de l’État assorti d’un plan
d’actions qui reprend point par point, les 517 recommandations», a expliqué
Ibrahim Ikassa Maïga. Selon lui, la vision du Mali nouveau est celui d’un pays
bien gouverné, sécurisé et stable, soucieux du développement durable et du
vivre ensemble et respectueux des droits de l’Homme et de nos valeurs
culturelles et sociales.
Pour le ministre, le Mali Kura est une sorte
de renaissance. D’ailleurs, il dira que le Mali, qui est tombé à genoux en
2012, est celui qui a oublié nos valeurs, qui a intégré un système de
gouvernance qui ne pouvait qu’aboutir à ce que nous avons vécu, c’est-à-dire la
déliquescence de l’État, du système social, de notre nation et nous avons été
la risée du monde.
Ibrahim Ikassa Maïga soutient que le Mali Kura consiste à
reprendre les choses, mais dans le bon ordre, de façon holistique et complémentaire
parce que «nous avons très souvent fait des diagnostics et des réformes
partielles et parcellaires». À ses dires, chaque fois qu’il a fallu aller vers les
réformes, les différents domaines n’ont pas tenu compte des autres. Mais cette
fois-ci, il s’agit de dire puisque tout est allé à vau-l’eau, revoyons tout
ensemble.
Le ministre a répondu à une question sur la
bonne gouvernance. Selon Ibrahim Ikassa Maïga, la bonne gouvernance commence déjà
par le système institutionnel, politique, administratif, mais aussi les autres
secteurs sociaux de base, la lutte implacable contre la corruption, l’impunité.
Pour lui, nous avions une Constitution qui avait institué des institutions non
adaptées à nos réalités. Et d’ailleurs, ces Constitutions étaient d’inspiration
extérieure.
Cette fois-ci, dira-t-il, le peuple malien a désiré une nouvelle Constitution et a même donné les éléments de base de ce texte. D’après lui, il a connu plusieurs étapes, a été adopté et consacre la 4è République avec le décret de promulgation du 22 juillet 2023. Ibrahim Ikassa Maïga a indiqué que cette nouvelle Constitution est un nouveau système étatique.
PAS BUDGÉTIVORE- La question d’une deuxième
chambre du Parlement (Senat) dont des pays sont en train de s’éloigner est
revenue dans le débat. Pour le ministre Maïga, le Senat n’est pas budgétivore,
car c’est une institution qui remplace le Haut conseil des collectivités, qui
avait aussi un budget. Selon lui, il s’agit de lui donner un pouvoir
parlementaire, législatif à côté de l’Assemblée nationale pour la compléter.
Il
dira que par sa composition, le Senat a une vision qui intègre les attentes des
populations et forces vives à la base puisque ce sont les représentants des
collectivités territoriales, des légitimités traditionnelles, des Maliens établis
à l’extérieur ainsi que des citoyens ayant rendu des services exceptionnels à
la nation, qui ont une approche moins politisée de l’action législative.
À une question sur les actions en cours pour
la souveraineté économique, Ibrahim Ikassa Maïga répondra que l’essence de l’État
est l’indépendance et la souveraineté. Selon lui, c’est l’absence de sujétion à
toute autre puissance quelle qu’elle soit et rien que la volonté du peuple. Il
a déploré que le Mali n’avait pas cette souveraineté et «nous ne décidions pas
par nous-mêmes». Pour corroborer ses propos, il dira que même le choix des
candidats à la présidentielle était décidé ailleurs de même que la date de
tenue des élections.
Pis, il soutiendra que très souvent, nous avons assisté à
la proclamation des résultats par des puissances extérieures avant même notre
Cour constitutionnelle. Aussi, selon le ministre, nous n’avions pas le choix de
nos partenaires, notre Armée ne pouvait pas se procurer de matériels de guerre
et autres équipements en dehors de la volonté d’autrui. «Tout cela est derrière,
car nous avons retrouvé notre souveraineté et avons les coudées franches pour
toutes les réformes que nous voulons aujourd’hui», a fièrement déclaré Ibrahim
Ikassa Maïga, ajoutant que nos forces ont repris les entités qui étaient occupées
par d’autres sur le territoire.
«Nos Forces de défense et de sécurité n’avaient
pas la liberté de mouvement sur notre propre territoire, l’espace aérien
n’appartenait pas au Mali, car l’État du Mali devrait demander une autorisation
à d’autres puissances pour pouvoir survoler son territoire», a dénoncé le
ministre en charge de la Refondation de l’État. Pour Ibrahim Ikassa Maïga, ce
qui manquait à notre pays était ce triptyque : avoir une vision sans
influence aucune, mettre en œuvre cette vision et le leadership courageux.
Dans cette œuvre de refondation de l’État, le
ministre Maïga reconnaît qu’on ne peut pas changer le Mali sans les Maliens.
C’est pourquoi, il a parlé d’un Mali Kura respectueux de nos valeurs
socio-culturelles et des droits humains. «Sans le Mali den kura, il n’y a pas
de Mali Kura», a-t-il insisté. Avant d’ajouter que c’est tout le challenge et
la chose la plus difficile dans tous les pans de la société. Selon lui, le chef
de l’État à l’occasion d’une session du conseil des ministres a instruit le
gouvernement d’aller à la recherche de nos valeurs sociétales pour les
insuffler dans le nouveau Malien. Et c’est ce qui est en train d’être fait à
travers un projet de programme national d’éducation aux valeurs qui va être
enseigné depuis l’école fondamentale, le secondaire, l’université et dans les écoles
professionnalisantes.
Selon lui, il s’agit de faire en sorte que les Maliens
s’interdisent des choses, aient l’amour de la patrie. Ibrahim Ikassa Maïga a estimé que de tous les
corps sociaux, l’Armée est la mieux organisée et disciplinée. Selon lui, en
imposant les principes qui caractérisent l’Armée aux autres pans de la société,
nous pourrons parvenir à ce citoyen modèle. Il a rappelé que l’une des
recommandations des ANR est que toute nouvelle recrue de la Fonction publique
passe par les mailles du Service national des jeunes pendant six mois. Et
depuis 2021, toutes les recrues de la Fonction publique sont passées par-là et
cela a donné des résultats déjà.
Aussi, le ministre Maïga a répondu à une
question sur le Système intégré de gestion des ressources humaines. Et de
regretter qu’au Mali, le nombre de fonctionnaires ou d’agents de l’État qui émargent
sur le budget national n’est pas connu. D’après lui, ce système permettra d’inventorier l’ensemble des agents,
fonctionnaires de l’État ou des collectivités territoriales. Et déjà, il dira
qu’il y a un lot d’agents fictifs qui émargent sur le budget national.
Dieudonné DIAMA
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